Je ne sais pas précisément qui lira cet article, mais je sais au moins qu’une bonne partie vient d’école d’ingénieur, et n’a, par conséquent, jamais réalisé de cursus à la fac.
Il a donc germé dans mon esprit l’idée de vous raconter une semaine de ma vie d’étudiant à l’université Lumière Lyon 2. Cette semaine est celle qui a débuté 8 novembre, après la fin des courtes mais intenses vacances de la Toussaint.
Lundi
Tout commence avec un doux réveil dans mon appartement un lundi matin. Je n’avais cours que l’après-midi, aussi avais-je décidé de me lever tôt pour réaliser mes traditionnelles révisions de vocabulaire de japonais sur Anki, et d’écrire pour mon NaNoWriMo.
La NaNo pour les intimes, est un défi international d’écriture, à la façon du Drawktober et d’autres, qui consiste assez simplement à se regrouper en communautés, et à se fixer un objectif d’écriture sur le mois. Mon objectif personnel est d’écrire quotidiennement n’importe quoi, pourvu que j’écrive, mais aussi au global, je veux finir la réécriture de la première partie de mon roman et entamer l’écriture de la suivante.
Les plus malins auront d’ores et déjà deviné que l’écriture de cet article sert à l’accomplissement de mon premier objectif.
Seulement, écrire, ça prend du temps. C’est à midi passé que je sors de ma chambre dans l’optique de manger et d’aller en cours, à 13h30 à l’IUL, situé dans le VIIème arrondissement de Lyon, à une demi-heure de vélo de chez moi.
Je dois donc manger vite, mais aussi m’habiller et me doucher, parce que j’écrivais en pyjama. Tout ça pour aller à un cours qui consiste en une série d’amphis sans TD, dont l’évaluation finale consiste à écrire la synthèse d’un article scientifique. En plus, je n’ai pas ce cours toutes les semaines : je dois assister à sept séances, alors celle-ci plutôt qu’une autre…
Je reste chez moi. Je me douche tranquillement, m’habille tranquillement, et me réchauffe cette soupe dégueu qui reste depuis trois semaines dans mon frigo en toute tranquillité.
Je me remets à mon bureau pour checker mes mails et mes réseaux sociaux. Les gens de ma promo s’énervent parce qu’on ne sait pas si les cours du lendemain sont annulés ou non. Le couperet finit par tomber un peu plus tard : oui, les deux cours sont annulés.
Super, j’apprends donc que ma semaine de vacances, qui avait commencé en avance, jeudi midi, se termine mercredi matin. Je suis plutôt satisfait, car j’ai fort à faire.
Seule ombre au tableau : j’ai cours de préparation à la fonction publique territoriale à 18h à l’ENTPE à Vaulx-en-Velin. C’est un cours d’option, auquel je me suis inscrit en m’engageant à participer.
Mais plus l’heure avance, plus j’ai la flemme. Depuis que j’ai appris que quitter la fonction publique territoriale était rédhibitoire (il faut repasser ce maudit concours), je suis très refroidi par l’idée d’y faire carrière. Je ne suis pas prêt à m’engager autant, du moins pas maintenant.
Quand l’heure de partir vient, j’hésite, mais je me mets finalement un coup de pied au cul. Je prends mon vélo et part là-bas. Se rendre à Vaulx-en-Velin à vélo (et même en transport d’ailleurs) en heure de pointe est toujours un plaisir. J’arrive devant l’ENTPE avec trois minutes de retard. Les portes sont toutes fermées, je n’ai le numéro de personne pour m’ouvrir. J’attends cinq… dix… quinze minutes. J’ai très envie de partir. Vingt minutes, quelqu’un m’ouvre. Je me décide à participer au cours pour l’unique raison que je me suis fait chier à venir jusque-là puis à poireauter dans le froid.
Il se passe plutôt bien. On a écrit l’introduction de l’épreuve en somme.
