Un mois en Corée avec Marty et Axelle, dans une expérience culinaire et culturelle à part.
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Bonne lecture !
- Marty en Corée #0 Arrivée et présentation
Après mes pérégrinations au Guyana, je prends l’avion direction Panama, puis Los Angeles pour enfin arriver à Séoul et passer 3 semaines en Corée avec Axelle, ma copine. Le vol Panama-Los Angeles était génial car il était de jour et j’avais réservé une place coté fenêtre. J’ai donc pu remonter et voir toute l’Amérique centrale que j’ai parcouru en voyage mais en avion, et je dois dire que ca m’a fait super plaisir !
Au passage, un burger king à Los angeles c’est 14€ pour un menu whopper de petite taille …
Départ le lundi matin à 4h du Guyana et arrivée le mercredi matin à 8h à Séoul pour prendre ma douche et me glisser sous la couette avec Axelle. Fun fact : au milieu du Pacifique on passe un gros fuseau horaire. Les fuseaux horaires sont basés sur Londres, puis on ajoute des heures à l’Est et on en enlève à l’Ouest. Mais quand on est à l’exact opposé de Londres et qu’on voyage dans mon sens, on passe du fuseau -12h au fuseau +12. Ce qui veut dire qu’on change de jour et qu’au lieu d’arriver le mardi matin je suis arrivé le mercredi matin : je suis dans le futur.
Petite présentation de la Corée du Sud et son histoire :
De 0 à 668 ap J-C, c’est le Roi qui dirige l’Etat de Koguryo (pas loin d’être le territoire des actuelles Corée ensemble). Puis jusqu’en 918 c’est la dynastie Silla. De 918 à 1392 c’est l’Etat du Koryo, ensemble de dirigeants régionaux. De 1392 à 1910 c’est la dynastie Joseon.
Colonisée par l’empire Japonais de 1910 à 1946, la Corée en sort profondément meurtrie. Comme partout ailleurs, la Japon applique la stratégie de la “terre brulée”, aussi appelée dans ce cas précis celle des 3 tout : ”Brule tout, pille tout, tue tout”. Pour l’empire japonais, ils sont la race pure d’Asie, les autres sont des sous-hommes. De la colonisation en Asie, le Japon a laissé des traces : une estimation entre 10 et 30 millions de morts, auquel on peut ajouter les dizaines de millions de travailleurs forcés, de torturés ou encore les quelques 500 000 femmes réduites à l’état d’esclaves sexuelles pour “subvenir aux besoins de l’armée japonaise” et les millions qui ont étés violées “occasionnellement” (le plus gros exemple de l’utilisation du viol comme arme de guerre existant). De ce que j’ai pu voir sur internet, aux dernières nouvelles, l’état Japonais est toujours dans le dénis et même si des excuses partielles leurs ont étés arrachés, une grosse partie du gouvernement Japonais considère que c’est de la diffamation.
Si la folie de l’empire japonais vous intéresse :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_guerre_du_Japon_Sh%C5%8Dwa
https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Nankin
Suite à l’arrêt de ce merdier par deux bombes atomiques qu’on ne présente plus, la Corée est libérée par l’URSS et les USA et connait 5 ans de calme avant une nouvelle tempête : la guerre avec la Corée du Nord. De 1950 à 1953, l’URSS aide la Corée du Nord et les USA la Corée du Sud. Bilan : 3 millions de morts en plus. De cette guerre est définie l’actuelle frontière.
Le pays que l’on connait “nait” dévasté, en 1953. Depuis, grâce à une culture confucianiste et un gouvernement dictatorial, la Corée s’est développée extrêmement vite. Le pays a beaucoup progressé, mais trop vite. La liste serait longue mais présentons le plus marquant. En terme d’urbanisme, il se résume à des immeubles en béton tous identiques pour les habitations en périphérie. En terme de démographie, le nombre d’enfant par femme est en dessous de 2 depuis 1980 et proche de 1 depuis les années 2000. Plus alarmant, il s’est effondré de 1 en 2017 à 0,7 en 2024. Ce qui veut dire, en résumé, que la population ne se renouvelle pas DU TOUT et qu’elle va baisser de moitié d’ici 2050 en raison de la faible natalité. La faute à une pression sociale et professionnelle terrible. Tout comme le Japon le taux de suicide chez les jeunes est parmi les plus élevé au monde, à tel point que des RDV chez le psychologue sont obligatoires tous les deux ans. Les jeunes ne veulent pas travailler à se faire exploiter et enfanter dans des conditions de vie pareilles et préfèrent se refermer sur eux même. L’âge moyen de perte de virginité est de 23 ans (à noter que le fait que la majorité des écoles soient non mixtes n’aide pas). Un fort intérêt pour les jeux vidéo pour les hommes et à la Kpop pour les femmes leur permet de s’échapper mentalement.
Au niveau du système scolaire, je vous laisserai lire Wikipédia qui a un article très intéressant (https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_%C3%A9ducatif_en_Cor%C3%A9e_du_Sud#:~:text=Depuis%202012%2C%20les%20%C3%A9coles%20primaires,uniforme%20propre%20%C3%A0%20leurs%20%C3%A9coles.). Globalement, le moment le plus prenant de la scolarité des Coréens est la terminale : jusqu’à 100h de cours par semaine. Pour le reste de leur scolarité ils n’ont “que” 50h de cours par semaine. Vu que tout le monde se met une pression monstre, les élèves travaillent comme des malades. En fait l’école c’est une chose, mais ils vont dans des universités privées a côté et c’est ce qui fait monter la moyenne.
Au niveau du travail, le rythme hebdomadaire c’est 52h soit 9h par jour 6j/7. Mais ça, c’est depuis 2018, avant, c’était 63h/semaine, soit 9h par jour 7j/7. Evidemment, beaucoup de monde travaille encore bien plus de 52h/semaine …
Autant dire que la santé mentale au travail en Corée, c’est compliqué. Ceci dit, c’est pareil au Japon (Damien tu confirmes ?) et en Chine. Une grosse partie de ça vient du confucianisme de ce que j’ai compris : il faut absolument travailler et le travail c’est la contribution à la société. Quelqu’un qui ne travaille pas ou pas assez fait honte. L’idée de la famille est hyper importante, donc quelqu’un qui ne travaille pas et n’apporte donc pas de contribution directe à la société (même retraité) fait honte à toute la famille.
Etre SDF est très mal vu en Corée, du coup il n’y en a pas, ou du moins invisibles. Il faut dire que jusqu’en 1988 ils étaient envoyés dans une trentaine de camps de concentration, notamment à Busan, pour faire du travail forcé et etre maltraités, battus, torturés, tués, violés (principalement les enfants). Les policiers touchaient une prime pour chaque personne déportée, avec les dérives que cela comporte (enlèvements d’enfants récurrents). A ce jour, aucune vraie condamnation n’a été prononcée contre personne.
Niveau population, la majorité est citadine : 26 millions de personnes habitent à Séoul pour 52 millions dans le pays (de manière générale, plus de 80% de la population est citadine, comme en France, mais sur un nombre de villes beaucoup plus restreint).
