Le voyage de Marty, El Quetzal #jour106

Je me réveille et déjeune pas trop tard mon cake aux bananes avec mon chocolat. J’ai reçu un message du tatoueur : ils ont un créneau à 10-11h à lieu de 15h. Okay, c’est encore plus rapide que prévu haha

Moisés a oublié une boîte de ses bijoux, je lui apporte. Ils font des bijou d’artisanat que Moisés vend à la « sauvette » sur le cerró de la cruz, avec une vue sur toute la ville. Ici c’est pas vraiment à la sauvette puisque c’est autorisé, mais sur un drap posé à terre quoi.

Je descend en ville et vais au salon de tatouage (Paradise Tatoo Antigua). Je discute 5min avec le gars pour savoir quelle taille de quetzal je veux, 15, 18 ou 20cms. J’opte pour le 18cms. Il a déjà fait le dessin avant que j’arrive. Enfin les contours uniquement, qu’il a repris des photos que je lui avait envoyé. Je pensais que la partie la plus dure était le dessin mais en fait non, c’est plutôt le tatouage en lui même. Il l’imprime sur un papier spécial qui fait comme un tatouage temporaire, enlève le film et me le colle sur la peau. Il me demande si ca me va mais non, il me l’a mis dans le prolongement du bras. C’est un peu plus harmonieux sur le bras mais moi je veux vraiment un quetzal qui vole. Il efface donc le brouillon et recalque le quetzal avec un angle. Voilà, là on dirais qu’il vole, ca me va.

Le tatouage commence. Le haut du bras avec l’épaule est une des zones les moins sensibles pour le tatouage. Ceci étant, ça reste des aiguilles qui entrent et sortent de la chair. Il y en a pour 1h39. Les 15 premières minutes font mal, je ferme les yeux, me concentre sur ma respiration et fixe un point imaginaire dans ma tête quand j’ai vraiment mal. Après ça va mieux, mon corps s’habitue à la douleur. Je peux penser à autre chose ou regarder un peu mon téléphone. Je regarde le tatouage, il est beau mais je trouve qu’il manque de couleurs. Je lui dit, il me dit qu’il va le rendre plus brillant mais qu’il est obligé de mettre du noir aussi pour faire contraste sinon les couleurs ne ressortiront pas. Très bien !

Ils prennent des photos et en font une petite vidéo, le rendu final est vraiment sympa :

Je sors de là pas si fatigué et après avoir bien écouté les consignes : j’ai un film plastique sur le bras à garder 5 jours, puis 13 jours à mettre de la crème matin et soir. Pas de soleil, pas d’eau chaude, pas de transpiration excessive, pas de drogue excessive. J’avais pas prévu de me foutre au soleil ou de me mettre une grosse race et il y a pas d’eau chaude ici. Voilà qui en résolu la majorité. La transpiration, va falloir que je reste tranquille. Ça ça va être plus dur.

Je me prend un Taco Bell et des desserts à la pâtisserie. Le gras du Taco Bell c’est pas ouf mais bon, le reste du temps je mange bien, c’est pas grave.

Je vais au supermarché un peu à l’écart de la ville et m’achète du coton, des chaussettes pour les pieds et des chaussettes pour le bras, ainsi que du chocolat. J’ai pris des chaussettes longues et fines pour les couper au bout et les mettre sur mon tatouage si jamais je vais au soleil.

Je fais ensuite le tour du marché, je suis le seul étranger c’est cool. Ils vendent pleins de trucs, j’achète des avocats, des tomates et de la Jamaica pour ce soir. J’en profite pour changer les semelles de mes chaussures qui sont trouées à force. Je marche avec les pieds sur l’intérieur. Un défaut à cause des chemins qui sont vers l’intérieur ? Peut être. C’est fou comme à chaque fois au centre c’est full touristes et dès que tu t’en éloigne de 100m ce n’est que des locaux. C’est là que tu vois à quel point 99% des gens qui voyagent font juste du tourisme de base et ne découvrent absolument pas le pays. Le marché n’est pas incroyable, mais il est suffisamment grand et sympa pour que ce soit bien d’aller le voir ! Il y a des centaines de vendeurs/boutiques. Après faut pas trop critiquer non plus même si ca n’excuse pas tout : si je fais ça c’est aussi que je voyage d’une façon qui me le permet : je n’ai pas de dates, pas d’impératif.

