Mardi 13 juin
La nuit ne s’est pas trop mal passée, si ce n’est des douleurs dans les articulations qui m’empêchent de tenir une position. Rémi n’est pas au toptop non plus.
Le matin, je fais encore une poussée de fièvre. Alors on attend. Étant dans l’incertitude, on ouvre un dossier auprès de l’assurance. Ça couvrira au moins les frais de consultation.
Le but actuellement est de rejoindre Rushon. Rushon, c’est la « ville ». C’est la fin du Pamir, la fin des hautes montagnes. Et le début du retour à la civilisation.
Nous sommes à seulement 18km de Rushon et là on pourrait trouver un médecin. Pour y aller, soit je pédale, soit on me met dans une voiture.
Vers 9h ça va mieux, je sens que je peux pédaler, ça va le faire. M’enfin c’est peut-être l’ibuprofène de ce matin, mais je plane complètement (j’ai les synapses sensibles, ne vous moquez pas). Sans déconner, je dois vraiment me concentrer pour tenir sur le vélo.
Mais c’est ainsi, avec Rémi qui a la nausée et qui a bien dormit comme un chat dans une machine à laver, que nous faisons les 20km.
À Rushon on va voir le médecin. C’est une blague, le mec ne sert à rien. Il prend ma température et ma tension, ne voit rien d’anormal. Puis une collègue à lui vient. Pareil, elle n’a rien à dire. Voilà merci au revoir. La consultation est gratuite, c’est quand même cool.
Sinon la ville est sympa. C’est très vivant, les gens sont sympas. On mange un morceau et on va chercher un taxi.
On veut se rendre à Qalai Khumb (aussi appelée Darvoz) en 4×4. En effet, c’est la zone de travaux que nous avions traversé en arrivant. Le chantier, c’est 100km de poussière, de piste défoncée et d’engins de chantiers. Sans compter les zones de minages qui peuvent être fermées jusqu’à 18h30. C’est pas sexy, et puis on est un peu courts sur le temps, alors on coupe.
On trouve vite et on négocie le trajet Rushon-Qalai Khumb pour 3 à 1000s (85€). Le chargement étant folklorique, quelques passants s’arrêtent pour regarder. On met les 3 vélos sur le toit d’un land cruiser. Il faut être très vigilant à ce qu’aucune pièce sensible ne casse pendant le trajet : c’est la spécialité de Patrice.
Et puis on part pour faire 184km à 8 dans le Land cruiser. On met 8h. Sisi, on met bien 8h. La piste affreuse. En plus, Patoche est d’humeur massacrante. Il insulte copieusement le chauffeur à plusieurs reprises. Rémi ouvre grand la fenêtre et se concentre sur la route pour ne pas gerber. Moi, je ferme la fenêtre et je m’habille au maximum parce que j’ai froid.
Dans la voiture, on a deux militaires. C’est bien pratique pour se faire ouvrir la route. Sauf quand on arrive à une zone de minage où on doit attendre 2h.
En arrivant à Qalai Khumb, on est lessivé. On trouve un bon Homestay (chez Sabir). Pendant que les autres vont au resto, je fais une énième poussée de fièvre et je m’endors.
Max elevation: 2061 m
Min elevation: 1215 m
Total climbing: 2998 m
Total descent: -3802 m
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Salut les gars. Bon si je comprends bien les jeunes sont malades et le papou râle. Au moins, les gens ont l’air sympa et vaut mieux que les médecins ne donnent pas de mauvais médicaments. Enjoy your trip.
Attention! Je ne fais pas que râler. Je m’occupe d ‘ eux aussi. Y faut les torcher, y faut les nourrir…
Ça n’a pas beaucoup changé depuis 25 ans, sauf qu’ils sont devenus impertinents. 😁