CCCP #03 : premier jour

Mercredi 31 mai

Depart 11h30 après le p’tit déj dans l’hostel et quelques préparatifs (repartir les sacoches, faire des courses, etc.). On galère à trouver un automate pour tirer de l’argent, on aurait pu en prendre plus à Douchambé. Mais bon d’un autre côté ça ne m’inquiète pas parce qu’on a des dollars et pas mal d’euros en plus. On va pas se trouver dans le caca de sitôt.

Khorog, petite ville de 30 000 âmes, qu’on a pas vraiment visité

Après un aller retour pour prendre de l’essence (on a un réchaud à essence c’est fascinant), on part pour de bon pour le couloir du Wakhan !

Premiers pas dans le Pamir

En pédalant jusqu’à 18h, on fait presque 70km. C’est pas dégueu pour une demi journée. La piste est correcte, parfois asphaltée. Il y a pas mal de militaires dans de petites bases bricolées sur le bord de la route. Ils ont des uniformes kaki et des kalachnikovs. La plupart sont très jeunes et on l’air de bien se faire chier. On passe deux checkpoints avec présentation des passeports. Les militaires sont sympas et ça se passe très bien.

Une carcasse de vroumvroum militaire

Quand on traverse les villages, les enfants nous courent après, poussent les vélos, nous tapent dans la main, nous crient « hello! ». Il y a aussi les adultes, souvent occuper à refaire un muret, à bouger un petit troupeau de chèvres/moutons ou à gérer les canaux d’irrigation avec une pelle (j’y reviendrai, c’est génial). Les villages sont très vivants, c’est agréable. Il y a beaucoup d’arbres aussi, surtout des peupliers bien droits et des saules taillés en têtard. Les arbres sont serrés et bien entretenus, comme tous le reste des villages.

Les villages sont construits dans les cônes de déjection des torrents, côté Afghan comme côté Tadjik.

On est un peu fascinés par l’Afghanistan. Ici, la vallée est très étroite et on est souvent à un jet de pierre de l’Afghanistan. Ça nous fascine un peu d’être si proche de ce pays interdit. On observe les gens et les maisons de l’autre côté. Finalement ça ne change pas tellement du notre : il y a une piste, il y a des maisons et des écoles, et même des enfants qui jouent au foot. Et puis des drapeaux talibans.

Vers 18h, on trouve un coin pour bivouaquer, pas loin de la rivière (donc pas loin de l’Afghanistan, c’est important pour la suite). On s’installe, et puis vers la fin du repas, vers 19h, des militaires viennent nous voir. Il nous observent longtemps sans dire grand chose, sans montrer beaucoup d’intérêt non plus. On fais la vaisselle, je graisse mon vélo, et puis au moment d’aller se coucher, ils commencent à nous saouler. En tant que préposé à la discussion non anglophone, j’essaie de comprendre ce qu’ils veulent. En gros, la frontière est dangereuse et en tant que fonctionnaires zélés, ils ne peuvent pas nous laisser dormir là. Évidemment, ça nous fait chier et on ne pense pas que le talibans vont traverser cette rivière étroite mais ultra puissante. Bref, on va se coucher en discutant un peu et ça marche : les bidasses s’en vont. Une heure plus tard, alors que le camps dort, une autre patrouille vient nous réveiller, pour le même résultat.

Lada da sur mon bidet

En ajoutant le bruit de la rivière, la première nuit sous la tente et cette histoire de militaires, tout me monde est d’accord pour dire qu’on a passé une très mauvaise nuit.

Total distance: 60.04 km
Max elevation: 2336 m
Min elevation: 2049 m
Total climbing: 777 m
Total descent: -549 m
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Un commentaire

  1. Virginie Guer

    Moi, en tant que fille, je ne dormirais pas une seule nuit à proximité des talibans, en plus, pas certaine que mon mari payerait, si besoin, une rançon… Soyez prudents quand même, A+

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