La prof nous lâche en retard. La chorale a commencé depuis cinq minutes quand je pars. Je me dépêche d’aller prendre mon vélo, et une fois dehors : le froid me cueille sur place. Sur les deux heures qu’ont duré le cours, la météo s’est décidée à devenir glaciale. Je frissonne, enfourche mon vélo et roule du plus vite que je peux autant pour rattraper mon retard que me réchauffer.
J’arrive à la chorale, sur le campus de la Doua avec les mains et le bout du nez gelés. Au début ça va, bien qu’arriver au milieu d’une séance de la chorale est un peu rude pour les cordes vocales, et au milieu ça va pas. Je me sens pantelant, un peu faible. Le coup de froid était violent, je décide de partir avant la fin de la séance.
Je passe la soirée chez Emma qui est aussi un peu malade, comme chaque hiver. On regarde ensemble La Guerre des mondes de Spielberg. On l’avait commencé y a deux soirs de ça, mais je m’étais endormi au bout de quinze minutes. Ce soir-ci, je tiens un peu plus d’une heure. Nous sommes tous deux impressionnés par ma performance, même s’il reste encore presque une heure de visionnage.
Je l’aime beaucoup ce film, parce qu’étant petit, c’était LE film d’adulte qui fait peur que j’avais vu (et beaucoup aimé), et parce que c’est un film très chouette, qui a bien vieilli, qui contient moult scènes chargées en suspense et en émotion.
Mardi
Le lendemain, je suis bien content de ne pas avoir cours, parce que mes doutes se confirment : j’ai la crève. Le coup de froid de la veille ne m’a certainement pas fait du bien. Je me sens faible et j’ai tout le temps froid. Je fais passer mes deux rendez-vous de cours de la matinée en distanciel, je travaille un peu pour un rendu de cours, mais je comate surtout. Je me motive l’après-midi à sortir, parce que j’avais motivé moi et mon amie Lise la veille à nous inscrire à une séance de préparation d’entretien d’embauche proposée par l’université. Cela tombe bien parce qu’elle est malade comme moi, d’une rhinopharyngite qui lui fait cracher ses poumons, et que je me dis qu’il vaut mieux passer du temps entre galeux que d’aller respirer sur les bien portants.
Le problème, c’est que je n’ai pas la moindre idée d’où aura lieu cette fameuse préparation à un entretien d’embauche. Lise me dit qu’elle sait, qu’il faut aller au campus de Porte des Alpes à Bron, et qu’elle me guidera après. Habituellement, j’ai cours sur le campus des quais, je ne connais quasiment rien de celui-ci, mais j’ai l’âme du bivouhackeur, j’aime voyager. Les profondeurs de Bron et les cursus de socio ne me font pas peur.
Je m’arme d’un bonnet et de gants, et je m’y rends, avec du retard. Sur place, je me déplace aux instructions par messages de Lise, qui semble galérer à trouver elle aussi. Après être tourné en rond et avoir toqué à la mauvaise porte, je parviens à rejoindre la séance. Je me rends compte que j’ai perdu mon masque, panique un peu, et en trouve finalement un de rechange dans mon sac.
Les deux heures de la séance sont très intéressantes. L’intervenante passe son temps à me prendre en exemple, du genre « Mettons… que Damien pose telle question… ». peut-être parce qu’elle n’avait retenu que mon prénom, vu que je suis arrivé vingt minutes en retard. Au bout d’une heure, je me rends compte que mon masque perdu était accroché à mes oreilles, abaissé sur mon cou. J’ai passé la séance avec deux masques. Je me sens un peu honteux, mais comme je suis malade, je m’excuse tout.
