Le bolivouhack selon Flétan #14 : Sajama 2

(je n’ai pas de photos perso parce que je me suis fait volé mon téléphone)

Samedi 30 juillet. On se lève, on plie, on part. On a de quoi faire un tout petit petit déjeuner qu’on fait sur la route. On marche presque en continue de 8h à 13h. On est bien cramé quand on arrive près de la source chaude de Doña Theodora. Par chance, il y a une tienda en faisant 500m à travers champs. On achète de quoi faire un bon picnic et quelques bières en prime et on se pose près de la source chaude. C’est un trou de 4m par 2m dans lequel il fait toujours entre 35 et 40°C à vue de pif. Autour, rien d’autre que d’autres sources et un épais dépôt blanc de sel sur l’herbe du pré où pessent pourtant pas mal de lamas.

La vue sur le Sajama

La suite de la journée, on la passe à végéter à côté ou dans l’eau chaude. C’est génial d’être dans l’eau chaude dans la nuit glaciale et de profiter du ciel comme ça. Le ciel est vraiment splendide, c’est un régal.

Dimanche 31 juillet. On plie les affaires et on fonce vers le village de Sajama. C’est petit mais très orienté vers le tourisme de montagne, peut être un peu comme Chamonix, mais il y a au moins 100 ans. Pas de routes asphaltées, une charmante petite église un peu bancale en cailloux et des petites maisons en adobe. Là, c’est très calme. Peut-être qu’on est hors saison ?

L’église du village de Sajama

On va se renseigner sur la possibilité de faire un sommet à 6000m. Après tout, on est vraiment dans le bon coin pour ça. Dans l’auberge de jeunesse Hostal Sajama, un guide très sympa nous fait le topo. Sur les trois sommets classiques du coin, on décide de faire l’Acotango, le plus simple. Idéal pour une première fois à une telle altitude. Il nous propose 2000bs pour deux.

Une fois l’explication terminée, comme on a pas grand chose de mieux à faire, on va voir à l’auberge d’à côté. Ils nous proposent la même chose à 1600bs. Enfin, parce qu’on sait jamais, on demande aussi au petit restaurant où on mange. Ils nous proposent la même chose à 1300bs. En plus on est hébergés et nourris sur place, ça a l’air bien ! Ce petit restaurant/auberge/tienda, c’est chez Doña Benigna. C’est pas cher mais c’est aussi bien rustique, avec les lits format bolivien (trop petits) dans une chambre absolument pas isolée qui donne sur l’extérieur. À l’extérieur, la nuit les températures plongent tellement qu’on ne peut pas utiliser le robinet avant 10h du matin, le temps qu’il dégèle. Il fait entre -5C et -10C je dirais.

Bref, vu qu’on a notre guide et notre sommet pour le lendemain, on part voir le champ de geysers l’après midi. Ça fume, ça glougloute, ça bouillonne de partout, c’est sympa.

Lundi 1 août. Le réveil sonne à 2h40. J’ai mal dormi, je me suis levé pendant la nuit pour vomir. Je pense sue c’est une indigestion, il fallait que ça tombe aujourd’hui… M’enfin là ça va et je suis d’attaque quand même. Le temps de s’habillet et de mettre nos lentilles et on sort retrouver Eloy, notre guide, qui nous attend dans son énorme 4×4. Il fait froid !!! On a pas tant de couches que ça, ça pique un peu.

On a 1h30 de 4×4 avant d’arriver au départ de la rando, à 5300m d’altitude. Pourquoi il y a une piste si haut ? Parce qu’il y a des carrières de souffre sur l’Acotango. Et certaines sont très hautes en altitude. À l’arrivée, je vomis mon maigre petit déj. Mon estomac a officiellement décidé de faire grève. Heureusement, mes jambes sont encore là, c’est le plus important.

Le sommet de l’Acotango

On grimpe. Avec Guigui, on s’est concertés avant de commencer, on grimpe très doucement, régulièrement et en soufflant beaucoup. Ça marche, on grimpe à bon rythme et on arrive en haut 2h avant l’estimation la plus optimiste d’Eloy. Est ce qu’Eloy est sympa ou est ce qu’on est super bons ? Je vous laisse en juger.

Cependant pendant l’ascension, si c’est pas l’effort qui nous embête, c’est le froid. Il fait abominablement froid ici, et jusqu’au sommet qu’on atteint pourtant bien après le levé du jour. Enfin, à la redescente, on se réchauffe et on découvre enfin le paysage et le chemin qu’on a passé dans l’obscurité à l’aller. Une fois passé la glace des hauteurs, on arrive sur de grandes étendues jaunes et soufrées. Il n’y a aucun brun d’herbe, c’est complètement lunaire.

Les paysages lunaires de l’Acotango

Je passe le reste de la journée à la tienda à me vider par tous les trous et à boire de l’eau chaude. Dure journée…

Travelers' Map is loading...
If you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.

2 commentaires

  1. Dommage quand même cette « indigestion ». Le spot a l’air vraiment fabuleux. Chamonix au 19°… Bon faut quand même être bien rustiques. Bravo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *