Halo !
C’est parti, 2e petit pavé pour vous raconter les premiers jours du voyage, consacrés à la traversée jusqu’à Salzburg, la ville d’Autriche où les Alpes démarrent depuis l’Est. Ce n’est peut être pas la partie la plus dépaysante, donc vous pouvez lire comme un manuel de mathématique un vendredi à 16h. C’est à dire avec la folle envie d’aller au bar et de décoller des bancs scolaires. Promis, je ne vous en tiendrez pas rigueur.
Le 12 juillet n’est pas une date à retenir (contrairement au 22 …mais pour cela il faudra lire la suite les enfants) pour les raisons suivantes :
On remonte de l’Ardèche à l’Alsace via beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autoroute. Il y a donc des fous qui habitent au nord de Lyon sera ma réflexion principale.
On traverse des vallons, et quelques villages (assez mignons, avec des devantures colorés), mais l’ambiance du supermarché de campagne est glaciale. Les quelques personnes que je croise n’ont pas envie de retourner mon sourire. Peut être pas la campagne la plus accueillante de France.
On dort dans une forêt où la chasse semble être un bon sport local.
Le 13 juillet est un peu plus fameux.
Après un passage express à Mulhouse – La Fameuse (qui n’est pas si horrible que ça …les pharmaciens sont très gentils, et ça sent le kebab), on quitte enfin la France, direction plein est.
J’avais très envie de voir de mes propres yeux quelques bouts de ce pays qui ne m’a jamais trop attiré honnêtement. Pour la simple raison que j’ai beaucoup trop de cliché dessus, comme tout les ignorants de ce monde.
Il fut un temps où je côtoyais des gens assez fous pour faire allemand seconde langue … à Toulouse. Et qui, telle une secte cherchant à rallier des adeptes, passaient des heures à vanter les louanges de la Bavière, de Munich ou de Berlin. Moi je ralais derrière. J’avais ma question fatale « Mais y a pas de randonnées ou de montagne en Allemagne, donc pourquoi aller vivre là-bas ? »
Première réponse des incultes : Bah, la bière est pas chère.
Deuxième réponse des vrais fanatiques toulousain option allemand : « Mais siiiiiiii, y a la forêt noire !!!! ». Rho et puis zut, on va la voir votre forêt.
Effectivement c’est une GROSSE forêt. Imaginez des vallons remplis de pins qui jouent à qui touchera le soleil le premier. Ces zones vierges sont coupés par des routes, des villages et des magasins de voiture. Il y a au moins un vrai cliché sur l’Allemagne, on ne joue pas dans la même catégorie pour les vroums vroums. Parce que c’est pas dans la creuse qu’on va trouver un magasin mercedes à côté d’un Tesla hein. Bah dans la forêt noire oui. Heureusement qu’on a un vieux merco, ça nous intègre dans le paysage un peu plus qu’un Renault traffic déjà.
Mais je m’égare, on longe donc des km et des km de pins, quelques grands lacs. Petit arrêt pour faire une rapide randonnée. On y rencontre plein de créatures étranges : des pins fièrement dressés bien sûr, mais aussi des pins un peu moins debout, des bûcherons, des cabanes de chasseurs et des chalets-villa, des gazons très bien entretenus, de la boue, des branches dans la gueule et des fils électriques un peu moins sympathiques parce qu’on s’est trompé de route.
La sortie de la forêt noire est assez brutale. Du plat et des champs à perte de vue. Au loin, la chaine des Alpes suisse se dessine. L’Autobahn file pleine balle vers Munich en longeant la Suisse. Je rêve d’écouter Autobahn d’SCH évidemment, mais Grand Nounours est resté collé au rap 90s-00s. Je me rabat sur le paysage bucolique : 5 Tesla, 10 décapotables, plein de Woslwagens, trop de mercedes, 1 jaguar, 0 Peugeot. L’industrie automobile francaise se porte mal, moi j’vous l’dit.
J’apprend mes premiers mots allemands. « Ich spreich kein Deutsch » deviendra très vite la phrase la plus utilisée du voyage.
Au niveau géographique, je réalise que la frontière Suisse Allemande se compose d’un immense lac, Constance. Il est longé par l’autobahn, aménagement local fort pratique pour les virés en décapotable rouge au coucher du soleil. Je note au passage la politesse des allemands, jusque dans la façon de doubler le Scomion. C’est peut être aussi par peur de rayer la carrosserie rouge. Des montagnes, des voiliers, de l’eau et du soleil, endroit parfait pour se poser pour la nuit. Mais tout est très habité et pas très Truckfriendly. On trouve un bout de forêt à côté de la route amenant à un village. Le scomion s’effondre.
Promis le 14 juillet sera plus palpitant. Au programme : Munich – frontière – Salzburg et enfin des lacs. (et j’aurais plus de photos)
Hola, t’es bien courageuse d’aller au nord de Lyon, il parait que personne n’en revient indemne. En tout cas ça a l’air sympa la forêt noire, j’aimerais bien me perdre quelques jours en forêt… Mais avec une casquette orange au cas où.
Il faut vivre dangereusement vois-tu. La frontière allemande c’est vraiment qql chose de terrifiant …sortir du pays toussa toussa