C’est le moment de rentrer. Normalement, j’en ai pour une demi-heure mais je me trompe de trajet une première fois. Je rebrousse chemin sur un petit kilomètre. Et je repars. À mesure que je pédale, je me réchauffe, alors je retire mon bonnet. Un kilomètre plus loin, je me rends compte que mon bonnet a disparu. Je rebrousse chemin, le retrouve sur la chaussée. Et je repars. Un morceau de mon vélo se casse la gueule et tombe sur la chaussée : les attaches merdiques de mon garde-boue avant. Je rebrousse chemin, les ramasse. Et je repars. Le reste de la route se fait dans les bouchons, entre les voitures.
Je passe chez moi pour récupérer quelques affaires, mais quelle n’est pas ma surprise quand je découvre cette merveille dans mon tas de feuilles de brouillon :
Mais je n’ai pas le temps de résoudre le mystère. Ce soir, c’est catch d’impro à la Rotonde. Je ne suis qu’orga ce soir, mais étant trésorier, je suis indispensable au moins pour ramener la caisse. Je m’y rends donc dans l’optique de vendre des tickets puis de partir avant le spectacle, le tout avec mon masque sur la figure bien sur.
Je me sentais encore très faible, mais les ventes m’ont redonné du poil de la bête. Il faut aller vite, faire un maximum de calculs mental, et gérer tous les gens qui proposent des méthodes de paiement chelous alors qu’on ne prend que le liquide (wtf Pumpkin). Mais du reste, tout se passe bien, et l’ami PY et son éternelle sagesse me prodigue même de précieux conseils pour améliorer les ventes. Au passage, j’ai fait de la merde sur le comptage des places vendues, mais étant le trésorier, je suis le seul à m’engueuler dans ces cas-là, et quand je suis malade, je m’excuse tout.
Je rentre et me couche tôt. J’échoue à écrire dans la journée pour la première fois depuis le début du mois. Mais comme je suis malade, je m’excuse tout.
Mercredi
Le lendemain, ça va beaucoup mieux. En plus, on a reçu un mail la veille « Cours annulé ». Encore une journée productive à venir. J’écris, je révise mon japonais et je travaille pour des rendus. À midi, je dois aider à la distribution de l’AMAP de l’IUL. J’arrive en retard pour une raison débile. Lise qui distribue avec moi me raconte le passage d’un sacré hurluberlu. Sylvain.
Il est arrivé sans sac, a fait « mince alors » puis « j’ai une idée ».
Il est entré dans les locaux de Sciences Po puis en est revenu avec un sac poubelle.
Il a dit « Je viens de voler un sac poubelle, donc je vais pas trainer. »
Il a pris ses légumes, a fait sonner une alarme de moto en décrochant son vélo puis est parti avec autant de style qu’il est arrivé. Lise a conclu en disant « Sylvain il n’a pas de sac… mais il a des idées ! »
Suite à la distribution, je rentre chez moi avec Lise pour taffer un projet de groupe. Mon coloc a débarqué pour dire « Bon ben je vais en Suisse je reviens lundi » puis il est parti. Sacré Thomas, je m’y attendais pas. J’oublie cinq fois de suite de faire tourner une lessive alors que je n’ai plus rien à me mettre. Je me rends compte que j’ai deux réunions au même moment. J’annule celle que je n’aurais pas dû accepter, qui doit lancer le projet de recueil de la poubelle.
La poubelle, c’est un amoncèlement de petits poèmes un peu chelous, souvent très drôles, parfois très tristes, pas toujours très bien, mais parfois supers. J’adore la poubelle, tout le monde adore la poubelle, alors on a décidé d’en faire en recueil qui sera super. Enfin, encore faut-il que je pense à me raccrocher au projet après cette première réunion ratée.
Après l’autre réunion, qui a trait à un énième projet de groupe, je me nourris d’un reste de pates et je pars à l’atelier d’écriture de l’Alir, l’asso de littérature du campus.
Celui-ci a pour thème l’écriture de scénarios. C’est une introduction à un projet de court-métrage réalisé en partenariat avec la Mouette, l’asso de cinéma du campus. La séance est tout-à-fait sympathique. À son issue, j’ai écrit l’ébauche d’un scénario racontant les histoires d’une étudiante dont les mots se mélangent sur les feuilles de cours. Je laisse mon nom et mes coordonnées pour m’inscrire au projet.
