Le voyage de Marty, Medellín #jour227

Réveil à 10h, je déjeune ce que j’avais acheté aux courses et discute avec Théo. Je vais ensuite voir Lénine pour discuter de liberté. Il me sort une réponse bateau. Ça confirme de plus en plus une idée que j’avais : c’est pas qqun de vraiment libre. Enfin du moins, c’est qqun qui l’a toujours été et qui ne s’est jamais posé de questions, il a toujours été dans une famille avec de l’argent et la possibilité de voyager.

Par contre il est avec une amie à lui et la discussion est super intéressante. Elle, c’est une femme qui a quitté le « système » classique à 35 ans. Elle avait un copain, ils se sont séparés et ça a été le déclic. Sa famille et ses amis lui mettaient à fond la pression, pour se marier, pour fonder une famille. Elle me dit que le pire ont été ses grand parents et les autres femmes. Les hommes s’en foutent mais les femmes jugent beaucoup. Ça a été vraiment dur au début de dire fuck à tout, surtout en Colombie où le système est très verrouillé avec beaucoup de pression sociale.

Je sens tout de suite que c’est une femme vraiment libre. Enfin du moins, elle s’est battue pour et l’a mérité amplement, elle a pris sa liberté. Ça rend le truc beaucoup plus intense et intéressant.

Elle me parle de la religion, qu’elle en est sortie et qu’elle s’est sentie énormément plus libre une fois sortie. Non pas qu’elle ne crois plus en rien, mais elle prend dans les diverses religions et dans ce qu’elle voit dans la vie ce avec quoi elle est en accord, et c’est bien mieux que tout se faire dicter.

Elle me dit que les gens ont surtout peur, peur de l’inconnu, peur de la liberté, et essayaient de la dissuader. Les gens projettent leurs peurs infondées sur les autres et au final on a peur car d’autres ont peur. Elle a voyagé des dizaines de fois et il ne lui ai jamais rien arrivé alors qu’évidemment on lui disait ça super dangereux.

Un point qui m’intéresse c’est le prix de la liberté. Au niveau des amis, dans son cas de la famille également, ce qu’elle a pu perdre en relations sociales. Elle me répond simplement qu’après un temps de transition où on se pose beaucoup de questions sans réponses on trouve autant d’amis, voyageurs cette fois, avec une âme plus libre. Pour la famille elle a perdu du lien avec certains mais elle a beaucoup renforcé celui avec ses cousins qui s’inspirent d’elle et lui pose des questions, aiment sa façon de vivre.

Elle me raconte également que tous les chemins sont bons. Il n’y a pas de chemins meilleur qu’un autre, être mère est génial, tout comme voyager toute sa vie. Le principal est de trouver ce qui nous animé un peu plus que le reste et surtout d’être heureux avec ce qui est à notre disposition. Peut importe le choix. Si aujourd’hui elle avait eu des enfants avec son ancien copain elle aurait été super heureuse aussi, d’une autre façon, mais heureuse également. Je n’ose pas trop poser la question de l’affection, le fait de ne pas avoir de famille à soit/de copain/autre. J’imagine que c’est des choses qui s’acceptent et dont le besoin disparaît.

Elle termine en me disant que sortir de sa zone de confort est compliqué mais gratifiant. Il est gratifiant d’apprendre des choses, des informations ou de savoir faire des choses. Cela apporte une satisfaction durable de découvrir et apprendre.

On mange tous ensemble au restau puis on va au parc avec Théo. J’achète de la beuh, 0,5€ les 2 grammes ici. Je demande des champignons pour dans le désert, le gars n’en a pas mais me propose du LSD.

On rentre, on chill, j’écris, je publie. On ressort avec Théo et Junior au parc et je prend le LSD, ça sera l’occas’ d’essayer. Je paie 25€ les deux gélules. De ce que le gars m’a dit, une gélule c’est 2 doses. J’ai pris autant parceque je me dis que si je croise qqun de cool pour le faire avec moi ça peut être sympa ! Comme j’avais fait avec les filles et les champignons ! On squatte un peu au skatepark.

On rentre, je fais mes affaires, dit au revoir à Lénine et part pour la gare. Je prend le bus et arrive à Santa Fe, me pose, vais manger un burger degueu en ville, rentre, écrit et dors.

Dans l’hostel il y a 2 israéliens, je discute brièvement. Ils ont acheté de la beuh à 10€/gramme haha. Enfin bref, tfacon les israéliens je ne les porte pas dans mon cœur donc on discute pas tellement plus.

Bilan : 192 000 pesos soit 47€

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