La monnaie est le Won, environ 1500Wons pour 1€ et globalement elle est très stable. Le PIB par habitants est de 35 000$, similaire à l’Italie, un peu supérieur à l’Espagne. Pour autant, c’est à mettre en relation avec le fait que la majorité des anciens doivent travailler (45% sont sous le seuil de pauvreté), ce qui fait naturellement augmenter la moyenne puisqu’ils produisent et apportent à la société plutôt qu’ils ne coutent comme en Europe.
Fourre-tout : L’homosexualité est passible de prison. Le service militaire dure 2 ans. Le taux d’alphabétisation des femmes est inférieur à celui des hommes (96% au lieu de 99%). La société Coréenne est hyper hiérarchisée, notamment vis à vis de l’âge : les personnes âgées ont tous les droits.
Voilà pour le point sur la Corée, les prochains articles seront plus “vivants”. Contrairement à mon précédent voyage, je vais me contenter d’un article par ville et non par jour pour la Corée.
- Marty en Corée #1 Séoul
Les premiers jours à Séoul ne sont pas évidents : entre la fatigue accumulée et les 12h de changement d’heure entre le Guyana et la Corée (et oui encore), je suis vraiment fatigué, sans pour autant réussir à dormir. Le deuxième jour je sens que j’ai des vertiges, mais pour autant, impossible de fermer l’œil. Je ne passe vraiment pas un bon moment. Heureusement, Axelle s’est occupée du AirBnb et de ce qu’il y a à voir a Seoul donc je me laisse porter.
Pour le premier jour, on va au marché voir les poissons et les stands. Il y a beaucoup de petits stands qui vendent de tout, et beaucoup de stands identiques qui vendent la même chose. Les stands sont tous tenus par des personnes en âge d’être en retraite.
On prend un Hotteok : de la pâte fourrée à diverses choses. Celui-là est sucré et fourré avec un mélange de sucre roux et de cannelle. Du coup ça ressemble énormément aux gaufres liégeoises, c’est trop bon. On mange dans les alentours du marché et je découvre leur façon de manger : un plat principal et des “banchans”. L’idée est de choisir son plat principal, puis tous les accompagnements dans des petits ramequins sont toujours très similaire. Ensuite, chacun mange son plat avec les accompagnements qu’il veut. C’est hyper cool de pouvoir personnaliser son repas comme ça. Le banchan le plus célèbre c’est le kimchi : du chou fermenté et pimenté. C’est vraiment pas très bon mais ils en raffolent. Total 8€/personne.
On se promène, on prend nos quartiers et on mange au restaurant le soir : BBQ coréen. C’est un peu comme une pierrade mais sur une grille : Un BBQ quoi. En vrai ca fait plaisir on se régale. L’idée est la même qu’à midi : un plat principal (la viande) et les accompagnements (les banchans). Je me dit que ça fait beaucoup de nourriture qui part à la poubelle quand je vois que les banchans sont toujours mangés à moitié par les locaux.
Le lendemain on a va se promener dans un quartier, dans une boutique de laine (je vous laisse deviner de qui vient l’idée) et on finit par se poser dans un café. Le quartier dans lequel on est est sympa, c’est assez pittoresque comme endroit. Globalement, on se rend compte que Seoul c’est une ville hyper étalée : il n’y a pas de bâtiments de plus de 4 étages et très souvent pas plus d’un étage. Les quartiers d’habitations comme celui dans lequel on est et les quartiers de promenade/commerciaux sont assez différents. Pour les habitations, pas plus de deux étages (rdc et 1er), ce sont plus des maisons que des immeubles. Dans les quartiers commerciaux ce sont plus des immeubles de 3 à 4 étages avec des boutiques à tous les étages. C’est la raison pour laquelle dans les villes asiatiques on voit toujours des panneaux verticaux le long des rues : ils font la pub/visibilité des commerces des étages supérieurs.
On se pose dans un café qui nous intrigue : une villa de 500m2 au milieu de Séoul. On prend à gouter puis on peut s’installer ou l’on veut : c’est vide. Je ne sais pas comment ils font pour gagner de l’argent vu la taille du bâtiment, les prix corrects et le fait qu’il n’y a personne, mais ce n’est pas le seul café dans ce style, loin de là. Le soir en rentrant : poulet frit. On paie 16€ pour une portion mais c’est si gros qu’on n’en mange que les deux tiers. On se régale mais on ne sait pas ce qu’on va faire de tout ce poulet. En fait les Coréens aiment bien prendre des grosses portions et partager en famille/entre amis.
Les coréens ont une réelle fascination pour la boulangerie française : on trouve des magasins “Paris Baguette” partout. Je me régale d’un délicieux pain au camembert et à l’encre de seiche et Axelle d’un sublime pain au lait au beurre. Mais pas avec du beurre tartiné, non, avec du beurre en tranches de 5mm d’épais ! Un délire.
La Corée est hyper connue pour ses soins de visage et de la peau en général. Du coup on va se faire un soin du visage. C’est très différent de chez nous : c’est carrément une clinique avec des lits en enfilades séparés par des cloisons et les esthéticiennes font des soins à la chaine. Ce n’est pas un soin relaxant comme en France, c’est industrialisé, les gens viennent la une fois par mois et c’est plus une nécessité qu’un plaisir. Les Coréens font très attentions à leur apparence et santé. Les soins du visage ne sont pas connotés comme de la beauté mais comme de l’entretien de sa peau, de l’hygiène.
Au passage, un robot nous fait des boissons :
Quelques photos des rues de Séoul :
On mange dans un restaurant japonais des Katsu : du porc frit. Un régal.
Le soir on se promène dans un quartier vivant de Séoul : Itaewon.
On va boire un verre dans un bar qui nous à l’air très sympa :
On se régale de riz avec des algues, du thon, de la mayo et des œufs de poisson volant, le tout pour 4€. Je goute leur bière qui n’a absolument aucun gout. A côté de nous vient s’installer un groupe de jeunes entre 25 et 30 ans je dirais. C’est très intéressant de les observer :
- Ils prennent uniquement des plats à partager au milieu de la table (et il n’y a que ça dans ce bar)
- Ils ne boivent que du soju (alcool de prune mais qui n’a de gout que l’alcool, ignoble et à 16%). Du coup ils boivent ca en shot.
- Axelle m’en avait parlé mais je trouvais ça surprenant mais si, même entre potes, si l’un est plus âgé que les autres (même 1 an) il est au-dessus hiérarchiquement donc on le vouvoie. Du coup en 10 minutes on peut savoir qui est plus âgé que qui dans un groupe.
Je l’avais dit mais l’exemple est quand même frappant : la société Coréenne est hyper hiérarchisée. Il y a aussi de nombreux niveaux de langage qui sont respectés. De même, les filles sortent toujours avec des mecs plus âgés (bon ca en vrai c’est la généralité partout) et les appellent “oppa”. C’est un signe de respect important. Les genres sont très marqués en Corée, l’homme doit pourvoir, la femme doit être belle et réclame quand elle veut que son copain lu paie quelque chose : “S’il te plaiiiit” avec un regard de biche et en insistant. Et son copain doit lui payer. Ca rappelle beaucoup la Colombie je trouve, c’est pas exactement la meme forme mais l’idée est la même.
