Réveil à 8h. J’ai dormi sur le balcon, sur un canapé lit. C’est confortable mais avec le bruit des vagues de l’océan je n’ai pas bien dormi.
Mehrat me fait un cappuccino au miel et m’offre une part de tarte aux noix de pécan. On discute. La vue est sympa mais c’est vraiment le cliché de la résidence pour riches.
Mehrat a vécu 15 ans en Irán, puis 15 au Canada et enfin 25 à Seattle aux USA. Il a 60 ans mais est parti en retraite à 50 ans. Cela fait 5 ans qu’il habite à Puerto Vallarta. Il aime bien rester ici et ne pas faire grand chose. Il voyage de temps en temps. Une fois par an, voire moins. Je ne sais pas trop ce qu’il fait de ses journées.
Il me dit que les Mexicains ont tout pour eux mais que ce sont des flemmards, du coup leur pays n’évolue pas. Ils travaillent juste pour vivre une vie simple et rien de plus. Il a l’air très facile d’investir ici. Il m’explique qu’il y a une oligarchie tripartite importante ici, entre les politiques, les religieux et les riches. Il y a vraiment une distinction entre ceux qui ont accès à tout et gardent tout entre eux et le peuple. Un peu comme en France il y a 100 ans.
Pour ajouter à ça, Romain m’a dit que les Mexicains aiment être dans la masse et ne pas en sortir. Ils sont conciliants et ne vont pas chercher à renverser ce système.
Il me parle de voyage et du fait que ce soit le voyage et non la distinction qui compte. Qu’il aurait adoré faire le voyage que je fais. Il me dit aussi qu’il a bien travaillé et que maintenant il prend lui aussi sa part du gâteau : un appartement au bord de la plage. Il aime bien « aider les enfants pauvres sur la plage ». Certains enfants vendent des chocolats pour gagner quelques pesos. Alors il leur donne 10 pesos sans rien acheter. Le gamin appelle ses potes et tous demandent et il donne à tous 10 pesos. Le sourire sur leur visage lui fait plaisir. Il aime bien aussi « aider les filles pauvres à faire des études et résoudres leurs problème financier » (cf suggar daddy). Il a 3 relations avec des filles dans la vingtaine. Il résoud leurs « problème financiers » pour « les aider à avoir une bonne situation ». Mais surtout « les filles belles mais un peu bêtes » car « c’est plus facile de les impressionner ». Cela lui tient à cœur d’aider les gens de ce pays. Bizarrement, les hommes « peuvent se débrouiller ». Il s’est fait bannir de tinder à cause de ça. Sa technique : proposer à une fille qu’elle lui fasse visiter la ville pour 10€, puis lui proposer plus pour plus d’argent. Il était « très triste » de se faire bannir de l’application.
Bon, il est 10h et il faut que j’y aille. C’est un homme qui a l’air intelligent mais ses valeurs ont l’air « surprenantes ».
Je prend le bus pour Punta Mita (36 pesos 2h) juste en bas de la résidence. J’arrive à 10h et le mec dont Alberto m’avais donné le numéro est un peu plus bas dans la rue. Il me choppe au vol. Je vais à la pharmacie et prend des boules quies (20 pesos). Je vais à la plage et qqun me propose un tour pour 600 pesos pour les îles Mariestas. Je retourne devant et le gars me propose 900 pesos haha. Je lui dit que l’autre m’a dit 600 (ils sont dans la même équipe). Je paie 600 pesos pour 2h de tour.
Je me promène dans le village le temps que d’autres gens veuillent partir en tour. Il n’y a pas d’heure fixe, quand c’est plein ça part. Je fais le tour et me prend une viennoiserie (8pesos).
Le tour de 2h est sympa mais un peu rapide. Les ils sont belles mais il n’y a que 2 plages visitables dont une qu’il faut réserver. C’est une réserve naturelle, le nombre de visiteurs y est limité. Ils nous font faire un tour des îles. Des photos et quelques explications : il y a beaucoup d’oiseaux qui volent au dessus des îles, dont des espèces qui ne vivent qu’ici. Avec leurs fientes, cela fertilise le terrain et de la verdure pousse. Sans cela, ce ne serait que du cailloux. Il y a une plage qui était visitable mais qu’ils ont fermés. À cause des courants, 25 personnes se sont noyées. Cela paraît énorme mais sachant que les Mexicains ne savent pour la plupart pas nager c’est d’un coup plus compréhensible. Il y a des oiseaux à pâtes bleues. Plus les pâtes sont bleues plus les oiseaux sont séduisants.
On fait du snorkeling 15-20 minutes et on va sur une plage. C’est joli. Le snorkeling est très sympa il y a pas mal de poissons. Le gilet de sauvetage est cependant obligatoire et les gardes du parc veillent.
On rentre, je vais au restau et je prend un filet de poisson. On me facture le verre d’eau. Je rajoute un pourboire mais je n’aurais pas du. (au Mexique on ajoute 10% pour compléter le salaire du serveur qui a un demi salaire). Je paie 240 pesos.
Punta Mita encore plus que Puerto Vallarta, c’est blindé de touristes et tout est au même prix que les USA. Je passe devant une agence immobilière, les maisons vont de 1 millions à 12 millions d’euros sur la côte.
Je prend le bus de retour 2h et 36 pesos. Je descend un peu avant la gare routière et prend le prochain bus pour 5 pesos.
La route pour aller et revenir de punta mita est en mauvais état. Pour ne rien ajouter, les conducteurs sont violents sur l’embrayage et il n’y a pas d’arrêt de bus : chacun monte et descend quand il veut sur le trajet. Le conducteur s’arrête donc tous les 100m à certains endroits pour prendre des gens.
Je vais aux toilettes me rince comme je peux. Je prend le bus 7h et 1100 pesos pour Mazatlán à 21h. Il arrive à 4h du matin. Je me réveille à 5h et ne comprend pas, on est pas encore à Mazatlán. Bon, avec l’orage, le bus a du prendre du retard. Je ne dors pas très bien.
Bilan : 940 pesos + le bus 1100 pesos soit 2050 pesos = 82€