CCCP #11 : cailloux cailloux cailloux (et cailloux)

Jeudi 8 juin

Réveil difficile vers 6h15. Honnêtement je serais bien resté un peu plus longtemps à somnoler. Notre objectif du jour, si on y arrive, est de descendre jusqu’au premier village de la vallée du Bartang : Goudara (je vous épargne le cyrillique pour les noms)

Départ 7h30. On quitte la large vallée où on a campé pour rejoindre une sorte de vallée sèche (un desert quoi) qui fait la jonction vers une autre vallée. Derrière nous, il y a toujours les montagnes magnifiques en face desquelles on a dormit. Devant nous, un désert plat et minéral entouré de montagnes légèrement plus modestes.

Au réveil
Ambiance haut plateau
Coucou

On croise un berger, on voit des geoglyphes (des dessins fait sur le sol avec des cailloux il y a très longtemps pour parler aux extra terrestres). Le coin est agréable à pédaler. Et puis on rejoint un tout petit torrent et on emmanche la nouvelle vallée. Je pourrais vous donner les noms, mais ni vous ni moi ne pourrions les retenir. C’est plus simple avec la trace gps.

Le désert

Au début, ladite vallée s’enfonce profondément dans un canyon. On reste sur les hautes prairies au dessus du canyon puis la route descend brutalement à la fin du canyon pour rejoindre le fond de la vallée. Le terrain est affreusement raide et la piste déchiquetée serpente dans un talus de 600m de haut presque vertical. La piste pleine de cailloux est parfois pentue à 20% : c’est de la descente sportive.

Dans la descente, on croise un 4×4 qui monte. Le chauffeur parle bien anglais : il monte la famille d’un berger qui va rester là haut quelques mois. La route est si raide qu’ils font une pause dans la pente pour faire refroidir le moteur. La piste est praticable en 4×4, mais il faut sérieusement s’accrocher à son slip.

Le chauffeur parle très bien anglais (c’est assez rare pour être souligné). Selon lui, nous sommes le 3e groupe à emprunter cette route cette année. Les premiers sont passés il y a 2 semaines (des français apparemment) et les seconds il y a un ou deux jours (des italiens d’après nos infos, mais on ne les croisera jamais).

La descente est abrupte
La palette de couleurs

Et puis on se retrouve au fond de la vallée. La vallée est profonde et large et entièrement occupée par le lit de la rivière. La route évolue avec difficulté au bord de ladite rivière, contournant les cônes de déjection des torrents, les éboulements, les pierriers et même une énorme coulée de boue.

La coulée de boue fait au moins 1m50 d’épaisseur

Cette vallée doit nous mener à Goudara, mais c’est long. C’est interminable en fait. On passe plus de 4h à galérer dans les gués, les galets, le sable et la poussière avant d’arriver au village.

Goudara est un village plat à la confluence de deux hautes vallées. Les torrents glaciaires qui s’y rejoignent permettent l’irrigation des cultures. Il y a un petit magasin (non indiqué : il faut demander aux locaux pour le trouver). Étonnamment dans ce minuscule village, il y a deux tracteurs.

On fait des courses pour tenir un ou deux jours puis on prend le thé chez un habitant. On insiste un peu pour ne pas dormir chez lui et on part monter la tente à la sortie du village, sur le bord de la rivière.

Total distance: 72.24 km
Max elevation: 3778 m
Min elevation: 2951 m
Total climbing: 1168 m
Total descent: -1887 m

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