Dans mon bateau, les distractions sont rares et la routine est parfois un poids bien lourd sur mes frêles épaules. Alors deux solutions : soit je vais faire des tractions pour muscler lesdites petites épaules, soit je muscle mon petit cerveau avec des exercices innovants. Hors pour ça, les contrepèteries c’est vachement mieux que les sudokus.
En tant qu’amateur de contrepèteries, il est venu un moment ou le simple déchiffrage ne suffisait plus, je voulais créer. Mais créer une contrepèterie est un tâche complexe. Alors, comme toute tâche complexe, il convient de démonter la mécanique des mots, de disséquer le vocabulaire, d’ouvrir les sons.
Cet article propose donc une méthode pour créer ses propres contrepèteries.
La base
Désolé, j’ai la flemme d’écrire cette partie. Ya plein d’articles sur les contrepèteries en ligne.
La méthode
Une contrepèterie réussie est grivoise. Sinon, a quoi bon s’embêter à la déchiffrer ? Quelle est la saveur dans « la petite maison dans la prairie ? ». C’est fade à en crever, on dirait des pâtes sans sel.
Ma méthode est aiguisé et fine comme si on sentait le pouls d’une lame. C’est pourquoi je l’ai baptisé « la méthode du pouls de la lame ».
Alors premièrement, il faut choisir un mot, un mot rigolo qu’on peut cacher dans notre phrase. Pour l’exemple, ça sera PENIS, parce que c’est rigolo.
Ensuite, je cherche un son qui puisse être sympa à changer, dans l’optique de créer un couple de mots:
- N -> R fait penis/perrisse
- P -> T fait penis/tennis
- NISSE ->CORE fait penis/pécor
Les mots, comme les humains ont plus de chances de former un bon couple si ils se ressemblent. Du coup, j’essaie ici de choisir un second mot de la même classe grammaticale que le premier. Penis/perrisse, c’est un nom et un verbe, c’est pas top. Alors que penis et tennis, c’est deux noms : nickel.
Un autre critère est la rareté du son interchangé dans la langue française. En effet pour la suite, je devrait trouver un autre couple de mots avec ce même couple de sons. Interchanger les sons P/T c’est simple (puer/tuer, péter/téter, pari/tari, etc.). Mais interchanger les ensembles de son NIS/CORE c’est déjà plus compliqué (rajeunissent/rageux corps ou Nice/corps à la limite mais c’est nul).
Le premier couple sera donc penis/tennis, avec le couple de sons P/T.
La seconde partie de l’exercice consiste à trouver un deuxième couple de mots, liés par le même couple de sons (P/T donc) :
- Puer/tuer
- Péter/téter
- Pari/tari
- Par/tard
- Penis/tennis (contrepèterie belge)
- Poteau/toto
Là encore, on élimine les couples qui ne sont pas de la même classe grammaticale. Par/tard ça va pas. Concernant les verbes, le top c’est d’avoir des verbes du même groupe : puer/tuer c’est un excellent couple mais pari/tari ça marche que pour certains cas (nous parions/tarisson ça marche pas).
Mon second couple sera donc Puer/tuer. Pour la suite, je l’inverse : Tuer/puer.
On a maintenant nos deux couples de mots : pénis/tennis et tuer/puer. La dernière étape consiste à créer deux phrases cohérentes integrant un mot de chaque couple.
- J’ai tué un pénis/j’ai pué un tennis : c’est nul.
- Le tennis, ça pue/le penis, ça tue : c’est bien !
Cette étape est clairement la plus difficile et c’est pour ça que c’est important de trouver de bons couples de mots au préalable.
Conclusion
Mot à cacher -> couple de mots A -> couple de mots B par même changement de son -> mise en forme dans une phrase.
C’est quand même une drôle d’armée, avec tous ces rigolos de gens !
Excellent.
C’est vraiment pas évident et comme j’ai la flemme, j’ai demandé à chatGPT d’en créer. Il arrive à les expliquer mais il est nul pour en créer : « Voici la contrepétrie avec le mot « ingénieur » :
Original : « L’ingénieur a conçu un projet novateur. »
Contrepétrie : « Le gin génère un urineux projet. »
Sylables à échanger :
« ingén- » → « gin gén- »
« -ieur » → « urineux »
Wah c’est quand même bien tiré par les veuchs