Vendredi 14 mars 2025.
On se lève assez tôt pour préparer nos affaires et aller skier. Il neige encore et il neigera tout la journée. La neige qui tombe et légère. Dans la station, on sent une certaine fébrilité. Pas mal de gens attendent cette journée depuis longtemps. D’ailleurs, dès le début il y a vraiment du monde dans la file des 3 remontées ouvertes. Et oui, à cause de la neige, du vent et du risque d’avalanche, seulement une toute petite partie de la station est ouverte. Honnêtement les conditions ne me paraissent pas si dangereuses par rapport à ce qu’on skie dans les alpes, mais qui suis-je pour en juger ?


Quoi qu’il en soit, je note des differences entre le ski dans les alpes et ici (outre le prix injustifiable). Déjà, les Californiens sont plus extravertis et investis : dans la file d’attente, les gens organisent eux même le remplissage des télésièges, du jamais vu en France. Aussi, on discute facilement sur le télésiège et les gens du télésiège encouragent ceux qui skient en dessous et applaudissent les performances de certains. Les gens skient partout et le niveau est globalement très bon. Ça a encore à voir avec la neige fraiche de ces jours, mais les hors pistes sont blindés de monde. J’arrive à trouver de belles lignes en poudre, je suis content. Mais d’un autre côté, on a un certain décalage avec Alexis. J’en ai marre de l’attendre et je crois que je suis pas sympa. Lui n’a pas skié depuis longtemps et à du mal à apprécier.

Finalement dans l’aprèm on se sépare et on passe tous les deux de bons moments de glisse dans le blizzard de la Sierra.



J’aime discuter avec les gens sur le télésiège. Il se trouve justement que je tombe sur Scott, croisé la veille au bar. Il se trouve également qu’il rentre ce soir même à San Francisco. Scott à l’air sympa, je lui demande immédiatement si il a de la place pour nous dans la voiture. Et c’est oui ! C’est presque trop beau pour être vrai. Et pourtant, c’est bien vrai. Pas de fausse promesse, pas de galère. Avant de partir, on a juste le temps de dire au revoir à tout le monde (heureusement que le village est petit !) et de prendre une douche. On serait bien resté plus longtemps, mais le temps nous presse et ce trajet avec Scott est une occasion en or pour avoir le temps de profiter un peu de San Francisco.
Sur la route du retour, on passe le Doner Pass, tristement rendu célèbre par la Doner Party. Pour faire court, c’est un groupe de pionniers faisant la traversée vers l’ouest qui s’est faite prendre par la neige sur ce col à plus de 2000m d’altitude. Ils n’ont pas réussis à descendre et ont passé l’hiver là à manger ceux d’entre eux qui mourraient de faim. Imaginez l’ambiance de merde pour le repas du dimanche.

Scott est vraiment sympa. On passe les 4h de route à discuter. De base, il a une formation d’ingé mais n’étant pas un énorme fan de travail théorique, il a finalement travaillé 5 ans sur le terrain pour le génie dans la Navy après ses études. Et maintenant, il est infirmier ! Ça lui plait et il a même du temps pour aller faire du snow dans la Sierra. 3 semaines exactement après notre départ d’Atlanta, on arrive à 22h au parc Jack London à Oakland. C’est pas magnifique ça ?

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