Réveillée à 7h par une foule de voiture qui me font des grimaces bizarres, je comprend que le super spot forêt isolée est en réalité la balade du matin de tout les habitants du coin. On se casse vite, direction Munich.
Quelques heures à flâner dans son centre, il s’y dégage une atmosphère plutôt paisible. Le marché couvert propose plus de cafés et de bretzels que de légumes, qui de toute façon ne sont pas très appétissants. Petit déjeuner : bretzel et smoothie pour alléger le sel du dernier. Les rues sont droites, larges sauf dans le centre historique piétons où s’amassent les touristes. La ville parait grande, mais pas aussi bruyante que Lyon ou Paris. Pourtant c’est une ville travaux on dirait, comme Montréal. Mais les cafés aux bouts des rues et l’architecture coloré, parfois post colonial lui donnent un air de vacances comparé à Paris. Petit passage par un immense parc (de la taille d’une petite ville), et sieste. Je comprend vite pourquoi beaucoup de flâneurs sont en maillot : une grande rivière coulent au sein du parc et les habitants se baignent, parfois sans apparat. La nudité ici est beaucoup plus courante qu’en France. (désolée on a oublié de prendre des photos de Munich 🙂 il faudra venir voir de vous même)
Observation coquace du jour : un loueur de transat. J’espère qu’il propose le journal avec.
Retour à la campagne très plate, trop plate. Des champs, des tracteurs, des champs, des grandes maisons typées chalets, des champs, des agriculteurs pas content. Ah, premier langage discourtois. Il a l’air vraiment en colère. Mais sans comprendre la langue, on va pas pouvoir aller plus loin dans l’enguelade. Je réalise que tout paraît beaucoup moins grave, que les échauffements des uns et des autres sont finalement souvent assez risibles quand on bite rien. On cherche un spot pour se poser, on repère un fleuve avec des sortes de lacs – guinguette où les locaux paient pour passer leur journée. Hormis le côté « payer pour profiter de la nature », le principe est assez chouette. Et puis c’est gratuit le soir, et les gens du coin arrivent pour prendre un verre après la journée, ou juste se baigner. On fait tout pareil. Je goute la première bière allemande, une pilz amer et légère.
Prochaine étape : l’Autriche. 1ère découverte : les embouteillages sur l’Autobahn, très fun comme démarrage de journée. On s’emmerde un peu alors on s’amuse comme on peut puis on se casse sur une nationale qui fera très bien l’affaire.
Salzburg se situe juste après la frontière. C’est l’une des grandes villes d’Autriche, pourtant en son centre, elle donne l’air d’un petit bourg de province accroché à une falaise, scindé par un grand fleuve. Un centre ville piéton, avec des bâtiments très clairs, souvent peints couleur pastel, des grandes cours et des passages entre les rues remplies de boutiques aux devantures assez luxueuses. Mode, chocolat, habits traditionnels revisité …et décoration de noël (ils ont un truc avec Noël). Evidemment, des églises, le bâtiment principal est une université de théologie… C’est aussi la ville de naissance de Wolfgang Amadeus Mozart, donc la programmation classique s’en donne à coeur joie.
Plus surprenant : la ville est construire autour d’un rocher, surplombé par un château fort entouré d’un immense parc. On monte pour s’y perdre pendant 2h.
Mais le Petit commence à marcher comme ces retours de soirée où tu te maudis d’avoir choisi des talons. Le bitume brûle. On repart. chercher de quoi se rafraichir.
Les germaniques ont le chic pour se créer des zones vertes : à 10 min du centre, on tombe sur un lac où se baignent les locaux. La pelouse est tondue à la perfection, les chiens et la musique ne sont pas autorisés, des chaises longues trônent par ci par là…. , mais les enfants réussissent à transformer la tranquillité imposée en joyeux bordel. Ouf tout n’est pas perdu.
On se baignera loin de cette foule, dans la mare au canard un peu moins sexy à côté des pécheurs.
On continue la route…direction Les Grands Lacs et la nature, à suivre 🙂