Réveil à 6h pour la traite de la vache. Le gars arrive finalement à 7h 😭. Ceci étant dit c’est super cool : j’apprends à traire une vache. J’y avais pensé une fois ou deux lorsque j’ai campé dans un champs d’aller chercher directement du lait mais j’avais pas osé ne l’ayant jamais fait et vu la taille de ces bestioles. Bien que passive, si elle se tourne et s’énerve c’est quand même 500kgs contre 60. Bon. Je le vois faire. Il prend de l’eau et nettoie les pis puis tire dessus. À mon tour. La vache n’en a strictement rien à foutre. Pas un mouvement, pas une respiration, rien à battre. La technique c’est de prendre du haut et serrer du haut vers le bas. En fait les pis sont remplis de lait, c’est comme des petits réservoirs. Pour aller plus vite on tire également le pis vers le bas en même temps qu’on trait comme ça ça se re-remplit plus vite. Franchement ça va c’est pas si dur. Et là je le vois faire, il tire 2 fois plus de lait que moi à chaque fois et va 3 fois plus vite. Okay, bon, j’ai rien dit. C’est simple à faire mais après pour le maîtriser c’est une autre histoire, j’ai pas encore l’expérience.
La vache produit 24L de lait par jour, 12 pour les veaux et 12 pour nous. Là elle en produit un peu moins, au maximum ça monte à 40L. Mine de rien ça prend du temps et ça fait travailler des muscles inattendus, genre pas loin de chopper une crampe au pouce.
Je retourne me coucher, faut pas déconner.
Debout à midi, on va déjeuner. Plat habituel. Je fais mes affaires et le gars du copinh avec le 4*4 me pose à la centrale de bus d’Esperanza. J’aurais pu rester plus mais vraiment ils ne font rien de leurs journées, je vais voir autre chose. Après c’était cool d’être avec eux, de me poser un peu, d’en apprendre plus sur le copinh et la situation au Honduras. Mais là c’est bon.
Après 4h de bus dans les montagnes (132 lempiras soit 5€) j’arrive à Tegucigalpa, prend un taxi et retire des sous vers un pompiste (50lempiras de frais au lieu de 120 au distributeur). En fait les distributeur de banque sont gratuits mais ceux dans la rue sont hors de prix. À cette heure tout est fermé.
J’arrive chez Alejandro et je suis accueilli par toute la famille et les voisins. On mange tous ensemble, je suis l’attraction du jour. En même temps c’est compréhensible, ils voient pas des étrangers tous les jours haha ! On discute pas mal, surtout les enfants qui veulent tous mon attention, sautent dans tous les sens, font du bruit, me posent des questions (plusieurs fois les mêmes, chacun son tour). C’est marrant 5minutes mais après c’est épuisant tout ce bruit. 6 enfants qui s’activent dans 10m2 c’est pas facile. Aucun n’aime les pâtes. Alors là, putain je comprend pas ! Je veux dire, des bonnes pâtes carbonara, qui peut ne pas aimer ? C’est le plat des dieux ! Les lasagnes idem !
Je prend ma douche, ça calme le jeu puis je peux discuter un peu plus avec les plus grands : la sœur d’Alejandro chez qui j’étais la dernière fois, les voisines de 13 et 17 ans, la mère d’Alejandro.
Je leur apprend quelques mots de français. J’apprend qu’Alejandro à passé 3 mois au Guatemala pour échapper à la police plus ou moins. Il a fait une manifestation avec d’autres et ils se sont fait chopper par la police à cause de lancer de pierres. Il était mineur il a été déclaré non responsable mais dans le doute, il est parti avec d’autres au Guatemala le temps que ça se tasse. Il a vadrouillé jusque dans les chiapas pour trouver des Zapatistas comme je l’avais fait mais on est arrivés aux mêmes constat : les gens la bas sont très fermés, impossible d’en apprendre plus.
Les Zapatistas sont une organisation armée, le copinh non, pacifiste. Ceci étant, si demain ça pète ils ont des armes bien sûr. Il est facile de s’armer ici.
Bilan : 375 lempiras soit 13,6€