Et pouf, mon tour est enfin venu de partir. En fait, Anna et moi ne partons pas à proprement dire en voyage. Je dirais plutôt que c’est une tentative d’émigration avec retour à moyen terme. En fait, on prévoit de rester sur l’île entre 3 mois et un an, selon comment on s’y sent. J’ai conscience que l’île est assez petite et densément peuplée et que donc on ne part pas pour de la grande aventure. Je vois ça plutôt comme une expérience de nouveau départ : j’arrive sur une île et je dois trouver un job, des amis, des habitudes et des hobbies. Pour ce faire, nous avons juste préparé le terreau, mais il faudra attendre la suite pour voir si ça prend. Bref, impossible de prévoir ce qu’il va se passer.
La préparation
- Carte SIM : Free 2€ pour garder mon numéro français et recevoir les codes (banque, google, etc.) par SMS : ça fonctionne très bien.
- Banque : CA des Savoies WoW (pas de frais à l’étranger) + Revolut en bonus. Anna a pris Boursorama, qui fait des offres très intéressantes pour les voyages.
- Assurance : CFE (Caisse des Français à l’Etranger) propose des assurances jeunes à bon tarif. Mais bon, comme je suis un peu un gland, j’ai pris une assurance privée légèrement plus chère.
Le vol
Je suis actuellement dans un B777 pour Dubai puis A380 pour Maurice. Au total, environ 15h de voyage pour faire les 9000 km de qui séparent ma yaute natale à cette île paradisiaque. Quand on y pense, c’est quasiment de la téléportation.
Au décollage, on se retrouve du mauvais côté de l’avion et on ne voit quasiment pas les Alpes, mais le Jura. Mon niveau de frustration est stratosphérique. On survole ensuite les Carpates, la Turquie, l’Irak et le golf persique, puis plein sud à travers l’Océan indien pour arriver à Maurice.
Je profite du vol pour mesurer la pression atmosphérique en cabine. La pression se stabilise au bout d’environ une heure de montée à 804hPa (1900m d’altitude).
L’arrivée
A l’arrivée à Maurice, on remplit quelques formulaires, on passe la douane et on subit de nouveau un test PCR. Après une bonne heure, on peut enfin sortir de l’aéroport. Là, on est accueillis par Marie-Claire et Eddy, la tante et l’oncle d’Anna. Ils parlent français avec un petit accent lancinent, j’aime bien. Eddy nous conduit à la maison de famille, proche du centre de Port-Louis, la capitale.
On mange des dholl puri, des galettes de lentilles fourrées avec une sauce de lentilles et de haricots épicés. Ça a bon goût, c’est très bon marché (15Rs soit 30cts) et c’est extrêmement nourrissant : j’ai la sensation d’avoir trop mangé après en avoir englouti seulement deux.
De l’île Maurice et de ceux qui l’habitent
La population locale est originaire à environ 66% du sous continent indien, à 28% d’Afrique (descendants d’esclaves), à 3% de Chine et à 2% d’Europe (anciens colons français et anglais). (source)
Les langues utilisées sont le créole pour la vie de tous les jours, l’anglais pour l’administration et le business et le français pour la presse, la culture, etc. Ce qui veut dire tous les Mauriciens parlent 3 voire 4 langues en ajoutant la langue communautaire (Hindi, Tamoul, Chinois, etc.). Le Créole est dérivé du français, mais il en est toutefois assez éloigné et je trouve qu’il est difficile de suivre un conversation en Créole. Étonnamment et contrairement à mes recherches, le français semble beaucoup plus utilisé que l’anglais dans la vie quotidienne. La conclusion est que l’on ne peut pas toujours comprendre les locaux, mais qu’eux nous comprennent toujours. Il est donc capital d’apprendre le créole pour rétablir un équilibre.
La religion est également très présente. Les catholiques, les musulmans et les hindous sont très pratiquants dans toute l’île et vivent ensemble sans problème apparent de cohabitation.
En fait, ma première impression, renforcée par la sympathie de la famille d’Anna, est que les Mauriciens sont très bienveillants et agréables.
Cependant, un certain sentiment d’insécurité plane sur l’île. On nous déconseille très fortement de sortir dans la rue de nuit et toutes les fenêtres sont équipées de grilles et de cadenas. La présence de vol dans l’île peut s’expliquer facilement par les importantes inégalités qui y règnent. Cependant, n’étant pas fan de sentiment d’insécurité, je profiterais de mon séjour pour creuser un peu le sujet…
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