Après une nuit à 4500 m, il semble qu’on ne souffre pas trop du mal des montagnes. Un peu mal à la tête la veille pour moi et rien pour Léo, pas humain le bonhomme. Bien sûr, on sent que la marche demande plus d’effort, y a quand même moins d’oxygène. L’ascension vers le 5 000 est fatiguante mais rien d’insurmontable, bien que ça se termine par un pierrier un peu casse gueule. Une fois en haut la vue est immense, on voit toute la région.
C’est après la redescente que je me rend compte de la fatigue. On essait de faire du stop mais c’est paumé, pas croisé une personne dans la journée. Au moment de poser la tente on se retrouve au milieu d’un troupeau de Llama, leur berger les sifflent, on sait pas bien quoi faire, si on bouge on risque de faire peur au troupeau et énerver le berger. Une fois la tente montée, je me sens à bout de force, dodo direct.
Le lendemain on se rencontre qu’on a dormi dans le jardin du berger, il y a 5 petites hutes en pierre juste au dessus. Le coin est grandiose. On parle un peu avec le berger. Il a un genre de pioche pour travailler le champ de patate et une selle de cheval composé uniquement de tissus coloré. On s’en va sous le regard condescendant des lamas.
On décide de pas prendre la route pour rigoler, très drôle… Si tout le monde sait qu’il vaut mieux marcher si un chemin, maintenant nous on en est convaincu. On traverse à travers une pente respectable parmi la pentosphere, coiffé d’herbe très haute nous accueillant d’une tendresse piquante. Tous ça en marchant sur un sol de cailloux caché par la végétation, on appelle ça le purgatoire des chevilles ce truc. Bref c’est casse gueule, surtout avec la fatigue de la veille.
Une fois bien descendu, on arrive à San Isidore. Là, après quelques achats à la tienda, le maire nous emmene quelques kilomètres plus haut, à leur élevage de truite. Une table est mise dans une vallée entre des montagnes à plus de 4000 et on nous sert un anthentique repas avec les truites pêché à moins d’un mètre. Ceci dit je sais pas si finir mon assiette à pas été plus dur que l’ascension du 5 000, il mange bien par ici.
On continue notre descente jusqu’à Morochata où on trouve notre logement dans une residencia en demandant à la tienda. Petite pause bière bien méritée. Le confort d’une douche et d’un lit à une saveur exquise après un bon trek.
Lendemain on prend un genre de bus 4×4 qui nous avance un peu. À la sortie un bolivien essaie de nous faire peur en nous parlant d’énormes pumas, il blague bien sûr. On marche pour atteindre la montagne en face. Finalement la route vers independancia est fermée. Il y a eu un sacré éboulement. C’est parti pour un détour. Super, c’est de la montée…
Sur le chemin je fais de la guimbarde, des locaux entendent et nous invitent à manger. Ils construisent une église avec toute la famille. La cuisine est composée d’un âtre rudimentaire en terre cuite qui chauffe pour deux grosses casseroles. On discute beaucoup, bon exercice d’espagnol mais j’ai encore beaucoup de travail.
Le plus impressionnant c’est de descendre depuis 5000 mètres et voir le début de la végétation puis son changement. Voir le berger et ses lamas qui laissent la place à une petite maison avec un petit champ cultivé à la main. Puis laissant la place au petit village puis au plus gros village.
If you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.