Inde #1 Baptême de l’Inde

En général quand je voyage, j’y vais à l’arrache. Je tiens ça de ma mère. J’ai tellement râlé pour au final être comme elle. Du coup, j’ai pris mon billet dix jours avant et je me suis préparé la veille. 

Y a du progrès : pour l’Espagne j’avais pris un billet pour Barcelone à midi et j’ai jamais préparé le voyage. D’ailleurs en un mois je suis jamais allé à Barcelone non plus. Mais c’est une autre histoire. 

Plus sérieusement, je suis minimaliste. Un minimum de préparation, ça crée le voyage sur place. Chaque chose est une aventure. Un truc important, c’est de venir avec du cash. Ne pas avoir internet faut être serein, avoir internet ça tranquilise. 

Un minimum dans le sac. J’ai pris de quoi dormir dehors mais j’ai lu l’histoire d’un gars qui a reçu la visite d’un léopard comme ça. La moral c’est qu’il a pas eu de problème. 

Dans l’avion je regarde des films indiens en hindi, j’apprends l’alphabet et je parle avec le voisin indien. J’arrive à Calcuta à 15h. J’ai pas internet. 

Il fait 30 degré (soulagement : j’ai passé une journée en France à me les peler pour pas emmener de pull inutile en Inde). 

Je veux marcher jusqu’au centre de Calcuta en partant de l’aéroport. Une grosse route, des voitures, des motos, ça klaxonne de partout. J’avance au pif. En théorie j’ai une auberge de jeunesse dans le centre. Mais j’ai pas l’adresse.

Je monte au hasard dans un bus. Dans l’avion l’indien à dit « say hello, smile and you will have a friend ». J’applique, je me fais un ami. On se balade. Le gars prend soin de moi, il me réserve mon bus pour demain, je vais avec lui à son cours de hip hop, j’ai du wifi, je change d’hôtel, il me dit quelle carte sim acheter, il me commande un uber. Parfait. En le remboursant, je lui donne plus.

Le uber c’était une moto. C’est là où ça devient marrant. 40 minutes d’adrénaline, un chauffeur sympa et un travail de confiance, c’est son boulot au gars. 

Calcutta, c’est des grandes routes en état moyen, sans file, des voitures et des motos partout, ça double dans tout les sens, tous le monde klaxonne pour dire « je suis là, attention j’arrive, m’écrase pas », pas de signalisation. J’ai quand même vu un feu rouge, c’est un début, l’étape d’après c’est de s’y arrêter.

Joli rikshaw. Pas besoin de visibilité, ici on conduit à l’écoute, au klaxon quoi.

Tout ça permet de voir le chaos fonctionner. 

Je referais bien du uber moto : top pour voir largement la ville et émotionnellement intense. Par contre je réfléchis à prendre une assurance plus sérieuse. 

L’auberge est au 14 ème, vue sur une jungle d’immeuble en mauvais état baignant dans un nuage de pollution. Paysage très punk. Dans la chambre il fait chaud, fenêtre ouverte, rue bruyante, 2 jours de transport, 4h de décalage horaire : je dors, basta.

Pratique le bambou, l’ingé méca prend note.

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