Le bolivouhack selon Fletan #04 : feliz compleaños !

Le 15 juillet, c’est pas seulement l’anniversaire de la meilleure maman du monde, c’est aussi l’anniversaire de Hermano, un frero du WWOOFing.

Mais revenons au début. On se lève vers 7h, on mange notre petit dej. Avec Guigui, on confectionne une sorte de gateau d’avoine que Hermano nous a enseigné. Une banane écrasée, deux oeuf et une tasse de flocons d’avoines. On peut manger ça avec de la confiture ou des fruits, c’est bon et ça remplit solidement le bide.

Un des premiers jobs de la journée est étonnant. En fait le sol d’ici est très sec et plein de cailloux. Du coup, si tu veux faire pousser des trucs, il faut faire un sol. C’est un des buts de l’agroforesterie d’ailleurs. Là on est sur un petit terrain. On a déjà mis pas mal de bois broyé, ce qui apporte beaucoup de carbone. Mais pour que les microbes arrivent à decomposer le bois et en faire du sol, il faut ajouter de l’azote. Et pourquoi s’emmerder à faire venir du fumier quand on a ce qu’il faut sur place ? On se retrouve à arroser le broya avec une centaine de litres de pisse fermentée. Le beau tableau.

Ensuite, on passe aux arbres. C’est intéressant ! Noemi nous explique comment tailler un pommier et comment entretenir la forêt pour réduire le risque d’incendie. Le pommier, c’est assez facile. Tous les ans à la fin de l’hiver, il faut couper les branches qui vont vers l’intérieur. Le but est que l’arbre s’étale horizontalement (en forme de A en fait) et qu’il soit très aéré à l’intérieur. Pour réduire le risque d’incendie, ça consiste surtout à couper les branches basses et à virer certains arbustes très inflammables. La mise en œuvre est un peu plus compliquée, parce qu’on a vraiment du matériel de merde. Comment c’est possible qu’une ferme d’agroforesterie n’ai pas de scie ou de hache digne de ce nom ? Mais on est dans la joie et la bonne humeur et le travail se déroule bien.

En fin de journée, Noemi doit greffer un petit pommier. Elle nous montre comment faire et on s’exerce sur des branches. Là c’est un peu chiant à expliquer mais ya plein de tutos biens sur youtubes si ca vous intéresse.

Le soir, c’est l’anniv de Hermano, une super occaz de faire la fiesta ! Il a acheté des bouteilles de vin bolivien pour l’occaz. C’est un rouge épais et très doux, ça se boit comme du ptit lait.

Après ça, on décale en bonne et dûe forme. Il ne faut pas faire trop de bruit parce qu’on peut se faire tirer dessus par les riverains (paraît-il) mais il faut quand même en faire un peu pour éloigner les chiens un peu trop audacieux. Et après 20 minutes de marche, on entend enfin de la musique et on arrive à la chicheria.

La chicheria

Mais qu’est-ce qu’une chicheria ? Et bien c’est un genre de bar où ils servent de la chicha. La chicha, c’est en genre de jus de maïs fermenté si j’ai bien compris. Enfin c’est de l’alcool quoi. C’est pas très fort et heureusement. Heureusement, parce qu’on en boit énormément. En fait, ça s’achète au seau. Un seau doit faire genre 5L et pour se servir, on a une calebasse (ça fait un bol quoi). Quand on apporte le bol, on verse un petit peu de chicha à la pachamama (la terre mère), on dit salud et on boit. Puis on va au seau remplir le bol et on le donne à quelqu’un d’autre. Je pense que cette tradition est excellente pour le système immunitaire. Petite remarque cependant, les autres nous mettent en garde contre certaines pratiques discutables. Si quelqu’un qu’on ne connait pas nous tend un bol de chicha, il faut en boire, mais surtout il faut lui en faire un petit peu pour s’assurer qu’il ne nous a pas drogué. Si il refuse, il faut peut-être aller voir ses potes et leur demander de veiller sur vous un moment.

Le jukebox

Mais revenons à notre soirée. La chicha coule à flots, mais ce n’est pas tout. Il y a aussi la coca (je pense que je ferais un article complet sur la coca un autre jour) et l’incroyable jukebox qui nous arrose copieusement de cumbian de reggaeton boliviens. On danse beaucoup. Enfin, il y a un jeu qui consiste à lancer des pièces dans un tout petit trou à environ 5m. Je sais pas comment ca s’appelle mais ça fait une petite ambiance pétanque, donc appelons ça la pétanque bolivienne. C’est plutôt un truc de bonhommes apparemment. Certains sont vraiment bons et ils utilisent des pesos uruguayen qui sont petits et lourd, donc plus faciles à lancer.

Position optimale pour la pétanque bolivienne

Bref je crois que c’est tout. Aujourd’hui on est le 16, on a tous la gueule de bois et on ne travaille pas ce matin.

Un commentaire

  1. Merci mon petit. Bon je vois que le woof est cool. Tant mieux. Au retour tu pourras donner des conseils d’agroforesterie dans la forêt des Landes qui est en train de brûler ….
    Gros bisous

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