Le voyage de Marty, Chacas #jour315

Réveil vers 9h, je comptais publier sur insta mais je parle avec Fio une heure. Alala. À 10h j’arrive à couper la discussion et fait mes affaires puis sort visiter.

Je vais à l’église, ma foi sympathique mais pas dingue non plus par rapport à ce qu’on a en Europe. Je visite ensuite la salle d’exposition d’artisanat. Les italiens ont ramenés avec eux beaucoup d’artisanat, de sculpture, de peinture, de façonnage du bois, etc. C’est très sympa. Je fais un tour dans le village, l’architecture est cool, il y a des balcons sculptés super sympa. C’est fou, dès qu’ il y a une influence européenne tout est beaucoup plus joli et agréable. Les latinos globalement ne sont pas très fins. Des murs en terre et un toit en tôle et ils sont heureux. À chaque fois que l’urbanisme est réfléchis c’est par une influence européenne. La seule ville qui me fait mentir c’est Medellín. À Medellín ils construisent de beaux bâtiments maintenant, modernes. Mais du coup c’est tout nouveau.

Je vais manger des Tallarin saltados, un de mes plats favoris : des pâtes, de la tomate, du poulet, des oignons, le tout revenu dans de la sauce soja. C’est super bon.

Je range mes affaires, enfourche la moto et c’est parti ! Je roule sur la route d’abord puis elle se transforme en piste de terre défoncée par endroits, avant de redevenir sur de l’asphalte. J’arrive à San Luis puis prend la route pour Chavín. La maintenant c’est de la pure piste. Par contre elle est propre, pas défoncée. Je roule, je monte, je roule. À 3750m je fais une pause, la moto n’avançait plus, je la laisse refroidir, même si je pense que c’est surtout l’air. Je regarde le sublime paysage.

Au moment de retourner sur la moto, je me rend compte que le sac en plastique dans lequel je met mon sac à dos est ouvert à l’arrière. MERDE, MA POLAIRE ET MA MACHETTE ! putain… Qu’est ce que je fais ? Demi tour ? Je continue ? Bordel de merde, je suis trop con. En fait parfois j’ai besoin de ma polaire parceque la température descend en altitude, je ne l’avais donc pas mise dans le sac à dos mais calée dans le sac plastique. Hier j’ avais fait pareil, aucun souci. Mais là avec la route en mauvais état et les vibrations, le sac plastique s’est ouvert et a laissé tomber ma polaire et ma machette. D’habitude je serre au max la sangle pour pas avoir de souci. Là je ne l’avais pas fait, j’avais juste vérifié que mon sac tenait bien et il ne bougeait pas, donc c’était bon ! Putain, je me déteste.

La machette c’est un souvenir. Pas super grave mais j’ai un peu les boules. Par contre la polaire… J’en ai besoin et je l’adore cette polaire elle est super bien, et avec le froid d’ici super utile… Bon, je fais demi tour.

Après avoir arpenté la route, notamment le passage qui bouge beaucoup et où j’ai très certainement perdu mes affaires, je ne retrouve rien. Quelqu’un a du tout récupérer … J’enverrai un message à PY que je vais retrouver en Bolivie et on s’arrange : je rachète ma polaire, la fait livrer chez lui et il me la ramènera quand on se verra en Bolivie. Ceci étant, je ne suis pas au bout de mes surprises : au milieu de la partie mauvaise de la route, et pleine de poussière, la moto s’arrête … Je suis en bas de la pente et je n’arrives pas à redémarrer, l’écran n’affiche plus rien. Je me doute que c’est le fusible et j’en ai un autre en bonus dans mon porte monnaie. Seulement je n’ai pas les outils pour ouvrir le cache. Un mec m’aide à pousser la moto dans la courte (10-20m) mais intense pente. D’ici, je n’ai plus qu’à descendre pas loin au village d’à coté. Il me demande un coca vu qu’il fait chaud. Sur le coup je lui répond que je n’ai rien et la question me parait bizarre : d’où je sortirais un coca ? C’est après que j’ai pensé que j’aurais pu lui donner 10 soles pour le coup de main. Tout est payant au Pérou.

Bref, j’arrive à terminer la descente et arrive au pont avec la rivière. Là je m’arrête et essaie de regarder un peu mieux que sur la piste pleine de poussière. Un gars passe, je l’arrête. A priori il est mécano, oui, comme la moitié des gens ici. Peu importe, il a la clé nécessaire pour ouvrir le compartiment du fusible et c’est bien lui le responsable. Je le change avec celui que j’ai dans mon porte feuille. Impeccable.

Je rentre à Chacas tranquillement et vais voir le mécano du village. Il regarde la batterie, le fusible, test, et me dit que parfois en descente l’alternateur doit recharger la batterie trop fort et donc cela crée un léger sur-courant et grille le fusible. Il ne peux pas y faire grad chose mais me donne des fusibles de rechange. Ce ne sont pas les mêmes, il sont un peu moins résistants mais c’est tout ce qu’il a. Je voulais lui faire regarder le filtre à air mais on est en fin d’aprem et il a du travail. Je lui donne un pourboire et il me dit « super, ca fera pour le coca ». C’est à ce moment que j’a compris la doléance de l’autre mec. Je trouve ca fou que dès que les mecs ont 1€ la première chose à laquelle ils pensent c’est boir un coca. Je savais qu’ils étaient bein implantés en amérique latine, je l’avais bien vu au Mexique, mais quand même !

Je retourne à l’hotel d’hier puis vais à la fête du village en me prenant une bière.

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