Le voyage de Marty, Medellín #jour190

Réveil chill, Dayanna ne me répond pas, je chill, écrit, passe à la boulangerie et rentre pour écrire. J’écris tout le matin. Je me décide à bouger vers 13h et prend le bus pour aller à la communa 13. Je prend un truc vite fait à manger et on commence le tour de la communa.

Ici je vais écrire selon mes notes :

En 1991 Medellín ville la plus dangereuse d’Amérique Latine.
65 000 personnes vivent dans la communa 13, deuxième plus grande de Medellín.
Années 70 les farcs et LN, des groupuscules d’extrême gauche veulent donner au peuple de l’éducation, des moyens, etc, ça part d’une bonne idée et puis ils devient dans le traffic de drogue.
Ils foutent la merde et utilisent la route commerciale des bananes pour passer la drogue. Des groupes paramilitaires d’extrême droite se mettent contre eux pour à l’origine défendre les populations. Au final il font de la merde et du traffic aussi. Les gens qui les avaient appelés vont se réfugier à Medellín sur la communa 13, la première communa sur la route entre ces villages et la ville, pour fuir le traffic de drogue et l’embrigadement des gens dans le traffic.

Ils s’installent à flanc de montagne sans permis ou quoi que ce soit. À l’époque ils font beaucoup d’enfants et la population est super jeune. Le gouvernement réagis et détruit les maisons en bois mais ils reconstruisent tout aussi vite. Le gouvernement décide donc d’abandonner ces populations et de les laisser faire leur merde. Le problème c’est que la communa 13 est pauvre et reste sur la route des trafiquant de drogue, les narcos prennent donc le pouvoir, chacun avec ses territoires etc, il suffit de changer de territoire pour se faire buter. Ça dure longtemps. Pour se défendre les gens demandent à d’autres groupes armés de les aider, ce qui fou encore plus la merde.

On entend souvent parler de Pablo Escobar mais lui était sur la communa 8, pas la 13. C’est le repreneur du cartel quand Pablo va se faire assassiner qui va s’y intéresser. À ce moment c’est contrôlé par l’extrême gauche. Le cartel est d’extrême droite et pour prendre le quartier fait une alliance avec le gouvernement pour les aider à se débarrasser des autres groupes. Ils ferment le quartier hermétiquement 4 jours et « nettoient » en 2002. Le Cartel dit ensuite merci au gouvernement et prend le pouvoir plus ou moins. Depuis le quartier est de plus en plus pacifié.

Maintenant on peut s’aventurer sans souci dans la rue principale qui est très touristique et consacrée à l’art de rue. Dans les autres rues par contre, pas vraiment. Si on demande, la guide va dire que c’est tranquille, mais j’y suis rentré et on m’a direct mal regardé et demandé d’où je venais. Message compris, demi tour. À l’heure actuelle il n’y a plus de confrontation entre gang mais l’extorsion fait quand même la loi. Chaque commerce doit payer au cartel tout les ans pour avoir le droit de « vivre ». Ils appellent ça « le vaccin ».

Je prend quelques photos puis je bouge retrouver Felipe à la fac. Il y a une soirée mais un peu calme et bonne ambiance au restaux de la fac. On mange, on discute avec des potes à lui et on rentre. On est donc 5, Felipe, Dany sa colloc, un mec et une fille dont je ne connais pas le prénom. Ils ont du me le dire mais j’ai vite zappé, on discute bien avec la fille. On s’arrête devant chez Felipe et on achète du rhum et du coca, on monte sur sa terrasse et on discute. Au début c’est pas très intéressant puis on parle de choses plus cool : qu’est ce que tu aime chez toi, quelles ont été tes expériences de vie les plus fortes, c’est cool et on se raconte nos conneries. J’en ai quelques unes à raconter grâce à ce voyage haha ! On rigole bien jusqu’à ce qu’on se fasse virer par le garde : retour dans l’appart.

Là on danse, ils me montrent pleins de danses Colombiennes, en fait chaque région à sa danse et sa façon de danser la salsa… Et il y a 32 régions en Colombie. On joue aux cartes, on fait un « je n’ai jamais », Felipe trouve une appli de questions et on répond aux questions, de plus en plus personnelles disons. Je suis crevé j’ai bien envie de dormir mais pas trop l’option là. On boit de la bière et on discute.

Ça s’essouffle et on se met à danser, surtout du Reggaeton. Felipe avec le gars et moi avec la fille. Ha oui, Felipe est gay et le mec aussi, il en va de soit du coup. Le Reggaeton ici c’est un délire aussi, c’est sacrément chaud, surtout que la demoiselle m’aime un peu (beaucoup). J’apprend qu’ici quand on reçoit c’est tout à fait normal d’appuyer sur la nuque de la « danseuse » pour qu’elle pose les mains par terre et twerke sur « le danseur ». Ils m’enjoignent à faire ça. J’y vais tranquille, en vrai je trouve ça un peu dégradant mais ici balek, c’est elle qui me dit « non, fait le plus fermement, plaque ». OKAY OKAY.

Quelques minutes plus tard les deux mecs dansent et s’embrassent fougueusement et nous ne sommes pas en reste. La colloc va se coucher, la fille dont j’ai évidemment déjà oublié le nom m’emmène sans hésitation dans la salle de bain et Felipe et son pote vont dans la chambre. J’y ai pensé mais j’étais pas chaud j’avoue, chez un Couchsurfing, sachant que la parois est fine et contre la chambre de la colloc de Felipe.. Mais j’ai pas trop le choix je crois 😂La salle de bain d’étudiant de moins de 2m2 deviendra beaucoup trop vite un sauna à en faire pâlir les adeptes. Bref, la suite dans un article privé.

Ça fait 2 fois dans la même semaine alors qu’il ne s’est rien passé en 6 mois, je ne sais pas ce qu’il se passe mais les astres sont alignés.

Bilan : 75 000 pesos soit 18€

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