Lundi 13 décembre : on se lève vers 7h, comme d’hab. Après un ptit dej à base de beurre de cacahuète et de confiture, je pars pour la gare routière : je dois aller dans le nord pour ma semaine de « travail ». Le matin en semaine, la gare routière de Port-Louis est très impressionnante. Des dizaines de bus antiques manœuvrent en même temps dans une cacophonie de klaxon, de vieux diesels et de vendeurs de rue. C’est très chaotique, j’aime beaucoup. Moi je prends le bus express pour Grand-Baie puis un taxi informel entre Grand-Baie et Péreybère. Les taxis informels, c’est juste des mecs en voiture qui font le même trajet toute la journée et qui prennent un max de monde en route. Le prix est le même que le bus, c’est-à-dire pas cher du tout.
J’arrive un peu avant midi, j’achète 2 rôtis à un vieux qui les vend derrière sa mobilette. Les rôtis, c’est des galettes de blé enroulées avec de la sauce épicée dedans pour donner du goût. Après les avoir goulûment avalé, j’enfourche mon vélo direction travail. Mon travail, c’est d’aider des enfants avec leurs devoirs, de 13h à 16h tous les jours de la semaine. C’est facile, les enfants sont sympas et en plus j’ai l’impression de servir à quelque chose. Je fais 8km en vtt pour y aller. Ça prend 20 minutes, mais le soleil est terrible. J’arrive toujours trempé de sueur. À 16h, retour. Le soleil est moins fort et je peux aller me baigner à la plage pour profiter de la fin de journée. Le temps de me faire un peu à manger et la nuit tombe vers 19h. Après je passe souvent ma soirée à travailler sur mon pc. J’ai plusieurs projets de podcasts en ce moment et ça demande beaucoup de temps.
Mardi 14 décembre : à peu près comme lundi. Je profite de mes journées courtes et me complais dans la torpeur assomante de l’été Mauricien.
Mercredi 15 décembre : dernier jour de travail, la famille qui m’emploi part en vacances en avance. Je reçois ma paie d’environ 450€. Ça fait une bonne liasse de billets de 1000Rs, je me sens riche.
Jeudi 16 décembre : le matin je rentre à Port-Louis. Anna a un jour de congé et on veut faire une rando. À midi on est toujours pas parti : on a la vie devant nous après tout, pourquoi se presser ? Enfin on part et on s’arrête à 20 mètres, au Naffy snack, pour manger. La devise de l’établissement est « le goût et la quantité à vous couper le souffle ». Ils servent surtout du Briani. On a le choix entre une demi portion ou une portion complère. La demi portion permet de beaucoup trop manger. La portion complète permet de nourrir l’Afrique pendant une semaine.
Je suis fier de moi, j’ai réussi à finir ma demi portion. C’est comme si on faisait un câlin à mon estomac. Je suis si rempli, je me sens enfin complet.
Enfin, on commence à marcher vers 14h30. On fait une très belle rando qui fait tout le tour de la montagne Pieter Both. Au final, environ 20km et 1000m d+. Mais il fait chaud et humide aujourd’hui, et pas un brin de vent. Dans les montées, la sueur nous pique les yeux. J’observe ma peau pour voir si mes glandes sudoripares surentraînées peuvent faire jaillir des petits geysers de ma peau. En fait non.
On finit la journée en campant sur le pouce, après une grosse après midi de marche.
[ngg src= »galleries » ids= »1″ display= »basic_thumbnail » thumbnail_crop= »0″]Vendredi 17 décembre : je comate presque toute la journée. Il fait tellement chaud à Port-Louis. Si je ne suis pas dans l’axe d’un ventilateur, je suis trempé de sueur en 10 minutes. Je dois boire tout le temps mais l’eau a un goût dégueulasse. Heureusement que le thé existe. J’arrive quand même à bouger mon cul pour faire des courses et étendre le linge. Anna bosse 10h par jour, je dois au moins faire les courses.
Samedi 18 décembre : je me lève à 5h30. J’ai rendez-vous pour faire du vélo avec Thierry. C’est un pote créole qui fait des compétitions de VTT. C’est un vrai sportif, je me dis que je vais en chier.
11h30 : fin du tour (~70km). J’en ai bien chié. En plus d’avoir mal aux jambes, j’ai tellement chaud que ça me fout la gerbe. Mais c’était quand même un super tour et ça permet de découvrir des zones de l’île beaucoup moins fréquentées et magnifiques.
En rentrant, profitant d’un moment de faiblesse, je lance une partie de civ V. Grossière erreur du joueur français…