Marty en Corée #4 Gyeongju

On se rend à la gare et on prend le train du matin direction Gyeongju, l’ancienne capitale du royaume de Silla. 30 min de train puis 1h de bus plus tard, on arrive au centre-ville. La météo n’est pas top : il y a de la brume et il pleut parfois un peu. Nous posons nos affaires dans notre hôtel de Luxe, le Potato Motel. Tout est vieux et démodé, mais le Airbnb qu’on avait pris nous a un peu planté à la dernière minute donc on a pris ce qu’il restait.

On se promène au centre et surtout au marché. On s’arrête à un stand tenu par une dame et on se pose pour manger rapidement. En vrai ça prend du temps, mais on se régale de fou ! C’est hyper bon.

Au passage, les toilettes publics sont pour le moins … originaux. Et encore, vous n’avez pas le bruit du vieux en train de gémir en faisant la grosse commission à côté.

On a pris un hôtel un peu plus cher pour être dans le « centre-ville », le coin qui bouge un peu et un peu traditionnel, mais en fait il n’y a rien de particulier, les bâtiments sont des immeubles de 4-5 étages qui ont 30 ans et voilà. C’est un peu décevant pour l’instant.

On prend le parapluie puis on va se promener plus loin, dans un « parc » qui est surtout l’endroit où sont enterrés les anciens rois, sous des tertres.Vu la météo on ne s’attarde pas trop et on va visiter le musée lié au site. Pendant la colonisation, les japonais ont pillé un tertre pour en faire une attraction touristique pour les bourgeois japonais de l’empire. Du coup on peut voir dans le musée ce qui était enterré avec le roi. Le tertre éventré est maintenant couvert avec un toit et on peut y voir sa structure : un cercueil en bois au milieu, entouré et recouvert de pierres puis entouré et recouvert de terre. On apprend aussi que pas mal des richesses matérielles ont été volées par les japonais et que les richesses architecturales ont été détruites (on ne peut pas voler un bâtiment, donc les japonais les ont simplement détruits).

On rentre tranquille pour se poser puis on ressort, un peu tard. L’ambiance de nuit est très cool et on devait aller voir un bâtiment sympa de nuit, malheureusement cela fermait à 21h30. Tant pis. Sur le chemin on discute bien, il ne fait pas « chaud » mais on a pas froid non plus, le parc est très grand et bien arrangé et illuminé. Nous pouvons y voir « l’observatoire astronomique » le plus vieux d’Asie. Une autre théorie est que c’était un bâtiment religieux, mais c’est moins vendeur que de dire que c’était un observatoire. De mon point de vue, je n’ai que peu de doute sur le fait que ce soit un bâtiment religieux… ou alors il faudra m’expliquer l’intérêt d’un observatoire astronomique au milieu d’une vallée entourée de montagnes…

La suite de notre promenade nous emmène voir un magnifique pont très joliment peint et bien illuminé.

Pour notre deuxième jour nous allons voir le temple de Bulguksa :

Ce palais aussi a été rasé par les japonais. Ce qu’on voit ici c’est une reconstruction qui date de 1973, la plus fidèle possible à l’originale. Ceci dit, c’est vraiment beau. Par contre quelque chose m’intrigue : les palais ne sont pas faits pour y vivre mais pour être des endroits de visite et de démonstration. Ce sont des bâtiments, magnifiques au demeurant, d’une seule salle et entourés par une cour et des murs. Ça n’est pas vivant, les habitations sont à côté. Tout autour du palais s’étend le parc national, on est au milieu de la foret.

Note spéciale pour les touristes chinois qui sont arrivés en un seul groupe de 200 personnes et ont envahi le site.

On prend le bus pour rentrer et on mange dans un convenient store. L’environnement et les coréens ça fait 10 : tout est en emballage jetable, tout, et tout le temps. Meme dans certains restaurants les verres sont en carton/plastique. Et dans les cafés à emporter que les coréens consomment à raison de 2 par jour, c’est que du plastique. Je vous laisse imaginer la montagne de déchets produite …

Nous allons ensuite au musée d’histoire national, très intéressant et instructif. Globalement, mon article de présentation du pays est ce qui est expliqué dans ce musée.

