Maurice #33 : Le début du roadtrip pluvieux

Avec Anna, on était un peu frustrés de la difficulté d’explorer le sud et l’est de l’île. C’est pas si loin de chez nous, mais il faut entre 2 et 3 heures de bus pour s’y rendre et nous n’avons pas de logement sur place. Donc impossible d’y aller tôt le matin et impossible d’y rester le soir. Les bus tournent en gros entre 5h et 19h ici. Nous avons donc décidé de louer une voiture pour un long week end de 5 jours. Youpi !

Mercredi 30 mars. On arrive proche de ce qui semble être le lieux de rendez vous. En fait, c’est un peu flou. Les loueurs de voiture de Port-Louis n’avaient rien à me proposer alors j’ai trouver une petite annonce qui avait l’air honnête (notez le mot) sur facebook. J’ai eu le mec au tel, ça a l’air d’être à la rache mais rien de particulièrement louche jusque-là. Il nous a donné une adresse un peu floue, mais c’est assez précis pour qu’on s’y rende et je lui ai payé 2000 roupies d’avances (40€), la moitié du prix total. Sauf que. Le mec ne répond pas au tel. On se dit que c’est une feignasse et qu’il n’est pas réveillé, on attend 2h (ouais on apprend la patience dans les îles). Toujours rien : on s’est juste fait baisés. 10 jours plus tard, le mec ne répond toujours pas au téléphone, il est fort.

On est un peu dégoûté mais tant pis, on va pas se laisser prendre notre week end de rêve pour 40 balles. Alors le miracle se produit : je trouve un loueur de voiture sur maps dans la même ville et en 30 minutes on repart avec les clés de notre superbe toyota. La location ici c’est 20€ par jours pour des petites voitures comme celle-ci

Notre bolide.

La pluie commence à tomber mais rien n’entame notre joie : nous sommes libres ! plus besoin de stresser pour prendre le dernier bus, plus besoin de subir les trajets interminables à 20km/h de moyenne dans le brouhaha et la fumée noir des bus antiques : on fait ce qu’on veut.

Et d’ailleurs, on commence par s’arrêter à Cascavel, un tout petit village, pour y manger un coup dans un bouiboui local. J’aime bien les petits villages comme ça, les gens sont toujours étonnés de voir des touristes s’intéresser à des endroits si banals (banaux ?) pour eux. On mange, on prend des bonbons et on va vers la cascade de Beau-Songes. Après quelques galères, on y arrive. Et ça crache pas mal ! En fait, la pluie qu’on vient de se prendre était quand même assez violente et le petit court d’eau déborde un peu de son lit. Ca glisse mais c’est chouette à voir.

Y’avait pas de crabes, mais au moins y’avait un petit panorama

Après quelques pérégrinations, on décide de se tenir au plan et de passer la nuit au Morne Brabant. C’est une zone qu’on connait bien maintenant, mais j’aimerais y passer la nuit pour essayer de choper des gros crabes et de les bouffer, voire d’essayer de pêcher quelque chose avec ma ligne.

MAIS ! La pluie reprend et le vent est très fort. Les crabes restent bien au chaud dans leur trou. Le vent est tellement fort qu’on n’ose pas sortir la tente. Alors on s’endort dans la voiture.

J’ai pas passé une super nuit.

Jeudi matin, on reprend très tôt. C’est vraiment génial de voir le pays tôt le matin. On se rend à Chamarel. Pour moi, Chamarel c’est un peu comme les hauts à la Réunion, c’est un village d’où la mer n’est pas visible. Il y a juste de la forêt et des champs de canne dans les pentes, c’est magnifique. C’est une ville connue pour sa concentration de Rasta et c’est pas étonnant quand on voit l’importance de la forêt. En plus, avec la pluie de la veille, tout est trempé, ça fait bien forêt tropicale. On grimpe le Piton Canot, qui nous offre une super vue.

La vue depuis le sommet du Piton Canot

On continue notre périple en passant à plaine Champagne. C’est le plateau le plus haut de l’île et le climat y est beaucoup plus frais et humide qu’ailleurs. En passant, on remarque des petites boules rouges sur les petits arbres qui bordent la route : ce sont des goyaves de Chine (en fait, ça vient d’Amérique du Sud. Marty t’en a déjà vu ?). On s’arrête pour en ramasser : c’est super bon ! Je dirais que ça a un goût acide et sucré, quelque part entre la fraise et la prune. On en mange jusqu’à en avoir mal aux dents. Vue la quantité et la qualité des fruits, ça me donne des idées évidentes de confitures.

Les fameuses goyaves de Chine

On continue et on redescend du plateau pour arriver à Chamouny. Pas moyen de trouver en ligne une explication sur l’étymologie de la ville. Tant pis. Sinon, ya pas grand-chose à voir sur place, si ce n’est une cascade, encore une fois. Elle est toujours un peu gonflée par les pluies de la veille, mais sans plus. Par contre, les moustiques sont de sortie !

La jungle Chamouniarde

Après ça, on est passé par Baie du cap. Ya rien d’intéressant à Baie du cap, si ce n’est le cap duquel on voit la rivière du même nom, la rivière du Cap, se jeter dans l’océan. Ca fait de jolies photos

Enfin, on a rendez-vous avec une ancienne collègue d’Anna, Asheeta, qui veut nous amener à la cascade Rioux, une cascade beaucoup moins connue parce que difficile d’accès. Vous l’aurez compris, ici ya beauuucoup de cascades. Impossible de savoir vraiment combien, mais certaines sont très connues et très populaires. Mais ce ne sont pas forcément les plus impressionnantes qui sont les plus connues et l’île est pleine de cascades magnifiques qui sont seulement à la portée de quelques initiés.

On se fait balader dans les genres de champs plus ou moins abandonnés. Asheeta est passionnée de cascade et passe énormément de temps à faire des stories d’elle dans des cascades. L’avantage c’est que c’est elle qui a géré les photos ce soir là.

Comme des poissons dans l’eau

Enfin, on est allé dormir à la Cambuse, une plage magnifique et bien aménagée mais dont l’accès étrange empêche la sur-fréquentation. Le rasta qui garde les chiottes la nuit est très sympa. Globalement depuis le début du voyage, on a pas beaucoup vu le soleil. La pluie est toujours proche et le vent est plutôt fort. Pour autant on profite bien de l’absence de chaleur infernale. Mais ça allait empirer…

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