À ce moment-là, il est 22h, et une bonne partie du groupe décale au local de la Mouette, pour manger des crêpes. Il n’a qu’une crêpière pour vingt personnes, mais c’est ok. La soirée se passe bien, les mouetteux sont très sympas, les crêpes sont très gratuites, et quand l’heure semble appropriée, je décale une fois de plus avec quelques amis de l’Alir à la k-fêt, le bar de l’INSA, pour la soirée Oktoberfest.
Changement d’ambiance là-bas avec grosse musique et gros tas de gens. Je rejoins Emma et me prend un plat de currywurst aux frites, à moitié pour faire plaisir à mon amie qui le vend, à moitié parce que j’aime bien manger, même si c’est la troisième fois dans la même soirée. J’enchaine avec une bière allemande au gout franchement douteux et un Connemara avec des potes pas vus depuis longtemps. Cette soirée me satisfait fortement, même si elle sonne assez beauf sur la fin.
À la maison, on termine La Guerre des mondes avec Emma. J’aime toujours autant ce film.
Jeudi
Jeudi, c’est le 11 novembre, et les 11 novembre, c’est férié. Pas cours. Mais ce n’est pas pour autant que je n’ai rien à faire. Le plus urgent ce jour-là : le cadeau d’anniversaire de Yohan et la note problématisée pour l’IUL.
Je commence par le cadeau. Yohan est un ami de l’Alir, et j’ai pour projet de lui offrir une version imprimée et reliée à la japonaise de sa nouvelle primée au concours du Crous. Je suis sûr que cela lui fera très plaisir. La correction et la mise en page du texte ne me pose presque aucun souci. L’impression… l’impression, c’est toujours un problème. Je pensais avoir connu tous les problèmes possibles avec les imprimantes. Le mauvais format, l’encre qui bave, le recto-verso foiré, la clé USB non détectée, et j’en passe et des meilleures. Ce matin-là, l’imprimante imprimait recto et basta. Pas de verso pour moi. J’essaye deux fois. Cela vide mon stock de feuilles blanches. Je dois demander de l’aide à Lucie, chez qui on fête l’anniversaire le soir même.
Elle galère des heures à son tour. Quand je vais chercher l’impression, il est quinze heures passées. La journée est passée super vite avec l’écriture du NaNo. Lorsque je m’attèle à la réalisation du cadeau, je me rends compte que le ruban que j’avais repéré pour faire la reliure est en fait trop court. Il est déjà tard, on est férié… je cogite… j’essaye de trouver une solution de remplacement… j’abandonne. Je ne compte tout de même pas venir les mains vides, et entreprends de faire une sorte de bon pour un cadeau en retard.
À cet instant, les idées délugent en moi. Je pars sur un vieux papier jauni sur lequel je rédige à la machine à écrire. Je salis le papier, je le brule un peu partout, je le froisse, puis je le range dans une enveloppe à laquelle je réserve le même châtiment. Je la scelle avec un sceau en cire, et j’inscris finalement au pinceau le nom et la date du destinataire.
Le résultat est ainsi :
« Ceci est un message provenant d’un futur apocalyptique où le numérique n’est plus.
Yohan, je suis le toi du futur. Ton avenir est composé d’évènements exceptionnels qui changeront à jamais le cours de ton destin. Je ne peux pas t’en dire beaucoup, car cela modifierait ton avenir, irrémédiablement !
Tout ce que je peux te dire pour le moment, c’est que ton cadeau d’anniversaire arrivera avec un peu de retard, mais il sera super ! »
S’ensuivent quelques private jokes. J’ai raconté que je n’avais aucun cadeau et que cette lettre m’était simplement tombée sur la figure en marchant dans la rue. La lecture à haute voix a bien fait rire. Je n’étais pas peu fier du résultat. Encore faut-il que je m’occupe du véritable cadeau.
