Le voyage de Marty, Indio Maíz #jour181

Debout à 7h pour le petit déjeuner et faire le sac avant de partir. Le petit dej c’est gallo pinto et fromage avec des œufs. Rien d’incroyable. On récupère des bottes et c’est parti. Il a plu ce matin et il pleut un peu là. On attend puis on démarre : tour de canoë.

On rame. La nature est belle mais on ne voit rien en canoë. On parle un peu avec la fille de Juan : elle est étudiante et va devenir prof d’anglais. Elle a 21ans, pour l’instant elle n’a fait que 2 ans d’études. Pour la fac, elle étudie… Un jour tous les 15 jours. À priori c’est dur car elle a beaucoup de devoirs. Mouai. J’y crois pas une seconde. Enfin peut être dur pour elle, avec ses références Nicaraguayenne mais certainement pas tant que ça. On finit le tour en canoë dans une rivière et Juan arrive. Il nous fait faire un tour à pied : marche dans la rivière jusqu’à la cascade puis marche dans la forêt. Il connaît chaque plante c’est ouf ! On ne voit pas d’oiseau par contre à cause de la pluie.

Retour au bateaux, on mange du riz, des haricots, du poisson. Repas classique. On apprend que la fille de Juan s’appelle « Andy » car c’est le nom de sa première petite amie. Oula 😅 on apprend aussi que son grand père a eu 7 femmes et 45 enfants. Ils sont tous au Costa Rica pour avoir une vie meilleure, seul lui est resté sur les terres familiales et dans la forêt qu’il adore.

On reprend le canoë mais avec le capitaine de bateau cette fois. On rame, on rame, on rame, on ne voit pas d’animaux. On arrive à une séparation entre le fleuve et un affluent, le capitaine montre les papiers aux militaires et on « remonte » la rivière puis on passe sur des bateaux à moteurs.

Deux bateaux pour 4 : le niveau de l’eau est tellement bas que c’est vraiment galère à passer.

En arrivant une coco est posée sur la table et on nous dit qu’il y aura activité à 19h. Pas plus d’infos ou quoi que ce soit. Un peu bizarre. On parle pour en savoir plus, pour comprendre ou on est, ce qu’on fait etc. Le gars nous fera une visite du village une fois nous avoir montré les lits. Problème : les filles c’est bon mais ils nous ont mis dans le même lit avec Caroline. Bas ouai mais non les gars 😅

On regarde ce qu’on peut faire, on discute, on demande, bon au final ils ont une chambre et je dormirai là. Les filles sont dans des tentes. Mais faut pas croire : la tente c’est mieux parceque moustiquaire ! Les chambres ici tout est ouvert, ce sont des maisons en planches.

On fait la visite de la communauté. Toutes les fermés font dans les 20 ha et il y a 26 familles pour 60 enfants. Le fait que ce soit aussi étalé entre les maisons et le centre du village il y a 30min, 1h, 1h30 de marche. Le centre du village c’est donc 2 maisons, l’église, l’école, la tienda, et c’est tout. Pas de réseau, pas de télé, pas d’internet ici. Ça vient sûrement de là aussi, les 60 enfants 😂

Chacun à sa propre ferme et mange grâce à elle. Après chacun va 3 mois par an au Costa Rica pour gagner plus d’argent de mettre de côté 3000$ en gros. Avec cet argent là ils investissent dans leur maison et une fois cela fait dans la communauté. Le mec avec qui on parle, Juan, et sa femme ont déjà tout ce dont ils ont besoin donc ils donnent la majorité à la communauté. Ils n’ont pas d’enfants, ça réduit les coûts. En gros chacun à 2 vaches, des poules, un ou deux cochons et un jardin. Ceux qui sont plus ric rac avec pleins d’enfants ne donnent rien. Ils sont quand même acceptés, tout le monde est solidaire. Le fonctionnement ici est anarchique comme dans les chiapas, lorsqu’il y a des décisions à prendre ils se réunissent tous et décident ensemble.

Le mec qui nous fait visiter est super sympa c’est vraiment cool. Point super drôle, il s’appelle Francisco et en Amérique latine les Francisco ont le surnom de Pancho. Je ne sais pas pq mais c’est comme ça. Donc je lui en parle, et en fait je lui apprend. Incroyable d’apprendre à un mec d’ici que dans sa propre culture son prénom à le diminutif de pancho 😂

On rentre et je vais me promener voir le coucher de soleil. Je ne verrais pas grand chose à cause des nuages. Idem pour les étoiles cette nuit, je suis un peu deg j’avoue. La forêt pleine d’immenses arbre est belle cependant.

On mange des spaghettis bolo tous ensemble et on se demande un peu si ça valait le coup ce tour : on a juste fait du canoë pour l’instant, on a rien vu du tout. Je me demande si Juan avait moyen de connaître la météo avant et de nous dire de reporter d’un jour ou 2 pour avoir beau temps.

On va se promener avec le guide dans la forêt mais on ne voit rien. À la fin il nous avoue qu’on ne voit jamais rien dans la forêt et qu’il faut aller à la rivière mais que Juan Ardilla lui a dit de faire un tour en forêt donc il fait un tour en forêt. MAIS PTN POURQUOI ? pourquoi il nous dit ça maintenant, pourquoi il ne prend pas l’initiative de nous emmener à la rivière et pourquoi il n’en parle pas à Juan ?

Un grillon qui sort de son cocon

On est encore un peu plus gavés là. Dodo et demain réveil 6h pour la traite des vaches. Je me fait piquer non stop tout ce qui dépasse des draps et même les mains sous le drap jusqu’à minuit ou il fait un poil moins chaud et les bestioles se barrent.

Bilan : 100 córdobas + 53€ tour soit 56€

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