Vendredi 2 juin 2023
On se lève dans la maison de Micha vers 6h30. Après un super petit dej, on s’apprête à partir. Sous une coupelle, on a laissé 150 somonis et une plaquette de chocolat (on a amené plein de chocolats Ritter Sport pour offrir). Il nous avait semblé que Micha ne voulait pas qu’on le paie alors voilà quoi, on fait un geste. Sauf qu’au moment de partir, sa femme (j’ai oublié son nom) demande à être payée pour le service rendu. On a aucun problème avec ça, mais c’était pas clair. On lui montre ce qu’on a laissé, ça a l’air ok, même si la situation est un peu gênante. À l’avenir, on demandera toujours un prix avant de passer la nuit quelque part.
Toute la matinée, on a un fort vent dans le dos. Ça nous aide pas mal sur la piste parfois sableuse. Aussi, la vallée s’élargit. Les villages sont plus plats et les cultures plus étendues. À certains endroits, entre les villages (parfois éloignés de plus de 10km), il y a même des dunes de sable.
Après le déjeuner (on fait toujours une petite pause picnic vers midi), le vent s’inverse. Entre le fort vent de face et la piste qui est mauvaise, la progression devient très difficile : on atteint difficilement les 10km/h et on doit même pédaler en descente. En plus, je sens mon genoux qui frotte.
Vers 15h (du côté de Shirgin), alors que Patrice cherche où s’approvisionner en eau, il trouve une source chaude. En fait, ce sont même des petits thermes aménagés sur la source chaude.
Il y a deux petites maisons, une pour les hommes et une pour les femmes. Dans la petite maison, c’est simple : un vestiaire et un super piscine à 35°C. On se baigne nus. Il y a quatre locaux qui profitent du bain. L’eau est vraiment chaude et les locaux sont sympa, c’est un super moment.
Un local nous dit qu’il faut se rincer les yeux avec cette eau, que c’est très bon pour les yeux. D’ailleurs il le faut devant nous. Ça nous paraît pas une bonne idée de se laver les yeux avec la même eau qui nous lave les fesses en même temps.
En sortant, le vent s’est calmé, le ciel est radieux. Génial ! Alors, propres comme des voitures allemandes, nous finissons la route qui nous mène à Langar, le dernier village du couloir du Wakhan. Il est à peine 16h, mais on doit s’arrêter ici pour se préparer pour la sortie du Wakhan, qui n’a pas l’air d’être une maince affaire. On trouve un homestay qu’on négocie à 120somonis/personne puis on fait des courses pour tenir 3 jours. Biscuits, oeufs, saucisse, pain, etc.
Et puis on visite le village. Comme tous les villages de la vallée, il est construit à la confluence d’un torrent et de la rivière. Le village est bien plus grand qu’il e’ a l’air depuis la route parce qu’il s’étend sur les hauteurs.
J’adore particulièrement le système d’irrigation. C’est une infrastructure collective, comme les rues du village.
L’eau est collectée à plusieurs niveaux dans le torrent puis ces canaux collecteurs se divisent en kilomètres de ramifications passant dans les rues, sous les murets, dans les jardins, et arrosant les cultures et les prés. Les vannes sont souvent de simples mottes de terre que les villageois bougent avec des pelles pour diriger le flux d’eau. Ces canaux sont plein d’astuces et d’ingéniosité, c’est passionnant à regarder. Mais ce qui m’intrigue le plus, c’est quelle est l’organisation que les villageois adoptent pour un partage de l’eau qui convienne à tout le monde ? (Je ne sais pas)
À l’image de l’irrigation, c’est tout le village qui semble très optimisé. Chaque espace plat est cultivé, chaque carré d’herbe est paturé, et les maisons au toit plats et les km de murets et de rues sont bien entretenus.
On passe une bonne nuit à Langar.
Max elevation: 2892 m
Min elevation: 2677 m
Total climbing: 1419 m
Total descent: -1304 m