Autrement, on a encore mangé un délicieux gâteau préparé par Lucie, et Yohan a reçu un gros chat en peluche et un tableau de Rosalyre, la mascotte de l’Alir. Je crois qu’il était aux anges.
Vendredi
Vendredi, je n’ai pas cours. Cours annulé ou pas cours du tout ? Je n’en sais rien et je n’essaye plus de savoir. Au menu ce jour-là, mon habituelle séance d’écriture et japonais, un peu de sport. Je passe également un bon bout de temps à réaliser la V2 du cadeau d’Emma, un arbre en cuivre qui repose sur une jolie pierre. La V1 était un peu moche. La V2 finit par être mieux. J’essaye aussi de repeindre mon mur avec du dentifrice suite à d’avisés conseils. Ça fonctionne pas trop mal.
Je passe le reste de la journée à écrire pour mon roman puis pour la fameuse note problématisée qui n’avait pas trop avancé la veille.
Je fête l’anniversaire d’Emma au restaurant le soir. Grâce à une Smartbox que m’a refilée ma mère, direction la chic Brasserie des Confluences. Nous nous mettons sur nos 31, et mangeons un très bon repas. Mention spéciale au pâté en croute qui m’a ravi les papilles.
J’en profite pour offrir ses cadeaux à Emma : une jolie boite à bento, un arbre en cuivre et un vase à plante hydroponique. Je crois qu’elle apprécie.
Samedi
C’est le grand départ pour le weekend de la chorale de l’INSA. Au menu : du chant, une raclette et encore du chant. Cela se passe dans une vieille maison de campagne, dans la Loire. À l’arrivée, je hume un grand bol d’air froid et dit « Ah, le bon air de la campagne ! ».
Tous les autres font plutôt « Putain ça pue ! » et mettent en cause la porcherie d’à côté. Mais moi, je n’étais pas ironique. Je trouve qu’il n’y a pas trop d’odeur, juste de la fraicheur.
Un peu plus tard, les gens se plaignent de l’odeur de gasoil du chauffage. Je commence à me poser des questions. Je pars manger une olive pour vérifier que j’ai encore le gout. La réponse est oui, ouf. L’odeur et le gout sont liés, donc ça va.
Le soir, c’est la raclette. Quelqu’un demande si on ne veut pas un petit coup d’Heineken. Généralement, je refuse, mais pour une fois, j’accepte. Je trouve ça bon. C’est l’électrochoc. Je me mets à sentir le fromage fondu : rien. Le bacon qui grille : rien. La bouteille de bière Kriek qui sent fort d’après les autres : rien. Je n’ai plus d’odorat, et mon goût est atrophié.
Dimanche
Le lendemain, j’apprends que je suis cas contact. Je m’isole des autres chanteurs, même si la veille, en chantant avec eux, j’ai déjà craché tout l’air que je pouvais à leur visage. J’essaye de snifer tout ce qui a de l’odeur : du curry, du poivre, du Raz el hanout, de l’argent. Les épices sentent vaguement quelque chose, mais l’argent n’a pas d’odeur !
Lundi
Lundi je vais me faire tester…
Et le résultat est positif.
C’était ma semaine à l’université.
Bonjour,
Comment faites vous pour vous mettre des coups de pied au cul tout seul ? Je suis très intéressé (c’est pour un ami)
Un café, un petit coup de lymphe et hop ça part tout seul !
Les étudiants c’est tous des feignants ! Et si tu ne sens pas la bonne odeur de l’argent, tu as clairement le covid mdr
Pour augmenter tes ventes, il faut introduire la TTI en bourse puis faire du dumping social et demander des subventions pour « améliorer » les conditions de travail de tes esclaves
on dit travailleur bénévole, pas esclave
Exactement le genre de conseil dont j’avais besoin 😈