Le voyage de Marty, La Esperanza #jour138

Réveil chill. Je me rend compte qu’Alejandro a dormi par terre sur des couvertures ce con ! J’avais un matelas gonflable ! En fait je leur ai dit que j’avais un matelas gonflable et la dernière fois il a dormi sur le canapé et ça avait pas l’air mal, quand on s’est couché avec Peludo j’ai rien dit du coup. Mais en fait le canapé est pas du tout confortable 🤣 bon, il a dormi sur genre 6-7 couvertures ça va, mais il aurait du le dire !

On en fait rien du matin. Les deux amis s’en vont pour un moment. Je déjeune et discute avec la mère d’Alejandro et sa copine ainsi que le frère et la sœur. On discute d’un peu tout encore. La mère d’Alejandro défend fermement son pays, pour elle il est mieux que le Guatemala ou le Nicaragua, les gens au Guatemala sont moches. Ça lui fait pas plaisir de savoir que je préfère le Guatemala clairement haha ! Elle me dit que le français c’est une langue trop romantique. Mais en fait l’espagnol est identique, la différence c’est la culture en réalité. On dit les mêmes choses en français et espagnol, de la même façon. La différence c’est le châteaux, la culture, le parfum, la mode.

Les deux zouaves rentrent et je fais mon sac. Je pensais partir à Léon (Nicaragua) demain mais finalement ça sera pour plus tard : direction La Esperanza. Ils partent pour une semaine dans cette ville rejoindre le centre d’une organisation qui défend la nature contre les projets de barrages hydroélectriques ou qqch comme ça. J’ai pas tout compris mais go.

Je dis un dernier au revoir à la famille et saute dans le 4*4 ! C’est pas un pick up normal. La porte était lourde quand je suis monté mais je n’y ai pas prêté attention plus que ça : j’ai pas l’habitude de monter dans ce genre d’énorme truc. J’apprend qu’en fait il est blindé. Les portes sont bien plus lourdes, les vitres teintées et pare balle. La vitre fait au minimum la taille de la 1ère phalange de mon petit doigt que je peux glisser sur le côté. Sûrement plus pour pouvoir être insérée et maintenue dans la portière. On est avec 2 autres compères. Le conducteur conduit à l’arrache mais c’est normal ici. En vrai je trouve ça bien plus marrant qu’en France (plus dangereux aussi, mais au moins on s’ennuie pas 😂). Siège en cuir et super finitions, je m’attendais à un truc confortable de fou ! Sauf que j’avais oublié que c’est un 4*4, la tenue de route est nulle à chier, ça penche dans tous les virages et on prend des routes de montagnes. Bon en vrai la route est bien, avec une voiture normale pas de souci, mais là ça bouge un peu. Ils discutent entre eux, autant dire que je ne comprend absolument rien. Entre l’accent, le fait de parler rapidement et le fait que le Honduras à sa propre version de l’espagnol pas mal différente des autres pays, je laisse vite tomber. Par exemple « entonces » est prononcé « entoncè » sans s et avec un gros accent. Un mot basique devient un truc à déchiffrer.

On arrive un peu plus tard. On se pose direct dans la cuisine, petite maisonnette à l’écart du reste du centre. Ça à l’air d’être comme une colo avec dortoir. Je rencontre 2 autres mecs et une fille. On fait à manger : haricots noirs, œufs brouillés, crème et avocat. Tortillas bien sur. Ça c’est vraiment le plat de base ici. Exemple de langue : en espagnol le beurre c’est mantequilla, la crème c’est crema. En Hondurien la crème c’est mantequilla et le beurre manteca. Je vous laisse imaginer le bordel quand tout est comme ça.

Je les laisse entre eux je suis fatigué et vais me coucher. Les matelas des dortoirs sont ultra fins et vieux : j’en empile 3-4 pour en avoir un semblant de 1. Douche gelée évidemment.

Bilan : 37 lempiras soit 1€30

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