17 juillet. 15h. On quitte les grands lacs, et on s’engouffre dans une vallée du Salzkammergut pour trouver encore un lac. Mais sans voiture cette fois ci, ouf. Je vais pas me répéter à chaque fois, donc retenez bien ces 4 (faux) F :
Les lacs sont Froids – Foutrement translucide – Franchement magnifique – Fasconés par des falaises
Baignade – rando et on roule. Le garde manger est vide, alerte. Mais il est 18h et presque tout les magasins sont fermés. Je commence à sérieusement penser que les gens ont un décalage horaire. Ils commencent leurs activité entre 7 et 8h, les restau ne servent plus après 13h et les supermarché ferment à 18h. Je cherche encore pour l’horaire des bars…. 22h ?
Bref, on dégotte un supermarché (les SPARS et les lidl dominent le monde à côté des billas ici) et on s’enfonce dans une autre vallée par un sentier terreux. On commence à choper la technique : trouver une route qui monte, aller au bout, plus c’est pente et galère plus le spot sera interessant. Avec un peu de chance, c’est un parking de randonnée. Avec encore plus de chance on est seul. Et le miracle se produit ce soir, y a une vue dégagée.
Le lieu est beau, personne autour. Ça fait du bien. A ce moment là, le reste de ma vie importe peut finalement.
(À part le manger évidemment… mais on se fait des naâns maison avec des légumes au curry donc maintenant vraiment, on atteint le nirvana).
18 juillet – Objectif : randonnée vers (roulement de tambour) … un lac. Mais dans le massif du Daschtein.
On laisse tout les touristes au premier lac, direction le Gosausee supérieur. Certains sont plus équipés alpi/escalade, ça sent la falaise. La forêt est très belle, remplie de mousse. Le lac est un l4F. Derrière, le Daschtein, imposant et fière.
Je trouve toujours ça dingue comment un même sommet change d’aspect dès que tu marches un peu, que tu fais le tour ou que tu le gravis.
Mais il est 10h, et on a finit le programme du topo. Note à moi-même : ne plus se fier aux blogs de vanlife. Tout y est une « incroyable randonnée », « un moment inoubliable », « loin des touristes ». On monte 800 d+ pour aller voir le glacier qui se dresse fièrement sur le sommet. Plus un chat, et plein soleil. Grand nounours trace. Je retrouve ce bon vieux rythme d’un buffle – endurant, répétitif et plein de grandes respirations. Mais je crois que j’aime bien ça. La contemplation des détails autour de moi, les mots qui se croisent dans ma tête sans vouloir dire grand chose, la dépense, les « wawwww » à chaque fois que la montagne montre une nouvelle facette.
Pause grignotage sur le plateau en dessous du refuge, avant de décider que redescendre par le chemin c’est trop facile, on va faire une boucle.
Les paysages défilent : forêt ce matin, lac 4F, rocaille blanche à la montée, puis là énormes crevasses sur des rochers lisses. Qui se font remplacer peu à peu par des broussailles avec des parterres de fleurs inconnues.
Il est 14h, et le ciel nous indique que ça va péter dans pas longtemps. En plein dans le mille – On se paie un bon orage. On essaye d’avancer vite dès que le tonnerre nous a dépassé, mais le terrain forestier et la pluie se concertent pour nous proposer des jolies glissades. C’est long, je râle parce que les deux sont devant et que j’en chie. Je suis trempée mais je m’en tape, juste j’aime pas glisser quoi. Et puis cette forêt de pins immense n’est toujours pas rassurante, avec des arbres tombés et d’autres qui craquent. Putain Clara, c’est un arbre merde, pas de quoi avoir une poussée d’adrénaline. Ah, la vipère à côté de toi par contre, moins fun.
Arrivé au lac. La pluie a passé son chemin. Je fais un peu moins la gueule. Plus que 6 km de descente pépouze et on y est … Ah bah non, un troupeau de vache nous bloque le chemin. En soi, rien de méchant, mais il y a des petits, et nous on a un chien. Là, on rigole moins. Les veaux sont très curieux, les mamans un peu moins. Impossible à dépasser, les 2 km les plus longs du voyage.
On arrive à 20h, rincé. Journée des emmerdes, mais très belle journée. Bonne nuit.
Pour la rando si jamais : 1200 d+ – 20 km
Partir du parking du Gosausee (arriver tôt c’est touristique).
Dépasser vite le Gosausee inférieur et suivre les flèches en direction du Hinterer Gosausee. Environ 1h-1h30 de marche.
Au lac, un sentier monte assez raide vers le
Pour la descente en boucle, suivre le chemin à droite.
Les photos sont magnifiques, j’aimerais beaucoup les voir.