Bon, sinon, le groupe à l’air de bien s’amuser, ça fait plaisir à voir et ça contraste avec ce qu’on a vu jusqu’à présent qui était assez morne finalement. Pour l’instant, on trouve Séoul pas du tout aussi vivant que ce qu’on espérait. On ne voit personne dehors, il n’y a pas de terrasses, les quartiers vivants ne bougent pas …
PS : on remarquera que j’ai changé de téléphone après 4,5 ans de bons et loyaux services. J’ai pris un Pixel pour avoir de belles photos et sincèrement comme on peut le voir ici sur les photos de nuit plus particulièrement la qualité est frappante. J’en suis bien content.
- Marty en Corée #2 Séoul (2)
On visite le marché de notre quartier, c’est bien sympa. Les boulangeries/pâtisseries un peu cool proposent des croissants et des pains au chocolat ainsi qu’un mystérieux “Mont Blanc” : une pâtisserie en pâte feuilletée mais je ne sais pas trop l’intérêt que cela peut avoir. C’est présenté comme pâtisserie française. Ah oui, et il y a des kouign-amann aussi, tout le temps. Une dame nos prépare des kimbap à la demande et on prend un corn-dog : une knacki frite. Ma nourriture préférée c’est le poulet frit avec sa sauce sucrée, c’est incroyable.
On part visiter les palais de Changdeok et de Changgyeonggung. C’était les lieux de résidence des rois de la dynastie de Joseon. C’est très sympa :
Le soir, Axelle est fatiguée et n’aime pas trop sortir mais on est samedi soir alors j’en profite pour aller à Hongdae, un quartier vivant dans lequel on était passés le premier jour en journée mais qui était assez vide à ce moment-là. Cette fois ci c’est hyper vivant. En fait, à la rédaction de cet article, je me rends compte qu’avec la culture du travail aussi forte qu’ils ont et le nombre d’heures hebdomadaires travaillées, ils ne peuvent juste pas sortir en journée, même le samedi. Je regarde pour rencontrer des gens, aller dans un bar ou une boite de nuit mais c’est compliqué : Les coréens ne parlent pas du tout anglais (à côté les français sont bilingues). Il n’y a pas de bar comme on l’entend chez nous : il n’y a que des bars/restaurant ou vont soit des couples (difficile de s’intégrer au milieu) soit des groupes de potes, mais assis entre eux à une table à l’intérieur sans faire trop de bruit. Il n’y a pas de mouvement, pas de service au comptoir, pas vraiment moyen de s’intégrer en douceur. Vu que le couple est hyper important en Corée, il y a beaucoup de couples. Bon, si les bars c’est mort, essayons les bars dansants/boites de nuit ! Et bien il y a une rue avec toutes les boites, qui sont toutes sous les immeubles, mais il y a des queues de 100m de long devant chacune : pas moyen de juste rentrer rapidement pour voir ou autre, il y a 1h d’attente (ou alors j’arrive trop tot et c’est encore fermé ?). Du coup je rentre bredouille.
Dernier jour à Séoul, on se promène le long des remparts de la ville et on monte en haut de la plus haute colline de Séoul, où il y a une tour. On prend le téléphérique, Axelle a la flemme de tout monter. C’est très cool et la vue est splendide. On ne monte pas dans le tour, ça coute 15€ et la vue est déjà très belle d’en bas. Ceci dit, fun fact, il y a deux restaurants dans la tour, le principal, le plus grand, Coréen, et le plus luxueux, tout en haut de la tour … Français. Ainsi donc, le point culminant de la capitale de la Corée du Sud est un restaurant Français.
Le gobelet de base du café haha On redescend et on va se promener le long des berges du fleuve pour le coucher du soleil. C’est hyper beau et agréable. C’est un gros spot photo donc plein de Coréens viennent prendre des photos ici. Pour le coup, l’avantage c’est qu’ils sont chauds en photo : elles ont toujours niquel, hyper propres. C’est blindé, il y a du monde de partout. Il y a pas mal de petits stands de nourriture et plus surprenant de serviettes/tapis de sol pour pouvoir s’assoir par terre et dans l’herbe sans se salir. Il y a aussi des petites tables pliantes pour pouvoir manger. On trouve beaucoup de couples ici, ils prennent à manger puis loue un tapis de sol et une petite table, se posent et se régalent.
En se promenant on tombe sur un chanteur qui est impressionnant. Il chante incroyablement bien c’est fou. Ça ne se voit pas toujours, mais c’est quand on entend la fille ou le garçon qui l’accompagnent (et qui chantent déjà hyper bien) qu’on se rend compte que c’est un grand malade. On se pose 2h et on profite de ce moment.
- Marty en Corée #3 Busan
Les transports en Corée du Sud ne changent pas de prix avec le temps, le prix n’est pas “dynamique” comme en France. Ça a son positif et son négatif mais dans notre cas, en voyageant jour par jour c’est avantageux que le prix ne change pas. On a donc pris nos billets le soir pour le lendemain. Par contre quand le train est plein il est plein, donc on a moins de choix.
Bref, on monte dans le KTX, le TGV coréen, et on traverse le pays en 2h pour arriver à Busan. Axelle tape sa meilleure sieste, comme d’hab, et je regarde le paysage : le pays est TRES vallonné, on ne voit aucune plaine, ce ne sont que des collines partout, pas très hautes mais abruptes : peut être 200m à 400m de dénivelé mais il y en a des centaines. Les villages n’ont rien de bien intéressants, cela à l’air très pauvre, on voit beaucoup de bâches sur les maisons, les hangars. L’agriculture est beaucoup sous serre. Au abords des grands villages, des immeubles de béton, comme d’habitude, de 15 étages et tous identiques. C’est très moche. Je suis globalement assez déçu par ces paysages, surtout les villages qui font vraiment de la peine.
Arrivés à Busan, on pose les sacs dans les casiers de la gare (hyper pratique), direction le marché au poisson. Busan est un énorme port international de transport de marchandise mais surtout de pêche, on y trouve tout ce qu’on veut en terme de poisson et pas très cher.
Au marché, les vendeurs ont des stands avec des poissons, des mollusques, des crabes, des anguilles ou encore des algues, le tout vivant. Il suffit de demander ce que l’on veut puis soit on l’emporte chez soi, soit on le fait préparer et on le mange à l’étage du dessus au restaurant. C’est hyper cool de pouvoir choisir ton poisson, et pour le coup, pas de doute, il est bien frais. On prend un poisson, moitié cuit moitié cru, une sole crue et des anémones de mer (c’est pas ouf). En bas, le vendeur nous prépare le poisson cru et en haut ce qui est cuisiné. On mange pour 50 000Wons soit 35€ à deux, on se régale ! L’idée ici est de prendre une feuille de salade ou de périlla dans sa main, d’y mettre de la sauce, du poisson et des banchans dedans et de manger le tout. La feuille de périlla je trouve ça hyper bon, c’est une feuille d’arbre, surprenant au premier abord mais ça ajoute un petit gout sucré et légèrement mentholé que je trouve génial.
