USA #12: arriving the US

Par Flétan.

mercredi 19 février 2025, je me lève dans l’hôtel Sheraton de QingDao. Aujourd’hui, je pars pour les états Unis. Le chauffeur m’emmène à l’aéroport. Je m’envole vers Séoul, puis Atlanta. Avec le décalage horaire, j’atterris à Atlanta à 19h le même soir du 19 février.

À Atlanta, Alexis m’attend chez l’ami Landon. C’est un local qu’Alexis a rencontré l’été dernier sur couchsurfing. C’est un gars très ouvert, qui a voyagé, qui est très cultivé (pour un américain). Il a l’air d’avoir plein de potes et de beaucoup faire la fête. Il habite une petite maison dans une banlieue pavillonnaire d’Atlanta. On dirait que c’est juste ça Atlanta: une gigantesque banlieue pavillonnaire.

Mais quand j’arrive là bas, Landon n’est pas là. Il est parti en Floride pour le boulot et à simplement laissé la barraque à Alexis. Ça fait plaisir de revoir Alexis. La dernière fois c’était à Paris il y a bien un an et demi. On boit quelques bières, on fait de la musique et on parle du voyage. Alexis a préparé une carte des États-Unis avec des point intéressants et des routes possibles. Alors voilà, c’est l’occasion de vous présenter à vous aussi notre plan pour ce voyage.

Alexis et Landon
Le voisinage à Atlanta, de bon matin
Une voie ferrée passe à côté de chez Landon. Mmmm, ça sent l’aventure.
La carte et un petit panneau pour se rendre vers Mobile

Pendant un mois, nous allons traverser les États-Unis d’Est en Ouest en partant d’Atlanta et en arrivant à San Francisco où on doit rejoindre un camarade de l’INSA qui s’y est installé pour le boulot. Notre maison, c’est notre sac à dos. Nos moyens de locomotion sont les voitures des américains (l’autostop t’as capté) et éventuellement leurs trains. Enfin, les routes possible sont de passer par le sud, en longeant la frontière mexicaine jusqu’à la Californie, ou les montagnes en remontant le nouveau mexique et en traversant les rocheuses au niveau de Denver. Les montagnes ont l’air chouettes, mais en cette saison, il y fait vraiment froid. Personnellement, je penche plutôt pour passer par le sud, par le désert.

Jeudi 20 février. On passe la journée chez Landon. Je dois me reposer, le voyage et 11h de décalage horaire m’ont bien sabrés. On fait un petit tour à pied pour aller à une station essence pas loin. Le commerce local aux États-Unis, c’est la station essence. On y trouve des chips, de l’alcool et du tabac. Mais moi je voulais une carte sim, tant pis.

À midi, Landon revient. On mange ensemble et il retourne au taf. Le soir, il propose de nous emmener danser dans un bar blues. Sur la route, il mange un trottoir et éclate son pneu. On s’arrête manger dans un restaurant Éthiopien au bord de la route (il y a une grosse communauté Éthiopienne dans ce coin apparement) puis on change la roue de Landon. Landon n’a jamais changé une roue de bagnole, il est content qu’on lui montre comment faire. Et puis on rentre, sans être allés danser.

À Atlanta, il fait froid. Surtout la nuit. On tombe dans les -5°C ou -10°C. Je me dit que c’est vraiment un paramètre à prendre en compte pour notre voyage.

Vendredi 21 février.

Landon nous a dit que ce soir ou demain soir, ce serait la fête. Sauf que nous, on a l’appel de la route et qu’on veut commencer notre voyage. Alors le matin, on emballe nos affaires et on part en direction du sud, le sud profond comme ils l’appellent ici: Alabama, Mississipi, Louisiane. Pour commencer, il faut trouver le bon spot pour faire du stop. Alexis a repéré une entrée sur la Interstate 85 pas très loin de l’aéroport, au sud de la ville. Les interstates, ce sont des autoroutes gigantesques qui traversent les états Unis d’est en ouest et du nord au sud. Notre objectif, c’est la 85 pour descendre à Mobile (prononcez comme en Français). Apparemment, c’est une petite ville coloniale sympa et chargée d’histoire sur la côte d’Alabama.

Alors on prend le bus puis le métro on arrive au spot, une petite bretelle d’accès à l’interstate. Et on lève le pouce. On attend une bonne heure sans grand résultat. Les gens passent, nous regardent à peine. Une femme s’arrête, nous demande ce qu’on fait là puis refuse de nous prendre. Mouais, c’est pas fou mais on a le moral. Et puis une petite voiture s’arrête et nous prend la chauffeuse, c’est Summer, look d’ado un peu geek et maigrichonne, qui parle fort avec une voix très aiguë. Et à notre grand bonheur, elle va aussi à Mobile !!!

Let’s goooo

Alors on fait 500 kilomètres dans la petite voiture de Summer. On discute beaucoup. Elle nous expose sa vision du monde, des problèmes de l’Amérique. C’est une jeune femme du sud, qui s’est rendu compte de l’ignorance et de la fermeture d’esprit de la région et qui a bougé à Atlanta pour s’en échapper. Ses passions c’est les jeux vidéos, les bouquins, la drogue et apprendre l’espagnol. Elle a l’air très affirmée mais elle a traversé des moments difficiles et d’un point de vue psychologique, ça n’a pas l’air facile. J’ai entendu qu’ici aux États-Unis, la solitude est un vrai problème. Et c’est bien ma première impression. Le suite du voyage nous en dira plus.

Summer ne croit plus en Dieu, elle dit que c’est à nous de nous démerder pour s’en sortir et que prier ne sert à rien. Elle prêche deux convaincus. Elle dit que l’Amérique a rendu les gens ignorants et dépendants à l’argent pour s’offrir une main d’œuvre docile et efficace. Ici si t’as pas de voiture, tu n’existes pas. Si t’as de boulot, t’as pas de pognon donc pas de bagnole. Alors il faut se taire et bosser.

Summer nous dépose à 20 minutes au nord de Mobile. En 10 minutes, une autre voiture nous prend pour nous emmener dans le centre. C’est Mary, qui nous dit qu’en ce moment, ce sont les parades de Mardi Gras, et que c’est le meilleur jour pour arriver !

Mais ça, c’est dans le prochain article!

Un commentaire

  1. Bon début. Bisous.

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