Le voyage de Marty, Route de la mort #jour241

Petit dej. Oula. Jsp ce que j’ai mangé, j’avais complètement oublié (et eu la flemme on va pas se mentir) d’écrire ces articles 😭😭😭 je suis actuellement à Huaraz au Pérou, ça fait un moment… Bref, je prend la route, fait le plein et roule pour Mocoa.

La route est super sympa et pleine de montagnes super vertes. Je sens cependant que la moto perd un peu en puissance et j’entend surtout un cliquetis anormal. Bordel de merde, c’est pas possible… Ma destination finale c’est Pasto et la ville est plus grande, j’irai chez le mécano la bas, c’est mieux. Enfin.. Si je ne tombe pas en panne sur la route entre Mocoa et Pasto… Route de montagne, enfin, piste de montagne, perdue au milieu de rien, qui traverse la cordillère. Son nom ? Le trampoline de la mort. Bon, faut bien tenter des trucs dans la vie, VAMOS !

A Mocoa je peux enfin retirer des sous, j’en profite pour faire une pause et manger dans une cantine ou ils m’arnaquent en me faisant payer 20 000 au lieu de 12 000 pcq soit disant c’était pas le plat du jour blablabla jsp quoi. Je donne les reste directement dans l’assiette devant la porte aux chiens errants. Rien à foutre.

Je démarre la piste, elle est super sympa, je m’amuse bien. Je ne roule pas vite mais vu l’état de la route c’est normal. Je monte dans la montagne et dans les nuages. Sur cette piste en terre et parfois graviers, à flan de montagne, d’un côté la roche, de l’autre le vide, parfois avec des barrières de sécurité, parfois en bon état parfois effondrées, j’avance. Sûrement vers les 30/40km/h, mais pour une route dans cet état, avec de tels virages et avec une pente pareille, difficile de faire mieux. Je passe les virages, les chutes d’eau, je croise des motos, des 4*4, et viens mon premier camion. J’avance et lui aussi, je serre à ma droite, je pensais que ça passait bien mais la route se rétrécie, il n’est pas vraiment serré à sa droite et ne freine pas, ça passe je pense, ça passe… EN FAIT CA PASSE PAS BORDEL, FREEEEEINE ! Le mec continue, rien à foutre, le début du camion j’ai pile la place de passer (à 10cm près hein) mais après non ! Aux 2 derniers mètres ça ne passe carrément pas ! Bordel ! Je me ressert, pose le pied droit sur la falaise pour ne pas tomber, la moto se met un peu dans le talus, je perd l’équilibre, donne un coup d’accélérateur qui envoi du gravier sur la montagne et tourne le guidon en même temps pour le faire passer car il ne passe pas droit à la fin du camion, ré-accélère, titube de nouveau puis retrouve l’équilibre. Putain, c’était moins une. C’est passé mais clairement pas bien ! J’ai compris la leçon, la prochaine fois je m’arrête et laisse passer ! Franchement il m’a fait flipper.

Bon, le reste de la route se passe sans encombre, tout niquel. Je m’arrête quand je vois des camions, pas envie de terminer sous leurs roues. J’arrive dans une grande plaine en haut des montagnes. Je sens qu’il faut que je m’arrête pour laisser refroidir la moto mais je fait pousser un peu plus et traverse la plaine. Arrivé de l’autre côté, il faut encore monter pour descendre de l’autre côté de la dernière montagne. En montée la moto n’avance plus et le bruit est fort. Okay, j’ai compris, je m’arrête. Franchement c’est la merde, il fait bientôt nuit et la moto n’avance plus. Enfin, c’est une impression. En réalité, entre la cylindrée de la moto qui est faible, l’altitude et la pente, difficile de savoir quelle partie joue quel rôle. Enfin, elle avance quand même moins qu’avant quoi.

Je me pose au bord de la route, regarde mon téléphone, une fille sur Couchsurfing me dit qu’elle me reçoit ce soir. Qu’elle n’est pas chez elle actuellement mais qu’elle rentre de chez sa famille (on est dimanche je crois) et qu’elle pourra me recevoir ce soir. Ça me gêne un peu mais elle insiste et à priori elle préfère rentrer ce soir en mode tranquille que demain matin tôt avant le travail. J’attend sur le bord de la route et regarde les voitures et moto passer, vraiment au ralenti. Il fait froid, ça caille et je suis encore mouillé d’une pluie sur la route. Je suis donc là comme un clampin à grelotte de froid sur le bord de la route alors que le soleil est caché et qu’il commence à faire bien nuit. Je met la lumière de mon portable pour que les gens me voient et ne me rentre pas dedans. Je trouve dans ma poche le reste d’un paquet de clope qui doit dater de Carthagène, jsp trop ce qu’il fait là. Ha si, au lieu de fumer des joints en regardant le coucher de soleil j’avais acheté un paquet de 10, j’ai du en fumer 3 et en donner 3. Il en reste 4. À défaut de coucher de soleil ça fera passer le temps et le froid. Je reste là une heure avant de repartir, je ne sais pas comment ça va se passer, si la moto va être bien… Je repart donc de nuit et il me reste 50kms, soit 1h30 de route.

Je démarre et ça le fait, la moto marche pas super mais ça va. La route monte vraiment beaucoup en même temps. Une fois en haut c’est la redescente, je me met le plus possible en roue libre pour économiser ce que je peux. J’arrive enfin à Pasto chez la fille, Carolina.

Je rentre la moto devant sa maison de ville et prend une douche chaude qui me fait vraiment du bien. On mange ce qui traîne, c’est a dire des arepas avec du beurre et des œufs, un petit dej quoi. Elle est cool on s’entend bien. Je lui raconte mon histoire, elle a un amis qui s’y connais pas mal en moto, il m’aidera demain. J’ai vu qu’il y a avait un atelier AKT, parfait, j’irais voir demain matin. On discute bien, elle est prof à l’université, en nutrition ou qqch comme ça, je ne sais plus.

Bilan : 61 000 pesos soit 14,5€

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