CCCP #01 : Douchambé

Lundi 29 mai.

Nous avons atterri vers une heure ce matin. À Tout s’est passé à merveille, merci Turkish Airlines 🙂

Nous logeons au Greenhouse Hostel, un petit hôtel/auberge de jeunesse qui sert de repère à tous les globetrotters qui trainent leurs savattes dans le coin. Des motards surtout. La nuit est courte. Au petit dej, un motard français nous fait un laïus sur l’impossibilité totale de traverser la frontière Tadjikistan/Kirghizistan (ce qui est notre plan initial) et l’immense galère qu’ont représenté quelques jours à traverser le Pamir en moto. C’est une grande gueule mais il nous donne quelques renseignements intéressants.

Remontage des vélos au Greenhouse Hostel

La ville

Douchambé est une ville d’environ un million d’habitants. Il fait beau, sec et chaud (~30°C). Beaucoup de rues sont en mauvais état, mais d’un autre côté il y a plein de bâtiments neufs et les infrastructures sembles correctes. Par exemple, la plupart des câbles électriques sont enterrés et pas en bordel au dessus de la rue. Il y a des monuments aussi, des gros machins de pays qui veulent faire la taille à la quéquette, comme un mat de drapeaux de 165m de haut, qui fut le plus haut du monde pendant 3 ans.

Un autre exemple de monument un peu prétentieux

Certes la ville est un peu poussiéreuse mais les gens sont élégants : la plupart des hommes portent une chemise et les femmes de grandes robes colorées. Les élèves se promènent en uniforme impeccable et certains hommes on des petits chapeaux carrés rigolos. La ville est plutôt calme. Il n’y a pas de chiens errants, pas trop de klaxons, les gens ne hurlent pas : c’est agréable.

Une rue calme

C’est dépaysant aussi, avec des marchés un peu bordéliques (beaucoup moins qu’en Bolivie quand même), des restaurants où les hommees boivent du thé, des véhicules soviétiques antiques. Le soir, dans le quartier résidentiel où se trouve notre auberge de jeunesse, des myriades de mioches sortent des maisons pour jouer dans nos pattes.

Kamion vroum vroum

Au delà de la visite touristique, nous faisons des photocopies de nos visas et passeports, nous retirons moult monnaie locale (les Somonis Tadjik) et nous achetons des cartes sim pour avoir un peu de réseau dans les montagnes.

1€ = 11 somoni

Mais au cours de la journée, les cerveaux bouillonnent. Il semble que depuis l’automne dernier, les relations entre le Tadjikistan et le Kirghizistan soient tendues et que toutes les frontières entre les deux pays soient strictement fermées, ce qui voudrait dire que notre plan est effectivement niqué.

Le plan

Après maintes reflexions communes et pesage sous-pesage des pour et des contres, nous ajustons notre feuille de route. Initialement, en partant de Douchambé, il nous faut au moins trois semaines pour se rendre à la frontière (qui est complètement perdue au milieu des montagnes). Il nous faudrait alors une semaine pour redescendre côté Kirghize et rejoindre Bichkek où notre avion retour nous attend à la fin du mois.

L’alternative suivante a été votée à l’unanimité : nous partons quand même dans le cul-de-sac géant que forme le Pamir en espérant que la frontière ouvre miraculeusement d’ici là. Pour assurer nos arrières, nous nous avançons d’une semaine en faisant demain 500km en 4×4 jusqu’à Khorog. Ça nous laissera plus de temps pour retomber sur nos pattes si on n’arrive pas à passer la frontière.

Une jolie statue de Douchambé

Cette première journée a été assez dense. On s’aperçoit qu’on a pas tous la même façon de voyager, pas tous le même niveau de stress aussi. Mais je ne m’inquiète pas, je pense que ça devrait s’aplatir dans les jours à venir.

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4 commentaires

  1. On pourrait dire Club des Cyclotouristes Convaincus du Pamir non ? Ca me parrait plus dans l’ambiance locale

  2. Le terreau de l’aventure : on a un plan mais rien ne va se passer comme prévu… que le temps et les rencontres vous soient favorable !

  3. Bonne Chance a vous tous!🍀🍀🍀

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