On va se promener dans le quartier et peut être ailleurs mais en fait la météo est morose et toutes les activités à Busan sont en extérieur. On va au marché couvert, c’est sympa mais rien de fou, on se promène puis il se met à pleuvoir. On se réfugie donc dans un café du coin pour gouter, un “croffle” avec une boule de glace, un matcha au lait et un café à la cannelle et au lait. Le croffle (contraction de “croissant” et “waffle” (gaufre)) c’est une invention coréenne : prendre de la pâte à croissant et la mettre dans un gaufrier. C’est pas mal et on est bien posé mais moi j’ai du mal à passer ma journée à table.
On se promène dans le quartier de nuit, c’est très sympa. On a pas pu voir autant de choses que voulu (clairement pas) mais en même temps il pleuvait, on ne pouvait pas y faire grand-chose.
L’airbnb qu’on a trouvé est vraiment hyper bien, 25€ la nuit, c’est un bel appart tout neuf de 30/35m2, on se met hyper bien franchement et le lit est hyper confort. Du coup on fait la grasse mat’ jusqu’à 11h. On va direct se faire un petit restau dans le quartier, un BBQ coréen. Le gars nous prend clairement pour des andouilles, on commande 2 portions (on est deux), il nous en apporte 4 “mais c’est pour avoir assez à manger”, mais oui d’accord. Tant pis, on se mettra bien et je l’allumerai sur l’avis Google. D’ailleurs je publie souvent des avis maintenant, quand j’aime ou quand j’aime pas, surtout quand j’aime à vrai dire. Ceci mis de côté, la viande est très bonne, je suis juste déçu que ce soit eux qui la cuisine et pas nous sur le BBQ. Un point intéressant aussi : dans les BBQ c’est globalement de la viande congelée. Je ne comprends pas trop pourquoi : ce sont des restaurants qui ne font que ça, ils pourraient largement faire du frais. J’imagine que cela leur coute moins cher et que ça ne dérange pas les coréens ..
J’ai vu une balade sympa au bord de l’océan, à deux pas de la ville mais dans la nature et les falaises. C’est hyper sympa, on se promène c’est hyper cool. On croise beaucoup de vieux qui font leur sport ici. Les retraités s’entretiennent tous, ils font tous des activités et de la marche.
On termine ça et on se pose dans un café. En rentrant on passe au convenient store, les épiceries de quartiers qui sont surtout là pour vendre de la malbouffe et on prend quelques trucs qui ont l’air sympa avant d’aller les manger à l’appart. En haut à droite, une soupe miso, très bonne, j’ai bien aimé. A gauche en jaune, des gâteaux traditionnels au miel, très nuls : C’est juste de la farine et de l’eau pour faire un gâteau puis on y met du sirop du miel de basse qualité. Ça a vraiment cette texture. On en essayera d’autres mais ils sont tous pareils. Toujours à gauche, une boite de thé et un roulé de riz au thon/mayo, identique que l’onigiri (le triangle au milieu). Ça, c’est le top quand t’as une petite faim. En bas, un corn dog au micro-onde (nul aussi). A droite ce sont des feuilles algues, j’adore ça, c’est croustillant et salé et ça relève merveilleusement bien les plats. Pour finir, des espèces de snacks aux churros et à la cannelle : le meilleur plan de cette table, c’est grave bon.
Dernier jour à Busan.
Le plan d’aujourd’hui c’est d’aller à Haedong Yonggungsa, un temple bouddhiste au bord de l’océan, le seul du pays car les autres sont en montagne. Je suis un peu saoulé aujourd’hui et on s’est un peu embrouillés avec Axelle, du coup on est partis chacun de notre côté. Le lieu est très fréquenté, beaucoup de touristes viennent visiter ce temple, ainsi que des habitants de Busan, c’est une sortie connue dans le coin. Je le trouve vraiment trop cool, avec son orientation vers l’océan et ses couleurs. Je me pose pour respirer le grand air et méditer un peu. Je trouve le cadre bien reposant, avec le bruit des vagues en fond. Mais ça dure 20min puis une coréenne me demande de bouger « elle veut prendre une photo ». Je me décale puis 20min plus tard une autre coréenne me dégage tout pareil. Mais laissez-moi tranquille, merde ! Je visite le temple, ma foi bien sympa.
Après ça, je trouve un petit restau et mange du poulpe épicé. La cuisinière est hyper sympa. En Corée les restaurants ne ferment pas pendant l’après-midi : on peut venir y manger à n’importe quelle heure. Souvent on y trouve la cuisinière et sa mère pour le service, ou l’inverse. Du coup dans l’aprèm elles restent dans le restau pour manger et bavarder. La majorité des plats sont préparés à l’avance donc c’est pas hyper gênant pour elles de préparer un repas.
Je visite ensuite le musée de l’illusion. Ce n’est vraiment pas top, c’est niveau projet de fin d’année de la section art plastique étude de l’INSA quand on est en prépa. Je veux dire, c’est sympa, mais je m’attendais à mieux d’un musée de plusieurs milliers de m2. Ceci dit, c’est assez instagrammable.
Je retrouve Axelle à l’appart et on va manger dans un restaurant de nouilles. Elle fait la tête, mais je crois qu’elle a surtout faim.
Avant manger Après manger Le soir je vais au supermarché essayer de m’acheter des lames de rasoir électrique mais ca n’existe pas chez eux : les coréens sont imberbes.
La première semaine n’était pas facile. J’étais bien plus fatigué que ce que j’aurais imaginé et je n’arrivais pas à dormir pour me reposer. J’aurais dû prévoir 2-3 jours pour me reposer et accepter de ne pas direct sortir visiter le pays. Je pensais m’être reposé au Guyana mais pas tant que ça.
En plus de ça, on n’a pas la même façon de voyager avec Axelle et c’est vraiment pas évident pour moi de m’adapter. Cela lui importe peu de visiter le pays et les points d’intérêt, elle préfère se promener dans une rue et se poser dans les cafés pendant l’après-midi. J’ai besoin de voir les choses, de les faire, de les vivre, alors qu’elle a juste besoin d’être là, dans le pays, qu’elle visite mentalement. De manière générale, ce qui l’intéresse c’est la nourriture, moi j’ai l’impression de passer ma journée à manger ou boire, en voyage je goute ce qu’il y a mais je suis plutôt du genre à sauter un repas, ça prend un temps fou de se poser à table chaque repas + un gouter dans la journée. Le temple de ce matin elle a trouvé ça « sans intérêt » et est allée se poser dans un café. J’avoue que j’ai du mal parfois quand même.
- Marty en Corée #4 Gyeongju
On se rend à la gare et on prend le train du matin direction Gyeongju, l’ancienne capitale du royaume de Silla. 30 min de train puis 1h de bus plus tard, on arrive au centre-ville. La météo n’est pas top : il y a de la brume et il pleut parfois un peu. Nous posons nos affaires dans notre hôtel de Luxe, le Potato Motel. Tout est vieux et démodé, mais le Airbnb qu’on avait pris nous a un peu planté à la dernière minute donc on a pris ce qu’il restait.
On se promène au centre et surtout au marché. On s’arrête à un stand tenu par une dame et on se pose pour manger rapidement. En vrai ça prend du temps, mais on se régale de fou ! C’est hyper bon.
