Le voyage de Marty, Cartagena #jour210

On part au marché avec Sacha, Vincent et Estelle vers 11h. Le marché n’a rien de fou. C’est un marché quoi. Ils n’ont pas confiance mais je leur dit d’être tranquille, on mange donc là bas.

On se promène d’abord avec Vincent jusqu’au musée de la marine mais c’est fermé. Il part et je continue la promenade solo au théâtre. Il a été complètement rénové et est super beau mais est inutilisé. À l’époque il y avait des représentations pour les riches habitants de Carthagène mais vu que maintenant il n’y a plus vraiment d’habitants mais que des touristes, il n’est plus utilisé.

Un prêtre qui parle à un esclave lorsqu’il le rachète pour le libérer

Je vais voir le coucher de soleil. Carthagène c’était une ville coloniale à l’époque mais comme Antigua c’est devenu une ville neo-coloniale. Le centre ville n’appartient qu’à des étrangers quasiment et personne n’y vit, c’est que pour le tourisme. Le centre c’est une bulle de richesse alors que des qu’on en sort c’est une ville pauvre. C’est une sensation très bizarre.

Je rentre tranquille, me change et on va manger dehors avec Estelle. Je comptais revoir la Péruvienne qui voulait qu’on aille danser mais au final je ne la reverrai pas. Bref, on va manger et on discute presque 2h avec Estelle.

La discussion est super intéressante. On parle de la vie, de nos parents, des injonctions, de ce qu’on veut faire, des questions qu’on se pose. Estelle est suisse, elle a fait un bac+5 en droit et a abandonné la suite pour être avocate. Elle pense se reconvertir en naturopathe. Les énergies c’est quelque chose de super important pour elle. Elle se pose constamment pleins de questions. Son père lui dit de ne pas s’en poser tant mais pour elle c’est important et c’est ce qui fait qu’on ne regrette jamais rien et qu’on fait toujours du mieux qu’on peut. Je suis bien d’accord. Son père la voyait avocate fiscaliste pour brasser un max, autant dire qu’il a du mal à accepter le changement aussi. Elle me dit que des fois il faut accepter les choses et que de toute façon on n’est rien d’autre qu’un tout petit point dans l’univers, insignifiant.

On discute de nos aventures de voyage, notamment au Mexique. Je lui raconte les miennes et elle me raconte les siennes : la salsa qu’elle adore au Mexique, la méditation à Mazunte, son expérience à Bacalar. À Bacalar, elle s’est fait « hypnotisée » dans l’eau. Un mec te prépare psychologiquement, tu te détend et te laisse faire et il fait faire à ton corps des tours, des « figures » etc. Et à la fin de cette heure de massage dans l’eau, il lui a dit des choses qu’il avait senti en elle et en ses points d’énergie qui étaient extrêmement précises et vraies. Elle a ensuite dormi pendant 15h le temps de récupéré, le corps et l’esprit étants vidés, alors même qu’elle n’a pas bougé.

Un point intéressant aussi c’est la relation au corps des colombiens/Colombiennes. Quand elle est arrivée en Colombie elle avait beaucoup de mal avec le regard des hommes ici plus insistant. Elle voulait alors plus se couvrir. En en discutant avec des Colombiennes elles lui ont dit que non, qu’elle s’habille comme elle veut et le regard il faut l’ignorer ou même le prendre comme un compliment : si tu es belle et/ou sexy on va te regarder. La féminité est complètement assumée et même plus que ça : comme dit dans un autre article (enfin je crois ? Sinon je le dit mtn de toute façon) nombreuses sont les Colombiennes qui sortent dans la rue en soutien gorge bustier. Enfin dans les grandes villes comme Medellín, dans les villages c’est brassières et legging. Mais du coup ici la visión est bien différente : les filles s’habillent sexy et aiment se faire regarder. De même, en soirée, tu me plaît, je te plait, ça finit la nuit ensemble. Pas de blabla.

Elle me dit qu’elle ne parle pas trop aux gens dans les hostels, ça ne l’intéresse pas plus que ça, juste aux gens différents et intéressants. Je prend ça pour un compliment et je la comprend, je fais pareil.

Après ça on va dans le bar d’un français qui l’œuvre et fait une petite fête. Ça a beaucoup trop des airs de vernissage parisien. Je discute avec 2 Colombiennes avec qui je sympathise. Estelle parle avec le français qui lui a dit de venir ici, qui est DJ. Elle lui demande s’il est prêt, il répond que non mais qu’il passe dans 1h, là il est juste bien bourré. Et juste à ce moment là, le patron arrive et lui demande de mixer. La scène et sa tête son légendaires !

Je discute bien avec les filles, une habite à Bogotá et l’autre à Cali. Elles se sont rencontrées au carnaval. Elles sont impressionnées par mon niveau d’espagnol. Elles s’appellent Angie et Daniela. La première à un copain français haha, la seconde fête la réussite de son magistère. Elles ont des thunes, Angie travaille et a de la famille au Panamá, Daniela travaille à Bogotá dans la finance d’entreprise. Mais ce qui nous fait dire ça c’est surtout qu’on décale dans la boîte de la dernière fois et qu’elles ne comprennent pas pourquoi on prend un cocktail dans la rue (à 2€50 et chargé) plutôt que directement dans le bar (7€50 et soft). On se demande nos âges, elles ont 27 ans. Manqué j’ai dit 26 ans. Bon au moins elles se mettront pas direct sur Instagram non plus haha 😂

Arrivé sur la terrasse, on danse. Enfin plutôt, les Colombiennes dansent et on se regarde avec Estelle en mode « mais what the fuuuuuuck comment elles font pour bouger leur corps comme ça ? » bref, c’est des oufs. Le bar ferme alors qu’il est plein et on cherche un autre endroit. On termine dans une boîte mais c’est pas ouf, on n’y restera pas longtemps. Daniela en sort avec un mec sous le bras. C’est comme ça ici, en 15 min ça peut être réglé, sans même parler plus que ça, tu me plaît, je te plaît, vamos. Pourquoi se faire chier? On est beaucoup trop coincés en Europe. Bon, d’un autre côté, ici ils se trompent à foison aussi… À voir le mieux.

On rentre et dodo.

Bilan : 108 500 pesos soit 26€50

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