Je retourne sur le place principale et fais le tour des marchants qui s’y sont installés. Il y a un concert de Marimba, une espèce de Xylophone qui est l’instrument des musiques traditionnelles ici. La musique est très douces, agréable, tranquille. J’aime bien ce genre de musique, les sons sont très ronds.

Je retourne sur le cerró voir le coucher de soleil, qui sera derrière les nuages…

Je rentre à la maison, on mange des spaghetti avec de la sauce tomate avec des poivrons et des oignons. Ils fument mais pas moi.

Doris et Moisés ont aussi des tatouages sur les bras. Ils aiment bien celui que je me suis fait. Ils ont chacun le nom de l’autre tatoué. Tout ce qu’ils font est à destination de leur fils. Ils sont originaires du Salvador et allaient au Mexique pour que leur fils puisse avoir la Nationalité et le Passeport Mexicain mais Doris n’en pouvant plus elle a accouché au Guatemala. Ils sont ensuite restés. Leur niveau de vie ici est inférieur à celui qu’ils avaient au Salvador mais ils restent ici car l’école est mieux pour leur fils et que le pays est moins violent. L’école n’est obligatoire qu’à 5 ans. Gabriel n’ayant que 3 ans il n’y va pas, ils ne veulent pas l’y mettre avant que ce soit obligatoire et l’éduquer à la maison. Ils lui apprennent à parler un peu d’anglais et même temps que l’espagnol pour lui donner une longueur d’avance. Je ne sais pas si c’est forcément mieux, il est tout seul toute la journée avec sa mère, pas de socialisation. Il a 3 ans mais je ne comprend rien de ce qu’il me dit pcq’il parle avec une voix super aiguë. Le jour où il va aller à l’école ca va faire un choc je pense. Cela aura ses bons et mauvais côtés. Pour la nourriture idem, leur fils ne manque de rien. Alors qu’ils n’avaient pas d’oeufs la dernière fois le fils oui. Aujourd’hui ca va, la portion de pâte était identique pour tout le monde, peut être a une fourchette près mais ca va.

Pourquoi un tatouage de Quetzal? Le Quetzal c’est l’animal emblématique du Guatemala, c’est sa monnaie. C’est un oiseau farouche qui ne se laisse pas observer si facilement, il est très dur d’en voir un et il vit principalement dans les montagnes entre 1500 et 2500 mètres. L’immense majorité (99,9%) des Guatemaltèques n’en ont pas vu. C’est l’animal qui symbolise la liberté. S’il est mis en cage il se laisse mourir. Deux parcs ont réussis à les sauvegarder avec une semi liberté, l’un d’eux à les faire se reproduire, mais c’est exceptionnel. C’est également un très bel oiseau aux couleurs resplendissantes. D’ailleurs, il y a 4 types de Quetzals et celui qui vit au Guatemala s’appelle « Quetzal resplendissant ». C’est un oiseau sacré pour les Aztèques et les mayas qui recupéraient les plumes immenses de sa queue. C’est une des formes du Quetzacoatl, le dieu mexicain dont j’avais parlé. En clair : un animal mystique, farouche, coloré et symbole de liberté.

Bilan : 133 qtz soit 15€ + 2000qtz soit 228€ de tatouage.

Un commentaire

  1. en vrai elles n’ont pas tenu longtemps tes chaussures, en 3 mois un trou dans les semelles c’est pas ouf. ça ta couté combien de les changer ? et ça tient bien la réparation ?

Répondre à Pivo Annuler

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *