Le voyage de Marty, Road to Huancayo #jour324

Je suis prêt a partir a 10h mais visiblement pas la moto qui refuse de démarrer. Je fais ce que je peux, impossible. Je vais voir le mécano qui est a 10m de la et qui la démarre sans problème. Le souci c’est que je faisais comme les colombiens m’avaient dit de faire : des grands coups d’accélération au démarrage. Sauf que le moteur est froid et n’a pas d’air donc il cale. Au lieu de ca, il suffit de mettre un filet de gaz constant, démarrer et attendre qu’elle chauffe 2 min. C’était vraiment pas si complique. Maintenant que j’y pense, c’est pas de notre génération mais sur les vieilles 205 a carburateur j’avais vu le starter : on le met 5 min au démarrage en hiver et ca part. C’est simplement une tirette qui augmente la richesse du carburateur. A partir de ce jour je n’aurai plus de problème de démarrage et je ferai comme sur voiture a carbu : le régler riche au démarrage puis le re-régler normalement après. Ceci étant dit, le mécano en profite pour démonter mon carbu et regarder le réglage interne. Il y a 4 niveau et la moto est réglée sur le niveau le plus riche, donc celui au niveau de la mer. Sauf qu’en altitude il y a moins d’air et si on surcharge le moteur il est moins efficace (a part pour le démarrage ou il faut un mélange riche le temps de chauffer). Bref, après cette découverte ou je me sens con, je démarre direction Huancayo.

Je passe sur la route devant la mine de Cerro de Pasco, ce trou béant autour duquel est construite la ville.

Je roule 2-3 heures avant de m’arrêter au bord de la route sur un petit restau qui fait cuire des patates et de la viande au feu de bois, je prend un plat et me régale. Sur la route je croise un camion qui fait la sieste. La route est droite, pas glissante, je ne sais pas depuis combien de temps il est la mais il n’y a aucune raison d’avoir un accident ici. Le Pérou.

Je suis en haut des Andes, a 4100m sur un petit altiplano. C’est la réserve de Junin avec son lac. C’est tout plat. Je vois des vicunas, je m’arrête et les regarde 5 min. Les vicunas ce sont des lamas sauvages, avec moins de viande qu’un lama et moins de laine qu’un alpaga, du coup ils ne sont pas élevés par les locaux. Des 3, c’est celui qui a la laine la plus douce mais comme il en produit peu il n’est pas rentable.

Sur le cote de la route s’étire la mythique ligne de chemin de fer Ferrovias Central. Cette voie construite en 1870 relie Cerro de Pasco a Huancayo, avec un embranchement au milieu pour aller a Lima. C’est la seconde voie de chemin de fer la plus haute au monde avec un point culminant a plus de 4800m (contre 5000m au Tibet). A l’origine elle servait évidemment à transporter le minerais à Lima. Aujourd’hui cela passe tout par camion (honnêtement je ne sais pas trop pourquoi, le chemin de fer étant l’un des moyens de déplacement les plus efficaces). Le train est devenu un train touristique qui ne passe plus qu’une fois par semaine. Je longe donc cette voie ferrée qui est à plus de 4000m toute la journée.

Sur la route, une autre mine avec un village à coté :

J’arrive à Huancayo (3250m d’altitude) en fin de journée, je trouve un hôtel qui est pas top mais propre et ca fera l’affaire. Je me douche, fais une sieste puis sors en ville manger un morceau et me promener un peu avant de rejoindre un Français. J’ai zappé son nom. Il a rencontré sa copine pendant son échange en France et il est venu habiter ici. Il n’y a aucun Français dans le coin donc quand j’ai envoyé un message sur un groupe Facebook il a tout de suite répondu en proposant qu’on sorte ce soir ! Il vit maintenant à Concepción, un village à 5kms de là. C’est assez surprenant parce qu’il n’était jamais venu au Pérou avant, que ce n’est pas un voyageur et qu’il est plutôt tranquille comme gars.

Je le retrouve donc lui, sa copine et la sœur de sa copine, dans la file d’attente d’une boite de nuit. On discute un peu puis on rentre. On est vendredi soir, c’est plein. On passe une bonne soirée c’est très sympa. Vu qu’il n’y a aucun étranger à Huancayo (aucun lieu touristique à voir) je vois que je me fais repérer un peu par des filles. Je suis avec les potes, je vais pas les abandonner comme ca. A un moment je vais aux toilettes et doit traverser la foule. Une fille avec un crop-top rose m’attrape le bras, me tire et me dit « toi, donne moi ton numéro ». Sa copine (elles sont 3) lui dit « nooon arrête il a déjà une copine ». Elles pensaient que la sœur de la copine du Français était ma copine. Elle ne m’a donc pas juste vu passer, elle m’a repéré depuis un moment haha. Un peu saoulé par le ton directif et le fait qu’elle m’attrape le bras, je refuse. Je suis et j’essaie d’être le plus ouvert possible mais là je trouve ca beaucoup. Je continue la soirée avec le petit groupe. J’aurais aimé sortir plus dans la foule, aller voir ailleurs, mais je me sens mal de les laisser là. C’est un peu frustrant parce qu’il y a vraiment une bonne ambiance et ils sont un peu ennuyant mais bon, c’est pas grave.

Au bout d’un moment on sort. A peine dehors, il y a une bagarre qui éclate sous mes yeux et un mec qui tombe parterre après un gros coup de point, inconscient. Il reprend ses esprits au bout de quelques secondes mais c’était un poil violent quand même. J’en discute un peu autour de moi, à priori c’est normal, ca arrive tous les jours. Le Pérou. Une fille vient m’accoster gentiment et on discute rapidement avant qu’elle ne parte avec ses potes et moi rentre chez moi.

Bilan : 250 soles soit 63

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