Au passage, les toilettes publics sont pour le moins … originaux. Et encore, vous n’avez pas le bruit du vieux en train de gémir en faisant la grosse commission à côté.
On a pris un hôtel un peu plus cher pour être dans le « centre-ville », le coin qui bouge un peu et un peu traditionnel, mais en fait il n’y a rien de particulier, les bâtiments sont des immeubles de 4-5 étages qui ont 30 ans et voilà. C’est un peu décevant pour l’instant.
On prend le parapluie puis on va se promener plus loin, dans un « parc » qui est surtout l’endroit où sont enterrés les anciens rois, sous des tertres.Vu la météo on ne s’attarde pas trop et on va visiter le musée lié au site. Pendant la colonisation, les japonais ont pillé un tertre pour en faire une attraction touristique pour les bourgeois japonais de l’empire. Du coup on peut voir dans le musée ce qui était enterré avec le roi. Le tertre éventré est maintenant couvert avec un toit et on peut y voir sa structure : un cercueil en bois au milieu, entouré et recouvert de pierres puis entouré et recouvert de terre. On apprend aussi que pas mal des richesses matérielles ont été volées par les japonais et que les richesses architecturales ont été détruites (on ne peut pas voler un bâtiment, donc les japonais les ont simplement détruits).
On rentre tranquille pour se poser puis on ressort, un peu tard. L’ambiance de nuit est très cool et on devait aller voir un bâtiment sympa de nuit, malheureusement cela fermait à 21h30. Tant pis. Sur le chemin on discute bien, il ne fait pas « chaud » mais on a pas froid non plus, le parc est très grand et bien arrangé et illuminé. Nous pouvons y voir « l’observatoire astronomique » le plus vieux d’Asie. Une autre théorie est que c’était un bâtiment religieux, mais c’est moins vendeur que de dire que c’était un observatoire. De mon point de vue, je n’ai que peu de doute sur le fait que ce soit un bâtiment religieux… ou alors il faudra m’expliquer l’intérêt d’un observatoire astronomique au milieu d’une vallée entourée de montagnes…
La suite de notre promenade nous emmène voir un magnifique pont très joliment peint et bien illuminé.
Pour notre deuxième jour nous allons voir le temple de Bulguksa :
Ce palais aussi a été rasé par les japonais. Ce qu’on voit ici c’est une reconstruction qui date de 1973, la plus fidèle possible à l’originale. Ceci dit, c’est vraiment beau. Par contre quelque chose m’intrigue : les palais ne sont pas faits pour y vivre mais pour être des endroits de visite et de démonstration. Ce sont des bâtiments, magnifiques au demeurant, d’une seule salle et entourés par une cour et des murs. Ça n’est pas vivant, les habitations sont à côté. Tout autour du palais s’étend le parc national, on est au milieu de la foret.
Note spéciale pour les touristes chinois qui sont arrivés en un seul groupe de 200 personnes et ont envahi le site.
On prend le bus pour rentrer et on mange dans un convenient store. L’environnement et les coréens ça fait 10 : tout est en emballage jetable, tout, et tout le temps. Meme dans certains restaurants les verres sont en carton/plastique. Et dans les cafés à emporter que les coréens consomment à raison de 2 par jour, c’est que du plastique. Je vous laisse imaginer la montagne de déchets produite …
Nous allons ensuite au musée d’histoire national, très intéressant et instructif. Globalement, mon article de présentation du pays est ce qui est expliqué dans ce musée.
On marche et on va voir le bâtiment très connu pour sa scène que l’on devait aller voir hier. On y est pour le coucher du soleil, c’est joli.
On se promène et on s’arrête dans un restau dans un Hanok, les habitations typiques coréennes des milieux bourgeois. On en a plus vu a Gyeongju qu’ailleurs, c’est sympa. On prend des « hot pot », un plat dans une espèce de casserole servie directement sur la table. On prend crabe et saumon. L’idée ici est de se servir au fur et à mesure et de garder le hot pot fermé pour conserver le repas au chaud. En dessert, on prend des mandarines recouvertes d’une coque en sucre dans la rue animée de Gyeongju (elle n’était pas là où on l’imaginait mais on l’a trouvée et elle est super sympa). Le souci c’est que tout ferme à 21h30. Les coréens sont connus pour leur vie nocturne et c’est vrai que c’est a la tombée de la nuit qu’il y a toujours le plus d’activités mais le créneaux est serré : de 18h à 19h on mange (inutile d’espérer manger après 20h, tout sera fermé) et de 19h à 21h on se promène. Avant, rien, après, rien.
Après une dernière nuit dans notre incroyable « Potato Motel » nous reprenons le train direction Busan.
J’admire la magnifique campagne Sud-Coréenne et son urbanisation maitrisée :
Petite pause à Busan ou l’on mange du porc katsu (un plat japonais), une escalope de porc frite accompagnée de riz. La friture est différente de chez nous et plus légère, c’est bien meilleur que nos cordons bleu. On passe ensuite au marché au poisson puis direction l’aéroport pour aller sur l’ile de Jeju au sud.
Petite vue aérienne de Jeju :
Arrivés à Jeju, j’avais repéré des loueurs de voiture en dehors de l’aéroport (2 fois moins cher et ils leur restaient de la dispo même en dernière minute). Le premier chez qui l’ont va affiche fièrement une publicité « même sans réservation » et qui annonce des voitures dispos sur son site internet. Pour autant la discussion que l’on a avec la fille de l’accueil est lunaire :
- Vous avez une réservation ?
- Non
- Pourquoi ?
- On a pas pu en dernière minute
Elle cherche quelque chose sur son ordinateur sans rien dire pendant 5min
- Vous avez besoin d’une voiture ?
- Euuh, oui ?
- Vous avez une réservation ?
- Non
- C’est pas possible
Fin de la discussion. Sur leur site internet il y a une dizaine de voitures dispo…
Bref, tant pis. On essaye d’aller voir le loueur que j’avais vu depuis le début mais un peu plus loin : impossible en tant que piéton, on est entourés de routes sans passages. On prend donc un taxi et on arrive enfin dans la bonne agence. Je dis à la dame qu’on veut une voiture, elle me demande une réservation, j’en ai pas. Elle me dit que c’est pas possible. Je lui répond que pour réserver sur internet il faut un numéro de téléphone coréen, du coup elle accepte, regarde puis me trouve une voiture en 5min top chrono. En fait les coréens réservent tous sur internet et viennent s’enregistrer à la borne, du coup la dame de l’accueil n’a qu’à leur donner les clés en échange d’un bon. Ca les ennuis de devoir rentrer nos papiers etc. Bref, on prend la voiture : une berline Hyundai Sonata que je paie 15€/jour pour 4 jours. Jamais vu aussi peu cher ! C’est une voiture au gaz, c’est l’occasion d’essayer.
Je conduis donc jusqu’à l’extrême Est de l’ile, environ 50kms. Axelle fait le GPS pendant 2.5kms puis s’endort téléphone en main. Le coucher de soleil est magnifique en conduisant. Les routes par contre ne sont pas du tout intéressantes : limitées à 70km/h et toutes droites, en 2 fois 3 voies.
