Le voyage de Marty, Ixquisis #jour85

Je le fait réveiller à 6h par le gros groupe. Je reste dans la tente. Je me fais lever vers 7h30 par un « VAMOS A MATAR EL POLLO »! Le reste du temps c’est dans leur langue, cette phrase, elle est clairement à ma destination.

Je me lève en 4ème vitesse et vais voir. Elle attrape le poulet par les pattes et la tête, pose le coup sur sa cuisse la tête en bas et tire dessus. Pas de bruit particulier. Elle le tient ensuite en l’air par les pattes, il se débat puis arrête. En fait ca doit lui casser la colonne vertébrale j’imagine. Il y a deux femmes et elles ont tué 2 poulets. Elles les ébouillantent et les plument. Elles débitent ensuite en 13 morceaux, en commençant par dégager et couper la tête, de même avec la colonne. Elles ouvrent par en bas et en sortent toutes les tripes. Elles débitent ensuite en morceaux. Parfait, j’ai « appris » à tuer et débiter un poulet ! On devrait faire ça avec le BivouHack ! Acheter, tuer et manger un poulet sur le feu ! En plus la viande est bien meilleure à ce qu’on me dit ! Elles rincent tout, mettent des épices êtes mélangent. Le poulet fait 2,5kgs et coûte 60 qtz soit 6€70.

Il fait un temps de merde, je traîne et mange au restau d’à côté. Je discute un peu avec le serveur. Il revient tout juste de Mexico où il a travaillé en tant que serveur pour se faire de l’argent et voyager. D’autres gens sont à la fenêtre et nous écoutent l’air de rien haha.

Je rentre au village en marchant, 7kms. Là bas je croise un des rameurs ! J’achète des bananes et mange du poulet frit avec des frites. Clairement moins bon qu’à Trinidad.

Je fais du stop et un mec en 4*4 me prend jusqu’à Yalambojoch. Il veut m’emmener à Bulej, il me dit que la piste plus loin est pire que celle sur laquelle nous sommes et impraticable. Je décide quand même de tenter. Un pick up me prend et en fait la piste est loin d’être impraticable, elle est même meilleure qu’avant ! Il me laisse 10kms plus loin. Re-stop.

Je suis à l’arrière avec les nouilles instantanée, la farine et les sodas. On sort de la route principale, on s’arrête à Rio Seco et on charge deux sacs de patates. 30kgs chacun. On continue un peu puis on s’arrête sur la route, ils descendent et le père de famille me dit en rigolant « c’est ici qu’on va te couper la tête« . Bon en vrai ils ont repéré des champignons comestibles sur un arbre. On en profite pour discuter un peu. Il y a les parents et les deux fils. Ils sont allés acheter pour remplir l’épicerie de leur village, et visiblement dans les produits de première nécessité le soda compte pour la moitié d’entre eux.

Le fils le plus jeune monte à l’arrière avec moi. Il a 10 ans et s’appelle Juan-Basilico. Oui, en français, Jean-Basilique. C’est quand même super drôle ! On discute brièvement, il est en vacances à l’heure actuelle. Il est intrigué par mon sac et surtout la partie dos avec les mousses. On voit un oiseau tout vert sortir puis re-rentrer dans les arbres en l’espace d’une seconde. Jean-Basilique me dit que c’est un Quetzal ! Trop cool ! Bon je n’ai pas vu grand chose c’est c’est cool haha ! Depuis que je suis avec eux, la région est ultra montagneuse et magnifique. On descend de la montagne de 1500m à 1000m sur une route raide avec des virages à 180°. Nos routes de montagnes ne rivalisent pas Haha. Ils s’arrêtent et me déposent, ils vont dans leur village (qui n’est même pas sur ma carte, ni la route pour y aller. Je verrais après que c’est Google qui ne l’avais pas chargé, aucune idée de pourquoi. Le village s’appelle Yuchcarchin). Il faut que je rejoigne Yallanhuitz puis Ixquisis. À pied je ne pourrais pas avant la nuit. On va voir… J’ai vraiment l’impression d’être dans un reportage au fin fond du Guatemala c’est dingue. Je suis dans la télé haha

Une « petite » araignée sur le chemin

Je refait du stop et un pick up de jeunes me prend. Ils vont jusqu’à Ixquisis, parfait ! Je vois des paquets de chips vides et des canettes voler par les vitres. Les guatemaltèques sont des gens très respectueux de la nature et de leur environnement, on peut le voir à l’état de leurs bords de routes. En descendant l’un me demande si je viens d’une mission humanitaire « el jaguar Xxx » ou un truc comme ça. Je dis non. Le conducteur me fait payer 10qtz le trajet. Je pourrais refuser mais bon, je lui file ma foi, ça coûte pas grand chose.

Je vais à la supérette m’acheter des gâteaux pour demain et trouve un hospedaje. C’est un vieux qui tient ça, il me demande 20qtz la nuit (2€20). Je lui en donne 40, ça fait 4€50 au moins, c’est un prix plus correct. Ici pas de matelas, juste un lit en planche et une couette. Pas d’électricité non plus. Il y a des panneaux solaire et des batteries de camion ici et j’entends le groupe électrogène des voisins à côté. Par contre il y a du réseau téléphone haha.

L’entrée de l’hospedaje c’est un volet roulant métallique avec une porte dedans. Je me prend le haut de la porte dans le front. What the fuck? En fait la porte fait 1m60 de haut. Mais de toute façon ici ils font entre 1m40 et 1m50 du coup pour eux c’est bon haha !

Bilan : 90qtz soit 10€30

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