Porquerolles #1 : vendanges au paradis

L’île de Porquerolles fait partie des îles d’Hyères, avec Port Cros et d’autres bouts de cailloux. Tout ça se trouve dans la méditerranée, à quelques kilomètres à l’est de Toulon.

Sur Porquerolles, il fait toujours beau, jamais trop froid ni trop chaud. La mer y est bleu lagon sur les plages de sable blanc et les dizaines de petites criques sont peuplées de poissons peu farouches et d’étoiles de mer colorées. Les couchers de soleils sont fabuleux et les arbres chargés de fruits.

Les doigts de pied en éventail

Les touristes sont nombreux mais gentils, avec leurs vélos et leurs maillots de bain bariolés. Ils sont soit vieux, soit riches, mais souvent les deux en même temps. Les bars sont nombreux et ils irradient la bonne humeur et les tubes de l’été sur toute l’île.

Bah ouais c’est joli

Un jour, des gens ont eu la bonne idée de planter des vignes sur l’île. Depuis, chaque année, une troupe de joyeux lurons débarquent fin août pour couper le précieux raisin. Du coup, quand BAC m’a proposé de venir filer un coup de main pour les vendanges, j’ai pas hésité longtemps.

Nous sommes nourris et logés par nos employeurs, en mode camping mais avec des cuisiniers de première classe. Encore une fois, pas de quoi se plaindre. Niveau paie, c’est un smic horaire de base, avec d’éventuelles heures supplémentaires.

La journée du vendangeur

4h: la douleur du réveil n’est pas un concept abstrait.

5h:

  • Je coupe le raisin
  • Tu coupes le raisin
  • Il/elle coupe le raisin
  • Nous coupons le raisin
  • Vous coupez le raisin
  • Ils/elles coupent le raisin

14h: on mange

15h: sieste ou plage, telle est la question

19h: on remange

20h: début de la soirée. Les plus courageux se couchent à 3h du mat’.

Observation 1 : c’est étonnant comme le corps semble s’adapter au manque de sommeil.

Observation 2 : ceux qui dorment le moins et qui boivent comme des trous sont également ceux qui travaillent le plus.

Observation 3 : on est beaucoup à avoir la sensation d’être payé pour être en vacances. C’est agréable.

Le drame

Tout s’est bien passé jusqu’à ce qu’au bout d’une semaine de travail, je me rende compte que je ne sens plus rien. Ni la cigarette des camarades, ni le petit jaune du soir, ni les eucalyptus au bord de la plage : je n’ai plus d’odorat.

Les tests étaient categoriques : j’ai chopé le covid… (La suite au prochain épisode)

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