Réveil 8h un poil dur, je sors la moto avec la voiture du père de Jaime. Je chill 10min puis je vais voir à la llanteria que m’a indiqué le mec du groupe motoposada, qui est à 50m pour faire réparer la chambre à air de la roue arrière (j’ai crevé hier dans les chemins). J’ai eu beaucoup de chance de crever à 500m de la ville et pas au milieu des montagnes. Ceci dit, il y a moins souvent de clous sur la route en montagne. . Niquel, le gars sort la roue puis la démonte. En fait c’est comme un pneu de vélo mais en plus gros. Je crois que je l’avais déjà dit mais ça m’a re-surpris, j’avais oublié. Bref, gros démonte pneu de 50cm de long en métal et comme sur un vélo : rustine. Tout marche, niquel. Évidemment, la chaîne est remontée trop tendue, le frein ne marche pas et la roue est montée tordue, on est au Pérou, faut pas déconner. Ceci étant, je paie 7 soles soit 1€75. C’est ça l’Amérique latine, vite fait mal fait pas cher.
Je rentre à l’appart, range les affaires et m’en vais en disant au revoir et merci à Jaime. Je met les 500mL d’huile que j’ai pour retrouver la jauge. 500kms de faits, 500mL d’huile, c’est la règle en ce moment.
Je pars directions l’atelier du poto motard. Arrivé, il n’y a pas le mec mais son pote. Il me révise la moto, notamment ce qui est cité plus haut. J’ai oublié de demander le câble d’embrayage mais tant pis. Je lui parle de la conso d’huile, il me dit qu’en effet c’est anormal. La fumée blanche serrait bien de l’huile. Ça coule aussi un peu du carter en bas. Le carter c’est celui qui a été soudé à Piura. Normalement quand on ouvre un moteur on change les joints, parceque c’est du papier et c’est à usage unique, sauf qu’il n’a pas pu le faire vu que la moto n’existe pas au Pérou. Ça, j’y peu rien. Mais je pense pas que ça influe beaucoup. Sinon, il me dit que ce sont les soupapes qui ont cramés, parce qu’elles sont vieilles et usées. Sauf qu’elles sont neuves de Pasto en Colombie. Donc j’ai du les cramer en montagne, à force de faire forcer la moto, avec une combustion incomplète et un moteur en grosse galère, j’ai du flinguer les soupapes. Bon, pas super super grave non plus. Du coup elles laissent passer de l’huile et elle crame. Ce qui réduit le niveau d’huile et fait de la fumée blanche. Voilà donc le souci. Mes soupapes ne sont plus étanches. Bon. On verra ça à Cuzco, c’est pas très grave. Le mec me révise tout et refuse mon argent, il me dit qu’entre pote motard il m’aide. J’insiste mais rien à faire. Bon, tant pis, merci beaucoup mon gars ! Il dépose le stickers de leur atelier sur mon pare boue avant.
Je prend ensuite la route des « Aguas de Millpu », une série de piscines naturelles dans la montagne. La route est super belle et hyper agréable. Il fait bon, avec la moto cela fait un petit vent, température idéale, feeling incroyable, route impeccable, jolie lumière, un vrai bonheur. Je mange dans un village sur la route. J’ai l’impression d’être dans un reportage, mais cela devient une habitude maintenant.
Je sors de la route goudronnée pour monter en haut d’une colline via une route en terre. J’arrive vers les 16h, tranquillement. Une journée très douce. Je monte à pied faire un tour voir les piscines une première fois aujourd’hui mais il faudra que j’y retourne demain avec le soleil.
Il y a un élevage de truites. Je m’arrête donc et me régale.
Je plante ma tente sur le parking avec l’accord des propriétaires du parc. Je me pose à moitié dehors pour profiter des étoiles qui sont superbes ici, loin de tout et sans pollution lumineuse. Une journée si douce et si belle … un vrai régal.
Bilan : 100 soles soit 25€