CCCP #08 : à fond les ballons

Lundi 5 juin

On se lève assez tôt avec le soleil vers 6h30. La tenancière nous sert un super petit dej. Elle parle bien anglais et est réellement sympa.

Départ 7h30. On s’est rendu compte qu’ici, il faut partir tôt. En effet, après la nuit glaciale, l’air est frais mais limpide et la masse d’air est calme. Très vite, vers 8h (le soleil se lève vers 5h), des cumulus se forment tranquillement au dessus des innombrables sommets et dans l’heure ils commencent à dégénérer. Alors la masse d’air part en cacahuètes : là il neige, là il fait beau, là un vent glacial soulève le sable et s’arrête 30 minutes plus tard.

La route traverse le grand rien caillouteux

La route est assez bonne, on se met en formation serrée pour profiter de l’aspiration et aller plus vite. Celui qui est devant doit toujours parler pour prévenir les autres de la présence des nids de poules et autres obstacles qui font le charme de la route tadjique. Nous allons très vite : plus de 20km/h de moyenne. L’asphalte c’est fantastique.

L’asphalte c’est bien mais il faut ouvrir les yeux quand même.
Sisi, c’est un village

Après un pic nic sous le grésil, nous arrivons à Mourghab vers 14h30. On nous avait parlé d’un hammam et effectivement, en demandant aux locaux, on trouve un banya (équivalent russe du hammam) en lieux et place d’un garage automobile.

Le banya fait la taille d’une maison et se compose en 3 petites pièces : un vestiaire déjà bien chaud et humide, où on se depoile tranquilou. Ensuite, il y a une pièce pour se laver, très chaude et humide. Il y a à disposition des bassines et des sortes de louche. On remplit les bassines avec de l’eau chaude ou froide puis on utilise la louche pour se verser de l’eau dessus. En enfin, il y a la troisième pièce : un sauna horriblement chaud ou un jeune fait des aller-retour et sort rouge brique toutes les 5 minutes.

Le bazar de Mourghab, le soir (tout est fermé)
Le bazar vu d’en haut
C’est tellement russe qu’on se croirait en Russie

Mourghab, c’est aussi la dernière ville avant différents itinéraires possibles : c’est donc le dernier moment pour décider ce qu’on va faire pour la suite. Pour décider, rien de tel que de prendre l’info à la gare routière. Ici, tout le monde est catégorique : la frontière est fermée. On le savait déjà, mais ça fait chier ! Faire l’aller-retour nous infligerais 400km de trajet difficile en haute altitude : nous abandonnons cette idée. À la place, nous irons jusqu’au col de l’Ak’baital, point culminant de la m41, puis nous ferons demi-tour pour rejoindre le Kirghizistan par l’Ouzbékistan, un détour d’une bagatelle de 2000km. Merci les tensions géopolitiques à la con.

Et puis on trouve un chouette homestay, on mange dans un restaurant Kirghize (la plupart des habitants de Mourghab sont en fait des Kirghizes).

La salle d’accueil du homestay, démesurée

Notre petite chambre est chauffée par un poêle à charbon. C’est la première fois que je vois du charbon minéral, ça brille, c’est joli.

Total distance: 106.83 km
Max elevation: 4098 m
Min elevation: 3525 m
Total climbing: 1122 m
Total descent: -1385 m

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