Aujourd’hui lever à 2h30/3h pour départ à 3h30. Je me sens mal, j’ai mal au ventre. Je ne sais pas si ça va passer, j’ai plutôt l’impression qu’il faut que ça sorte pour aller mieux. On va voir, ça va peut être se calmer. Cette nuit j’ai mal dormi à cause de ça, à partir de minuit. Retrouvez la vidéo à la fin de l’article.
On mange pain confiture et on démarre. Il y a 500m de pierre avant le glacier. Le fait de faire un effort physique, ca me donne envie d’aller aux toilettes, c’est le bon moment avant de commencer le glacier. Une fois ceci fait, je monte la paroi de glace de 5m de haut menant au glacier. Une fois en haut, je me sens mal. Oscar me demande si ca va, bof bof. Le guide est devant moi, je me tourne et hop, je vomis tout. Et voilà problème réglé. Ils s’inquiète pour l’ascension et me demande si je me sent de le faire ou non, ou s’ils me laissent en bas. Je me sens vidé mais beaucoup mieux. Je dis que ça va, on démarre l’ascension. En vrai il y a 650m de dénivelé positif, c’est pas tant, ca va pas être facile mais tant pis. Bon, en vrai ça va, mais j’ai plus de forces quand même, il est 4h du matin, il fait entre -5 et 0°C, on monte un glacier à 5000m d’altitude, je viens de tout vomir, c’est quand même pas des conditions optimales.
Je vais galérer peut être une heure, en demandant de faire des pauses régulières car j’ai du mal à suivre. Je reprend du poil de la bête, bois de l’eau, mange des cacahuètes/lait concentré et c’est parti. Je bois 3-4 gorgées d’infusion de feuilles de coca aussi, ce mélange sur-concentré. Ça termine de me remettre d’aplomb et à partir de ce moment là je grimpe comme si de rien n’était. C’est Émilien qui demande des pauses maintenant car il n’arrive pas à suivre, moi je suis bien. Le thé de coca m’a reboosté de manière inespéré. Bon, en même temps, il y avait un sachet complet de feuilles … J’ai bien fait de le préparer ce thé.
Juste avant l’ascension finale de 100m. J’ai quand même pas une très bonne gueule sur la photo,
mais en vrai mentalement je suis bien :
Voila l’ascension finale, un peu pentue. C’est environ 60m de hauteur et 60° d’angle. On monte donc un par un ce mur. C’est un peu comme monter à l’échelle. Ci dessous le guide qui prend la tête pour ancrer des sécurités et nous assurer.
Arrivés en haut, forcément, on fait un peu les kékés. 5450m d’altitude tout de même !
On se pose un peu mais on ne tarde pas trop à redescendre non plus. 30 min tout au plus.
Ci dessous à la descente une meilleure idée de la pente technique qu’on a parcourus. C’est la partie finale, donc pas la plus pentue, cette partie doit etre à 50°.
Presque de retour au campement, Jilmer, notre guide, nous fait une démo de secente et sauvetage en crevasse. Il fait un trou dans la neige, y met un piolet et le recouvre fermement de neige. Et voila son point d’ancrage. Il descend ensuite en rappel. C’est stylé mais il à l’air de galérer à remonter. J’y serai bien allé mais je suis épuisé par notre journée un peu sportive et mon absence d’énergie. Les autres n’ont pas envie d’y aller non plus.
De retour au camps, repas, coucher de soleil et dodo. Fatigué mais heureux. Je vais bien dormir cette nuit.
Bilan : 70€