Le voyage de Marty, San Cristóbal #jour57

Je quitte Juan vers 7h30 et vais au centre ville commencer le tour. C’est un mec en voiture qui me récupère avec un autre couple. Je pensais qu’on allait dans un bus avec plus de monde mais non ! Nous ferons le tour que tous les 3 plus le chauffeur !

La route est sinueuse et surtout pleine de ralentisseur. Au lieu d’1h30 on met 3h. Les ralentisseurs ici ne sont pas comme chez nous, ce sont vraiment des bosses sur la route. Sur les 200kms entre San Cristóbal et Palenque il y aurait 500 ralentisseurs. C’est dire ! C’est un véritable enfer de rouler sur cette route.

On arrive d’abord à la pyramide de Tonina. On prend un guide pour nous présenter le site.

En fait les mayas étaient tout le temps en train de se faire la guerre entre communautés. Entre ici et Palenque, ici et ailleurs. La ville de Tonina comptait jusqu’à 30 000 habitants. Tonina est la plus grande pyramide maya. On ne peux malheureusement pas monter en haut actuellement. L’état ne donne pratiquement pas de budget (10 000€/an) pour l’entretien et les recherches. Pendant le covid ça a été stoppé et la nature a repris ses droits hyper vite ici. Ils sont donc encore en train de nettoyer ! En fait c’est le site de Palenque qui reçoit toutes les subventions. Pourquoi ? Car le gouverneur y a des intérêt personnels. Le Mexique dans toute sa splendeur.

Idem niveaux recherches, il n’y a que 15% du site qui est exploré, c’est à dire la pyramide. Tout le reste est dans la forêt. C’est dommage parce qu’il y a des tonnes de choses à découvrir ici.

On en apprend plus sur la pelote. Ici il y a des matchs de pelote le 21 mars qui finissent par le sacrifice d’un membre de l’équipe perdante. Cependant c’est un honneur pour eux d’être sacrifié.

Statue d’un chef de guerre
Terrain de pelote
Schéma de la pyramide
Pyramide de Tonina

La visite est rapide puisqu’on ne peut pas monter. La pyramide n’en est pas moins impressionnante. Je demande au guide pourquoi une pyramide et pourquoi à cet emplacement au milieu de la forêt dense. La réponse est que leur société était ultra hiérarchisée et que chaque étage correspond à un statut. Pour la forêt, en fait c’est le relief de la région qui les attire. Plus on est haut plus on est proche des dieux.

Je discute un peu avec le guide. Ici il y avait 100% de Zapatistes fut un temps, maintenant c’est quelque-chose comme 30%. On peut voir les panneaux le revendiquant sur la route, et des panneaux disant non à l’installation d’une base de gendarmerie ici. En fait les gens d’ici, d’origines indigènes pour la plupart, on non seulement toujours vécu sous un régime anarchique, mais ils ont en plus été déposédés de leur terres lorsque la « civilisation » est arrivée. Ils réclament donc seulement le droit d’avoir leurs terres. Mais ce n’est pas si simple : le gouvernement ne souhaite pas qu’ils s’instruisent pour qu’ils ne puissent pas l’attaquer en justice avec les termes et façons de faire « civilisée » et ainsi obtenir ce qu’ils veulent.

NB : l’anarchisme ce n’est pas « le bordel » c’est le fait que tout le monde se mette d’accord pour faire quelque-chose, sans chef, sans police dans la rue. C’est le fait que tout le monde vive sa vie honnêtement et ensemble. Une série de reportages ultra intéressante sur l’anarchisme se trouve sur YouTube : Ni dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme. Ce documentaire en 4 volets (les 2 premiers sont sortis, les 2 autres devraient arriver) explique l’histoire de l’anarchisme.

On reprend la route et on s’arrête à une cascade. Elle est vraiment sympa ! Elle est un peu différente puisqu’elle descend la colline, ce n’est pas vertical, c’est vraiment une descente. Très sympa.

Arbre à café !

Je rentre à l’hostel pour le cours de salsa gratuit. J’apprends les pas de base. Le pas ça va, après le déhanché c’est encore un autre problème.

L’hostel est rempli d’étrangers. Ca me fait bizarre après 2 mois dans ma bulle. J’aime pas spécialement, surtout que je retrouve des gens qui font les malins « haaan ouai on est passé au Guat’ (NDLR : Guatemala) c’était génial haaan » ptn. Je le sens mal.

On mange burger, je prend un cocktail et je tombe sur Maxime. Là on discute bien, le mec est intéressant. Ouf, ça sauve ma soirée. Il voyage seul aussi. Il est juriste dans les assurances. Il travaille depuis 2 ans et entre en école d’avocat l’an prochain. Il aimerait bien faire de la politique ensuite. Il me dit qu’il aimerait bien qu’il y ait plus de scientifiques (NDLR : ingénieurs) dans la politique, pour rééquilibrer certaines choses et que les décisions soient prises parfois au pif. Bref, ça dérive assez vite avec les verres qui défilent. On se fait peindre le visage et on danse.

Bilan : 690 pesos soit 28€

2 commentaires

  1. J’ai pas tout compris, c’est actuel ou pas le sacrifice d’un membre de l’équipe perdante à la pelote ???

  2. Ouais j’ai pas trop compris ce qu’ils sacrifient ? Et c’est de la Pelotte basque importée par les espagnols ou ça n’a rien à voir ?
    Sinon pour info, une cascade de colline ça s’appelle un torrent 😅

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