USA#3 : Kayak

Hier, je suis encore allé faire une belle balade en kayak !

Ca fait quelques semaines que je découvre ce sport, et je le trouve idéal pour moi en ce moment !

En fait l’arrivée aux États-Unis a eu des conséquences brutales pour mon activité physique : c’est simple, elle a été très vite portée disparue. Les villes américaines ne sont pas vraiment proportionnées comme on en a l’habitude. Elles sont pour la plupart contemporaines de l’automobile, et construites en conséquences. Il y a parfois un petit centre ville, souvent un peu plus ancien, et surtout une sorte d’immense banlieue très aérée et par ailleurs assez boisée. À Hickory, par exemple, le « centre-ville » représente une zone rectangulaire de 350x250m et trois rues (zéro blague). C’est minuscule !

Résultat, on se déplace tout le temps en bagnole pour le poindre trajet. Double résultat : je me suis retrouvé à ne même plus marcher, alors que je faisais de vélo tous les jours avant ça ! J’ai alors décidé d’anticiper et de me mettre à faire du sport ! Je ne me trouve déjà pas assez affuté donc ça ne pourra qu’être bénéfique !

En général, pour ça, les gens vont s’inscrire dans une salle de sport et suivre les traces de Tibo. Moi, la salle de sport, c’est pas mon truc. Déjà « salle » et « sport », ça va pas ensemble, on est mieux dehors ! Ensuite, c’est con mais si j’ai pas un objectif tangible (une équipe, un adversaire ou une destination cool), et bien je ne suis pas capable de bosser. Et enfin, dans une pratique « salle de sport », on fait travailler les muscles de manière isolée les uns des autres. Je préfère les pratiques plus complètes.
Bonus : Un très bon article sur le pourquoi de la popularité des salles de sport : https://www.slate.fr/story/258462/obsession-corps-muscles-engouement-salles-sport-activite-apparence-physique-crises-sociologie

Bref, je ne vois pas l’intérêt de s’enfermer dans une salle climatisée pour faire du sport tout seul à coté de gens qu’on ne connait pas, autant prendre l’air, explorer des endroits cools et voir des animaux ! Et en plus c’est gratuit !

J’ai alors acheté un kayak ! Ce qui m’intéresse avec ce sport, c’est qu’il est à la fois complet, pas cher et qu’on peut apprendre tout seul facilement ! Je m’en suis procuré un gonflable d’occasion à 50$ (canoë ou kayak, quelle est la différence ?). Le plan, c’est d’aller en faire sur le Lake Hickory, un « Lac » artificiel de 25km de long et 400m de large, formé par la construction d’un barrage hydroélectrique sur la rivière Catawba en 1928.

Assez de contexte, hier, c’était ma 4^e sortie. Au programme : un aller-retour de 13km environ en 3h, avec une pause casse dalle au milieu.

Plus j’en fais plus j’adore ce sport ! C’est fluide, c’est calme et c’est apaisant (tout en tirant sévèrement sur les bras !). En plus, au fil des sorties, je chope le rythme, et les mouvements deviennent plus naturels, plus souples, plus efficaces.

Je suis allé jusqu’au fond d’une crique assez grande, et là j’ai eu le plaisir de trouver un endroit vraiment sauvage, comme si j’étais parti faire une rando en montagne ! Une petite rivière qui se jette ensuite dans le lac.

Ces endroits sont paisibles et en avançant doucement, j’ai eu la chance de voir quelques animaux : des sortes d’oies sauvages, des hérons, des cols verts et des tortues, qui prennent le soleil sur des bouts de bois puis plongent dès qu’elles m’aperçoivent. J’ai même pu observer la partie de chasse du héron, qui s’est régalé d’un joli poisson !

Il ne m’en faut pas plus pour être heureux !

Je vais me tenir au rythme : idéalement 2 fois par semaine et minimum une. Ça devrait me permettre d’être en meilleure forme et d’avoir un peu plus de peps ! (Encore une activité solitaire par ailleurs…)

La prochaine étape, de sera d’aller en faire en rivière… mais c’est une autre aventure !

Bonus : un peu de botanique

C’est marrant, ici la nature à la fois proche et différente par rapport à ce qu’on trouve en France. J’ai l’impression qu’on retrouve la même structure, les mêmes genres de plantes qui remplissent les mêmes fonctions, mais les espèces sont différentes. Il y a des ronces, mais c’est pas des ronces, il y a des fougères, mais c’est pas les mêmes que chez nous, etc etc… D’ailleurs, ça marche aussi pour les animaux, je vois souvent des oiseaux comme des merles, mais d’une autre couleur. En fait, en l’écrivant ça me parait assez logique, mais c’est autre chose de le voir en vrai et de le réaliser !

Pour identifier ces plantes, je me suis enfin servi de l’IA de PlantNet, et pour le coup, c’est vraiment puissant ! En plus c’est développé par des chercheurs français ! J’ai croisé les infos avec un site local de botanique, bien moins facile d’utilisation (mais plus léger) https://plants.ncwildflower.org/plant_galleries/all_fields_search