Le voyage de Marty, Accord #jour267

Arrivé crevé à Piura après cette nuit des plus inconfortables, je cherche à manger un petit dej et boire un café. Le problème ? Il y a 3 cafés pour toute la ville et ils ouvrent à 8h… J’en trouve un sur la place principale hors de prix… Laisse tomber. Je fais 3 courses et vais chez Gian. On déjeune ensemble et on bois un café puis je prend le bus pour Chulucanas.

Arrivé sur place, évidemment le responsable de l’accident n’est pas là, c’est sa sœur qui est là. On va voir l’avocat pour signer un accord de libération des véhicules, le temps de l’enquête. Le mec me dit qu’il n’y en a pas besoin en fait, contrairement à ce que m’avait dit le pote de Gian, avocat. Vu que j’ai le devis je peux sortir la moto comme je veux. Okay, niquel. On passera sur le fait que l’avocat (un juriste en vrai, à peine, on est au Pérou je rappelle) dise que pour l’instant on sait pas qui est responsable et que si sur la moto il y a des dégâts, sur la voiture aussi. Et Jules qui peut plus marcher et s’est fait opérer et rapatrier en urgence ? Bas on s’en bas les couilles hein ! L’aile de la voiture est plus importante. Je te jure j’ai envie d’en prendre un pour taper sur l’autre tellement ils m’énervent.

Quand on marchait, la femme me demande si je crois en Dieu. Je dis que non, oulala c’est bon, je vais en enfer,c’est finis. Elle se dépêche de me bénir, sait on jamais. Mais, si je ne crois pas en dieu, d’où vient l’univers ? D’où vient le monde ? D’OÙ VIENT JÉSUS ? Ouai ouai bref, chacun son truc hein.

Je leur propose donc d’aller chercher les véhicules au poste ensemble pour partager le prix du touk touk. Les deux femmes ont un scooter. Je suis un homme, je dois donc prendre les devant et conduire. En soit je m’en fou mais c’est drôle. Bref, je me retrouve à conduire un scooter en boîte automatique à 3 dessus sans casque… Pour aller au commissariat… Alala, Pérou. A noter, je ne connaissais pas le scooter à boîte automatique ! Ben c’est bien de la merde. Il faut passer les vitesses contrairement à un scooter normal, mais sans embrayage contrairement à une moto. Il faut faire ça à la volée. Jusque là bon, pas grave. MAIS LES VITESSES, elles sont toutes vers le bas, de la une à la 4. Mais moi je suis habitué à la moto, du coup au lieu de passer la 2 je passe le neutre et au lieu de passer la 4 je passe la 2… Bon, après quelques échecs j’arrive à débloquer mes réflexes et à conduire, à peu près normalement, sur ce 50cm3 à 3 personnes.

On arrive au cómico, le flic dit que les papiers sont partis à la fiscal (entendre l’organisme de justice) et qu’on ne peut plus rien libérer, il faut attendre le bilan maintenant, qui devrait arriver dans la semaine. QUOI ? okay, donc la je suis baisé. Et puis dans la semaine… Péruvienne quoi, ça veut rien dire. Putain j’ai cru que j’allais le buter ce con. J’ai envoyé un message hier disant que je venais, il ne m’a pas répondu, j’ai fait 500kms et là une fois en face il me dit que c’est impossible. Je vais l’enculer. En plus de ça, j’ai fait le devis avec le mécano direct après l’accident, et le flic s’est bien gardé de me dire que je pouvais récupérer la moto avec ce devis ! Il m’a vu faire mais m’a rien dit, lui il voulait un accord complet pas juste pour libération des véhicules donc il a rien dit ! Quel enfoiré. J’en peux plus de ces gens.

Je reprend le collectivo énervé et rentre chez Gian. Je me casse, je sais pas où, je sais pas quand mais je vais partir.

Arrivé, je regarde les options et décide d’aller à Cajamarca et passer par Chiclayo ou Trujillo en rentrant dans une semaine. Ça me semble le plus pertinent. Gian m’aide encore une fois : il me dit ou prendre le bus et à quelle heure, son voisin taxi m’emmène alors qu’il a finis le travail. J’embarque dans le bus direction Chiclayo. Le mec met un film, pas cool, deux films, pas cool, trois films, BON CA SUFFIT OUI?Le pire c’est que personne regarde c’est juste casse couille. La petite grosse a côté de moi prend toute la place.

Une fois arrivé à Chiclayo, je descend du bus et veut prendrd le bus pour Cajamarca. Sauf qu’on est vendredi soir, les péruviens font plus de voyages, le bus est plein. Ainsi donc, c’est la merde. Je vais demander directement aux chauffeurs s’ils savent où je peux trouver une autre compagnie (on est pas à la gare routière on est dans la gare privée de ce transporteur). Le mec me dit de le suivre dehors. On sort du parking et il me dit « tu vois cette rue, tu fais deux pâtés de maison et tu m’attend là. Euuuuh okay, mais attend quoi? En fait je comprend qu’il me prendra avec lui à l’avant du bus et que je le paierai lui directement. Okay. La rue est sombre et vraiment pas rassurante.

Je vais dans la ruelle, le bus part à 23h, je l’attend. Ça ressemble au bus en Colombie dans l’idée. Je me pose là et j’attend. Une voiture passe et me dit sans s’arrêter « reste pas là tu vas te faire voler ». Okay niquel, super rassurant ! J’attend, je vois enfin le bus sortir, à 23h10 au lieu de 23h. Il s’avance vers moi puis s’arrête. Je monte rapidement dans la cabine avec le conducteur, une fille était à 30m de moi également pour la même manœuvre. Les chauffeurs s’excusent de nous avoir risqué de nous faire voler et nous demande le prix normal du bus comme tiquet.

Ce sont des beaux bus à 2 étages, l’étage du haut sur toute la longueur et celui du bas que sur 75%. Le reste est la cabine privée des chauffeurs : le conducteur, 2 sièges passagers et une couchette. La fille prend la couchette, je prend le siège passager avec l’un des deux conducteur.

On discute et on se marre bien, ce sont des bout en train ! Celui qui conduit prend de la coca pour rester éveillé. En fait ils font 48h non stop de bus à deux, avec des pauses de 1h entre chaque trajet, ils conduisent chacun leur tour. Je t’explique même pas la fatigue ! Bref, c’est marrant 5 min, on rigole puis je dors.

Bon, je n’ai pas de photos à moi pour cette journée, je vous pose donc ici une fleur de la part de Fio et une citation qu’elle a screen en pensant à moi. Elle est bien en plus cette citation. C’est cadeau, c’est l’instant mignon de cet article et cette journée, merci Fio, c’est cool un peu de couleur et de détente aujourd’hui.

« Aimer sans posséder, accompagner sans envahir, vivre sans dépendre »

Bilan : 80 soles soit 20€

2 commentaires

  1. Très bon article ma couille. Par contre, il ne faut pas dire que tu vas enculer des policier, sinon on va perdre nos annonceurs.

  2. Ah aussi, c’est dommage parce qu’on ne sait pas quand s’est déroulé l’article, un peu le flemme de compter les jours depuis ton départ quoi

Répondre à Fletan Annuler

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *