Le voyage de Marty, Real de Catorce #jour24

Réveil, je discute avec Paola et un gars du camping à côté, on échange nos astuces sur téléphone : applications de rando et de voyage. Je découvre wikiloc : 10€ l’année pour des miliers de traces GPS sur divers chemins. C’est utile ici sachant que les chemins ne sont pas sur les cartes ou qu’il n’y a juste pas de chemin. J’en avais utilisé une similaire à Guanajuato : All Trails, mais celle ci est meilleure.

Je pars et recroise les Huichols qui vendent de l’art de leur culture. Je discute un peu avec eux. Il vivent à Mexico et vendent leur art dans la rue. Ils sont venus ici quelques jours. Ils me réinvitent a manger du peyotl avec eux demain.

Il y a des boutiques d’art Huichols dans la rue. Tout est très coloré. Je comprendrais plus tard que c’est une conséquence des effets du peyotl.

Je me prend 2 burritos et une gordita au chocolat ainsi qu’une barre de noix de coco et une bouteille d’eau pour la rando. Je regarde sur wikiloc et choisi une trace GPS d’une rando de 17kms et 6h.

En partant je croise 3 personnes en train de manger du cactus, l’une d’elle m’arrête et me dit de goûter. Ultra sympa. Les boules de couleurs sur les cactus se mangent et sont gorgées d’eau. Je croise un autre couple. On discute et on voit une mine fermée. L’homme boit sa bière (ils ont toujours une bière à la main ici). Quand il la finis. Il l’écrase par terre et l’abandonne ici. Les Mexicains n’en ont rien à foutre des déchets.

Je pars seul dans les montagnes désertiques. C’est ultra reposant il n’y a ABSOLUMENT AUCUN bruit. Je croise des chevaux en « liberté » mais ils fuient des que je suis à moins de 50m d’eux. Ayant croisé le regard de ceux des « guides » ils ont clairement peur de l’humain et son clairement réduit à être juste des montures à touristes.

Je réfléchis un peu en marchant. Les mexicains vivent vraiment à l’instant T. L’instant T-1 n’existe plus et T+1 pas encore. C’est cela pour le meilleur comme pour le pire. Ils vivent chaque instant avec plaisir, mais n’isolent pas leur maison de la clim, jettent leurs poubelles sur la route, ne travaillent pas plus que nécessaire au jour le jour. Beaucoup n’ont pas l’ambition de construire quelque chose mais plutôt de juste rester dans la masse sans rien qui ne dépasse. Ils ont une vie bien plus simple sans pression. Assez opposé de l’Europe ou tout nous met la pression de construire quelque chose de grand, de penser au futur tout le temps.

Je poursuit mon chemin. La trace GPS coupe à travers le désert, je la suis. La partie en travers est assez rude mais ça va. Je m’érafle avec une agave. On voit bien les feuilles mais les pointes sont noires et dépassent de 3-4cms.

J’arrive en haut du cerro grande a 3200m. La vue est sympa mais entrecoupée de verdure. Je croise des cercles de cailloux avec un autre cercle plus petit au milieu. Des pièges à rêve et des carré coloré. Un homme que je croise me dit que les Huichols viennent ici manger du peyotl et faire des cérémonies.

Je prend le chemin de la descente. Le temps est passé super vite. Je croise une première mine, juste un trou, puis vais au « pueblo fantasmas ».

La mine et les bâtiments sont assez impressionnants. Je termine ma boucle rapidement pour rentrer avant le coucher du soleil.

Je mange 2 tacos et une quesadilla et vais me coucher. Avant cela je regarde un peu les étoiles, elles sont magnifiques. On peut voir la voie lactée.

Les nuits sont fraîches ici (7°C) et je suis bien content d’avoir mon équipement de froid avec moi !

Bilan : 170 pesos soit 7€