On marche et on va voir le bâtiment très connu pour sa scène que l’on devait aller voir hier. On y est pour le coucher du soleil, c’est joli.

On se promène et on s’arrête dans un restau dans un Hanok, les habitations typiques coréennes des milieux bourgeois. On en a plus vu a Gyeongju qu’ailleurs, c’est sympa. On prend des « hot pot », un plat dans une espèce de casserole servie directement sur la table. On prend crabe et saumon. L’idée ici est de se servir au fur et à mesure et de garder le hot pot fermé pour conserver le repas au chaud. En dessert, on prend des mandarines recouvertes d’une coque en sucre dans la rue animée de Gyeongju (elle n’était pas là où on l’imaginait mais on l’a trouvée et elle est super sympa). Le souci c’est que tout ferme à 21h30. Les coréens sont connus pour leur vie nocturne et c’est vrai que c’est a la tombée de la nuit qu’il y a toujours le plus d’activités mais le créneaux est serré : de 18h à 19h on mange (inutile d’espérer manger après 20h, tout sera fermé) et de 19h à 21h on se promène. Avant, rien, après, rien.

Après une dernière nuit dans notre incroyable « Potato Motel » nous reprenons le train direction Busan.

J’admire la magnifique campagne Sud-Coréenne et son urbanisation maitrisée :

Petite pause à Busan ou l’on mange du porc katsu (un plat japonais), une escalope de porc frite accompagnée de riz. La friture est différente de chez nous et plus légère, c’est bien meilleur que nos cordons bleu. On passe ensuite au marché au poisson puis direction l’aéroport pour aller sur l’ile de Jeju au sud.

Petite vue aérienne de Jeju :

Arrivés à Jeju, j’avais repéré des loueurs de voiture en dehors de l’aéroport (2 fois moins cher et ils leur restaient de la dispo même en dernière minute). Le premier chez qui l’ont va affiche fièrement une publicité « même sans réservation » et qui annonce des voitures dispos sur son site internet. Pour autant la discussion que l’on a avec la fille de l’accueil est lunaire :

  • Vous avez une réservation ?
  • Non
  • Pourquoi ?
  • On a pas pu en dernière minute

Elle cherche quelque chose sur son ordinateur sans rien dire pendant 5min

  • Vous avez besoin d’une voiture ?
  • Euuh, oui ?
  • Vous avez une réservation ?
  • Non
  • C’est pas possible

Fin de la discussion. Sur leur site internet il y a une dizaine de voitures dispo…

Bref, tant pis. On essaye d’aller voir le loueur que j’avais vu depuis le début mais un peu plus loin : impossible en tant que piéton, on est entourés de routes sans passages. On prend donc un taxi et on arrive enfin dans la bonne agence. Je dis à la dame qu’on veut une voiture, elle me demande une réservation, j’en ai pas. Elle me dit que c’est pas possible. Je lui répond que pour réserver sur internet il faut un numéro de téléphone coréen, du coup elle accepte, regarde puis me trouve une voiture en 5min top chrono. En fait les coréens réservent tous sur internet et viennent s’enregistrer à la borne, du coup la dame de l’accueil n’a qu’à leur donner les clés en échange d’un bon. Ca les ennuis de devoir rentrer nos papiers etc. Bref, on prend la voiture : une berline Hyundai Sonata que je paie 15€/jour pour 4 jours. Jamais vu aussi peu cher ! C’est une voiture au gaz, c’est l’occasion d’essayer.

Je conduis donc jusqu’à l’extrême Est de l’ile, environ 50kms. Axelle fait le GPS pendant 2.5kms puis s’endort téléphone en main. Le coucher de soleil est magnifique en conduisant. Les routes par contre ne sont pas du tout intéressantes : limitées à 70km/h et toutes droites, en 2 fois 3 voies.

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