- Marty en Corée #5 Ile de Jeju
Après une bonne nuit dans notre Airbnb qualitatif, on se lève tôt pour aller voir le lever de soleil. Axelle a besoin de pas mal de temps pour émerger et les 110m de dénivelés positif sous forme de marches la mettront un peu à bout au bout de 100m. Elle s’arrête à 10m de l’arrivée et me dit comme dans un film d’action de continuer seul, que mon chemin est tracé vers la lumière et de l’abandonner ici à ses souffrances physiques. On attend un peu et 10min plus tard on se pose en haut. La vue est très belle, on est sur le bord du cratère d’un ancien volcan. Bon, le lever de soleil, lui, il est pas ouf. Il y a pas mal de brume on ne voit pas grand-chose. Le moment est sympa quand même ! On redescend en prenant notre temps puis on retourne se coucher 3h pour terminer notre nuit.
On se lève un peu avant 11h pour rendre l’Airbnb et on monte dans la voiture direction le ferry pour Udo : la petite ile de l’ile de Corée. J’hésitais à prendre une voiture de loc’ mais en fait sur l’ile c’est absolument génial et va grandement nous simplifier la vie, d’autant que pour le prix …
Bref, on arrive, on prend des tickets et on monte dans le ferry directement, on est arrivés sur un horaire de départ. L’ile est toute petite : 12 kms de circonférence. Une route à sens unique pour les touristes en fait le tour. Les gens viennent pour marcher autour, faire du vélo, ou alors pour les flemmards comme nous, louent un scooter ou un tuk tuk. Les tuk tuk sont intégralement fermés du coup on prend un scooter qu’on loue 21€ les 5h. Oui, c’est cher par rapport à la berline a 15€/j, mais c’est ça le prix normal haha !
Du coup on roule un peu autour de l’ile, c’est pittoresque. C’est vraiment sympa et chill comme tour. On sort du chemin touristique pour traverser l’ile et aller manger au restaurant. Les routes sont cools, on passe entre les maisons et les champs. Les gens qui habitent ici sont des petits agriculteurs qui ont de petites parcelles et des petits tracteurs. Ils ont des motoculteurs pour la plupart. On s’arrête au restau et on manger des nouilles à l’encre de seiche. Ça ne nous pas laissé un souvenir immortel.
Séchage d’algues sur la place publique On retraverse l’ile et on continue notre tour. On va voir les phares de l’ile. Elle est assez plate à l’exception de la dernière partie de notre petite visite ou ça monte à 400m de D+ sur une grande falaise avec un phare au sommet. On n’a pas le temps de monter jusqu’en haut mais on se rapproche et on regarde la vue depuis le haut de la falaise.
On rend le scooter et on saute dans le ferry retour qui nous prend juste à temps. La prochaine étape c’est la ville au Sud de Jeju : Seogwipo. J’essaie de passer par la cote pour avoir une vue sympa mais c’est pas vraiment une réussite : Soit c’est l’autoroute chiante, soit c’est des routes étroites entre les maisons. On va manger du poulet frit et boire une bière tout aussi nulle que la première fois. Mais le poulet est pas mal même si assez gras. Ce soir c’est repos, je me lève tôt demain matin.
Après une bonne nuit dans un ancien hôtel dont les chambres ont été revendues à des particuliers qui louent sur airbnb, je prends la voiture direction le sommet de l’ile, le volcan éteint de Hallasan, qui trone au milieu et qui est responsable de l’existence de cette ile. La rando est abrupte et un peu longue du coup Axelle reste à Seogwipo pour aller se poser dans un café. Je prends des petites routes pour monter une partie du volcan.
Les routes sont cools mais qu’est-ce que les coréens sont lents … ça me gave, dès que j’ai l’occas’ je double les deux de devant et peux enfin rouler tranquille. 30km/h de moyenne, autant courir hein … La voiture c’est une boite auto au gaz, du coup il n’y a pas beaucoup de reprise et la boite auto, quelle merde putain … Ce truc aspire la moitié de la puissance de ta voiture c’est affolant. C’était pareil à Dubai où on avait loué une challenger de 450cv qui en paraissait 200 maximum. J’essaie de conduire aux palettes, vu que c’est en montagne il faut être en sur-régime, sauf qu’impossible de forcer la voiture plus de 10 secondes en manuel. J’ai tout essayé : elle se remet en automatique toutes les 10sec dès qu’elle voit qu’elle est en sur-régime et veut passer la vitesse. Du coup je suis tout le temps en train de la forcer en manuel. Je comprends mieux pourquoi les coréens étaient hyper lents. Bon, ceci dit, cette montée était vraiment cool.
Place à la rando : un chemin hyper balisé. En fait ça n’est pas un chemin, ce sont des passerelles en bois, avec des rambardes de chaque côté dont il n’est pas possible de sortir. Arrivé au moment de vraiment monter au sommet : le chemin a été fermé quand ils ont construit ces passerelles il y a quelques années. Je regarde pour le prendre quand même mais c’est surveillé par caméra rotative et l’amende est largement prohibitive (350€). Je me rends compte qu’il y a des caméras de partout au niveau du refuge un peu en dessous… Bon, je suis assez frustré et un peu énervé de voir un parc naturel avec des chemins obligatoires et des caméras rotatives (pour moi la montagne est un des seuls endroits où on est encore totalement libres) mais la balade était sympa.
Je redescends, monte dans la voiture et descend la montagne pour retrouver Axelle dans un café tranquillement installée. Je la récupère et on va dans un restau super cool sur la cote qu’elle avait repéré. C’est vraiment pas mal mais on est un peu déçus toujours pour la même raison : la base du plat est la même que d’habitude, seul un truc change. Aussi, le poulpe a un gout vaseux, comme les autres fruits de mer qu’on a mangé.
On va ensuite se promener aux cascades de Cheonjeyeon. Le cadre est superbe et la cascade aussi. Il y a également un joli pont et un bâtiment typique très agréables. Il fait beau aujourd’hui ca fait vraiment plaisir.
On reprend la route direction le « musée du thé ». Une fois arrivés, on se rend vite compte que c’est une boutique et pas du tout un musée. Ceci dit, le cadre est cool alors autant en profiter. On prend des gateaux (dégueux) et un matcha latte (du thé vert avec du lait, leur spécialité). Le thé vert est bon mais c’est vrai qu’on a l’habitude que ce soit avec pas mal de sucre et celui-là n’est pas sucré. On prend aussi une glace au thé vert qui me régale bien.
On se rend compte que Jeju fait plein de musée et de sites à visiter qui sont relativement peu intéressants : c’est fait pour occuper les touristes qui viennent ici pour des vacances ou un week-end relax. Il y a pas mal de resort : une barre d’immeuble ou les gens peuvent venir quelques jours au calme. Le billet Séoul-Jeju coutant 60€ aller-retour, une voiture 15€/jour et un hébergement 25€/nuit, on peut aisément se faire un week-end pour deux pour 90€/ personne.
On continue par un joli coucher de soleil sur la cote.
Et on termine dans un airbnb au milieu de la campagne. On ne comprend pas trop le soir c’est le matin qu’on va apprendre que c’est un chemin de trail connu qui fait le tour de l’ile et qui passe par ici. Notre Airbnb est clairement moins bien que sur les photos, et c’est ce qui nous était déjà arrivé à Séoul : les photos sont prises avec le bon angle quand l’appart est neuf et surtout il est surexposé et les couleurs sont un peu retouchés pour le rendre plus beau. Mais en réalité quand on arrive dedans c’est pas la même limonade. Je me demande si c’est comme ça dans d’autres domaines de leur vie aux coréens. Ils sont obsédés par les photos et la propreté partout, mais quand je vois l’état réel du Airbnb qui est à moitié peint n’importe comment et avec un nettoyage « perfectible », je me dis que le reste doit surement être pareil : beau sur les photos mais pas top quand on gratte un peu.
- Marty en Corée #6 Ile de Jeju (2)
On se lève tranquillement puis on va au jardin botanique. On s’attend à un truc pas ouf et touristique et en fait on est seuls, c’est hyper grand et vraiment beau. J’ai adoré. Il y a plein d’essences d’arbres et de plantes différents, il y a 4 serres, des volières, des champs de fleurs, un coin bonzaï hyper grand … et même des grottes ! il y a deux types de grottes, une normale et une qui est une grotte de lave. Vu que l’ile est basiquement un volcan, il y a eu des coulées de laves. Lorsque ces coulées sont lentes et durent longtemps, la couche superficielle durcit mais pas le cœur, qui continue de couler. Quand l’éruption se termine, le cœur coule et il ne reste plus qu’un tunnel vide. Enseveli par les sédiments au fil des ans, cela devient des grottes/tunnels tous-terrains.
On retourne à Seogwipo et on se pose. On va y rester une journée de plus, juste pour se poser et ne pas faire grand-chose. On est fatigués tous les deux, on passe cette journée à ne rien faire, et de toute façon il pleut. Je sors quand même en fin d’après-midi à la recherche d’un coiffeur qui pourra me raser (ma lame de rasoir électrique s’est cassée dans mon sac). Et bien c’est le parcours du combattant. Je ne trouvais pas de lame au supermarché vu que les coréens sont imberbes, mais c’est pas plus simple chez le coiffeur : je vais en voir une dizaine sans succès. 4 sont écris ouvert mais sont fermés, 2 me demandent de prendre rdv pour dans 3 jours et 4 me regardent bizarrement quand je leur demande en mode « haha on ne fait pas ça ici » comme si c’était très bizarre. Je ne comprends pas la réaction des 4 qui m’ont refusé : ils n’avaient pas de client et j’ai bien précisé que je voulais juste couper à 3 mm, pas de forme ou de style particulier, juste couper. Mais non, elle se retourne vers sa collègue et lui dit « haha il veut que je lui coupe la barbe haha, aucun sens » avec un rire pas hyper naturel, « haha non non monsieur, on ne fait pas ça ici ». J’ai l’impression d’être dans une mauvaise comédie. Les coréens sont très carrés quoi. Finalement je trouve ce que je cherche : un petit salon qui paie pas de mine et qui a l’air un peu miteux. Pour raser la barbe ça ira parfaitement. Je rentre et me retrouve dans une petite pièce qui est visiblement le salon d’un vieux monsieur qui doit avoir 80 ans, avec deux sièges qui doivent avoir la moitié de son âge. Il est dans son canapé et regarde la télé, l’étendoir fait sécher son linge. Je crois comprendre qu’il habite le bâtiment et que c’est son commerce.
Il me rase donc en me disant que ce sera 1000Wons (0,7€). Je ne suis pas sûr d’avoir compris mais ça sera pas 50 000 ça c’est sur donc ça me va. Il est content de m’aider et je suis bien content qu’il m’aide, je lui ai d’ailleurs dit que personne ne voulait me prendre. Une fois rasé, je lui demande combien je lui dois et il refuse mon argent, il me dit avec un grand sourire que c’était juste un service et que je ne lui dois rien. Ça nous est déjà arrivé, les coréens prennent l’argent donné comme de la pitié et n’aiment pas ça du tout, il faut donc oublier les pourboires. Mais là même en travaillant il a refusé. Je n’insiste pas et le remercie chaleureusement.
En me promenant je fais une petite vidéo sur le code de la route en Corée :
On se retrouve avec Axelle au marché couvert de Seogwipo et on mange. Il prend vraiment vie de nuit à partir de 18h. Axelle prend du tteokbokki (de la pâte de riz dans de la sauce pimentée, un autre met traditionnel coréen … vraiment pas top). On rentre et on se repose.
Le lendemain on fait le plein (pour le gaz c’est obligatoirement quelqu’un qui doit nous servir, c’est aussi rapide que le plein d’essence) et on retourne à l’agence de location de voiture. On a gardé la voiture 1j de plus sans vraiment pouvoir prévenir : leur numéro est une boite vocale en coréen. On a bien envoyé un mail mais sans réponse, on pensait alors qu’ils allaient nous appeler mais non. La dame s’affole quand elle voit Axelle : elle lui dit qu’elle se demandait où on était passés et qu’elle a appelé la police pour savoir si jamais on avait eu un accident ou autre. Je lui réponds qu’il y avait mon numéro dans le formulaire de contact, mais en fait ils n’ont pas appelé. On va donc au bureau à l’arrière avec les gestionnaires pour payer le jour en plus. Ils nous demandent ce qu’il s’est passé, Axelle répond qu’elle a envoyé un mail. Et là, fou rire général (qui me parait un peu forcé comme les coiffeuses). « hahahaha un mail hahaha mais non mais on lit pas les mails hahaha ». Bon, au final ça se termine bien, on paie juste la journée bonus et voilà.
De l’agence de location, on prend le bus du groupe d’agence de la place qui nous emmène directement à l’aéroport, puis on prend l’avion direction Séoul. C’est l’occasion de voir de nouveaux l’urbanisation incroyable de Corée du Sud :
On prend directement le bus direction Sokcho, sur la côte Est, au Nord. Axelle stress de se faire avoir de nouveau par un airbnb foireu mais celui-là est vraiment cool. On se pose.
- Marty en Corée #7 Sokcho
Le premier jour à Sokcho est plutôt tranquille : il fait brumeux dans les montagnes donc on attendra demain pour y aller. On fait le tour de la ville tranquillement. Sokcho c’est la mer et la montagne en même temps, une ville de taille moyenne dans laquelle les gens de Séoul viennent en vacances ou en week end (3h de bus). On fait le tour du lac de Cheongchoho qui est au milieu de la ville et on arrive à la partie intéressante : les bateaux de pêche au calamar, le marché au poisson et surtout un petit village sur une presqu’île. Ce village a été construit par les Nord Coréens qui s’échappaient pendant la guerre de Corée/juste après. On y accède en barge tirée par des vieux. Le « village » est sympa mais comme souvent en Corée, cela se limite à 3 ruelles.
On se promène le long de la plage et des digues, tranquillement, avant d’aller autour du lac Yeonglangho. C’est très cool et chill. Il n’y a pas grand chose à dire, on s’est promenés en discutant, et voilà.
J’apprendrai en regardant un documentaire sur la peche aux calamards le soir que beaucoup de bateaux transitent par Busan pour pecher dans le Pacifique … Notamment des bateaux chinois qui « emploient » des étrangers avec des conditions de travail plus proches de l’esclavage que de l’humanité et qui jettent le corps par dessus bord quand un travailleur meurt après 2 ans non-stop en mer à travailler 15h/j, manger des nouilles instantannées et boire de l’eau croupie… Sans parler des bateaux chinois qui vont pecher dans les eaux territoriales de Coree du Nord alors que c’est interdit par les conventions internationales. Enjoy 🙂
Le lendemain on part à l’aventure dans le parc de Seoraksan. C’est un parc naturel assez connu et vraiment sympa avec de belles montagnes. J’adore les montagnes, alors je suis content. Ca change de la platitude infinie de l’océan atlantique au large du Guyana.
Axelle n’est pas hyper confiante quand il s’agit de randonnée, du coup je prévois deux circuits plutot que trois et on commence par le plus simple pour tester. Elle n’est jamais trop sortie en nature avec ses parents ou meme ses amis, du coup la foret et la montagne c’est globalement assez étranger pour elle. Elle a été élevée entourée d’arbres morts (des livres) et non d’arbres vivants. Une bonne occasion de remédier à cela.
Note : Elle me répondra qu’elle au moins elle sait lire et écrire. Certes.
La première escapade est très tranquille, c’est de la promenade. On remonte le cours d’une rivière, en la suivant ou en passant en foret. On passe devant une statue géante de 10m de haut et un temple. Ca s’est bien passé, le mood est bon, le temps est agréable, on discute bien c’est très cool. Le paysage est sympa meme si le printemps n’a pas encore pointé le bout de son nez ici.
Du coup c’est parti pour la grande escapade ! Je la motive à venir avec moi au moins au début, c’est la partie facile. On suit une rivière, c’est tout plat. Ensuite on monte jusqu’a un premier stop : un temple dans la montagne, trés stylé. Je la motive à venir avec moi jusqu’aux escaliers qui montent au sommet et qui sont la partie la plus dure. Elle hésite puis vient. C’est un peu plus raide que ce que je pensais mais ca le fait bien en prenant son temps. C’est déjà courageux d’etre venue jusqu’ici (400m de D+). La fin de la montée est raide, ce ne sont que des escaliers jusqu’en haut, de passerelles en passerelles. Je pensais qu’Axelle resterais ici en m’attendant pour les derniers 150m de D+ vu que c’est la partie la moins cool et la plus raide, mais elle est venue avec moi ! Non sans m’insulter à quelques mètres de l’arrivée et me disant qu’elle allait me quitter, mais tout de meme !
Le paysage au sommet est vraiment beau :
Le trait dans la montagne sur la droite c’est une route On reste un peu avant de redescendre tranquillement. C’était une bonne sortie au final, on a fait 700m de D+, c’est pas rien ! On rentre à Sokcho fatigués mais contents puis on va manger dans le petit restau juste en bas où l’on se régale.
Demain, retour à Séoul.
- Marty en Corée #8 Séoul et retour
On reprend le bus direction Séoul et on va visiter une bibliothèque très connue de la ville. Elle se trouve dans un centre commercial … bizarre … En fait en arrivant on se rend compte que ce n’est pas du tout une bibliothèque mais un spot photo avec des livres derrière ou les gens font des photos pour faire genre qu’ils lisent …
On retrouve notre airbnb et on va marcher un peu à Myeongdong, le quartier vivant le soir. Cette fois ci c’est hyper vivant et il fait bon en terme de température c’est hyper agréable. En fait la dernière fois on était en journée et même en début de soirée il ne faisait pas aussi bon du coup c’était un peu mort. La ça change du tout au tout. C’est vrai qu’en France on a la réputation de sortir se promener et en terrasse été comme hiver, ce qui choque toujours les étrangers.
On prend le taxi direction un restau de sushis bien noté. Et vraiment on se régale, c’est EXCELLENT. C’est vraiment hyper bon, le riz est top et surtout les poissons sont hyper bons. En plus on paie dans les 12-15€ chacun avec des bonus qu’on a ajouté par rapport au menu … ici comme ailleurs, tout ferme tôt, à partir de 20h30 on est seuls et à 21h ils ferment. On retourne se promener dans Myeongdong et on prend un Croffle. Axelle vit sa meilleure vie.
Pour le dernier jour à Séoul et en Corée pour Axelle, on va au marché prendre un hotteok. Elle profite de ce dernier jour pour acheter des produits de beauté qui ne sont pas disponibles en France ou beaucoup plus cher. Le soir je voulais faire un restaurant gastronomique mais tout est fermé le lundi … On va donc manger dans un restau du quartier (quartier très sympa d’ailleurs, ou pour le coup on a vu un restaurant et deux bars et des terrasses, première fois qu’on voit ça) un plat typique et on se régale. J’adore cette idée de faire un tacos de salade quand tu manges !
Mardi 9 avril, c’est le retour pour Axelle tôt le matin. Moi je reste à dormir jusque 11h. Je vais ensuite me promener dans une mercerie géante sur 6 étages. Je trouve ce que je cherchais : un café où prendre un thé vert et un cookie. Je vais ensuite me promener un peu plus loin, dans un quartier qui se révèle très vivant dans toutes ses petites rues. Je mange un katsu (l’escalope de porc frite japonaise), le restaurant est typique et on y mange assis par terre mais la nourriture n’est pas top.
Je longe la muraille de Séoul et profite de la vue. Dans ce parc il y a plein de cerisier en fleurs c’est hyper agréable.
Je me prends un dernier cookie au matcha et un dernier matcha latte que je bois dans le bus direction l’aéroport. Le voyage retour est long, très long : bus + attente à Séoul (4h), vol pour Los Angeles (11h30), escale (14h), vol pour New York (5h30), escale (2h30), retard du vol (2h30), vol pour le Guyana (5h30). Je suis donc à l’aéroport du Guyana après plus de 45h de voyage. Une fois là-bas, je passe la douane et un taxi me récupère. On fait 5 kms … Et la roue arrière crève. Je ne suis même pas surpris. On s’arrête sur le côté, on met la voiture sur le cric et le gars ouvre la trappe de roue de secours. Pas de roue de secours. Sincèrement, je commence à connaitre ces pays, ce qui m’aurait le plus surpris ici aurait été d’avoir eu une roue de secours. Le gars appelle son pote qui arrive « dans 20min ». Bon, je connais aussi, ça veut dire qu’on est là pour 1h. En vrai je m’en fou, il n’y a rien à faire, juste prendre son mal en patience. Au passage, je regarde les pneus, ce sont des pneus hiver, oui oui, au Guyana où il fait 25° toute l’année.
Une petite chaine de montagnes au milieu du Colorado
(j’ai un seum intersidéral de m’etre rendu compte trop tard qu’on a aussi survolé le grand canyon …)Au final j’arrive à l’hôtel à 3h30 du matin au lieu de minuit. Je dors 2h30 puis repars direction l’aérodrome pour prendre l’hélico pour aller sur le bateau. J’y arrive à 10h du matin après 55h de voyage … juste à temps pour poser mes affaires et commencer ma journée de travail à 10h30 et la terminer à 23h30. « Un peu » intense ce retour.