Le voyage de Marty, Road to Ayacucho #jour326

Je pars sans trop tarder, j’ai pas mal de route qui m’attend aujourd’hui. Destination Ayacucho. Cela va être une journée assez simple mais tellement belle, pendant laquelle je vais passer par majoritairement des routes en terres dans la pampa, dans des canyons, entre les montagnes. J’en garde un excellent souvenir de voyage, c’était une journée superbe.

Un sentiment de liberté et de grands espaces époustouflant. Il fait beau et la température est niquel, il doit faire 20-25°C. Je suis hyper bien.

Alors que j’arrive presque à Ayacucho, je fais une pause dans un garage pour graisser la chaine. Le mec essaie de me vendre une bombonne d’huile pour chaine pour 10€ sans trop me laisser le choix : Il me dit qu’il va me mettre ca, et aussitôt l’applique sur la chaine puis me demande de payer pour la bombonne. Je refuse.

Quelques centaines de mètres plus loin je vois un attroupement de gens (20 personnes avec des enfants) dans un petit champs, qui boivent un coup. Il y a aussi 2-3 vaches avec des boucles d’oreille. Curieux, je m’arrête et vais discuter. On me donne de la boisson locale, une espèce de chicha artisanale. Je le bois mais c’est pas fou. Ici on est fin Juillet et pour que la saison à venir soit bonne et les animaux en bonne santé, les paysans mettent des boucles d’oreilles aux vaches pour se faire apprécier des dieux. C’est sympa et bonne ambiance, c’est un peu le rassemblement des copains et des voisins dans la joie et la bonne humeur.

Avec cette pause j’arrive un peu plus tard que prévu et roule une demie heure de nuit. Au milieu de la route, j’entend un « POF ». La poignée d’embrayage ne répond plus. Je m’arrête sur le bord de la route et diagnostique : le câble s’est cassé. Il est donc devenu compliqué de passer les vitesses sans embrayage … Je ne suis plus très loin et je suis à l’entrée d’Ayacucho, je devrais réussir à rentrer en passant les vitesses à la volée !

Le démarrage est un peu cahotant vu que je suis obligé de démarrer en 1ère mais ca le fait. Une fois sur la route, quand ca roule c’est bon. Quand ca ralentit et qu’il faut repasser en 1ère par contre c’est pas évident. J’arrive à m’en sortir sans m’arrêter quand je vois un garage de tuk-tuk sur le coté de la route, ni une ni deux je m’arrête. J’achète un câble de tuk-tuk et le mécano le monte sur la moto. Problème réglé. En fait ce sont de vulgaires câbles de vélo, rien de bien compliqué, mais c’est aussi pour ca que ca casse facilement. Je termine ma journée pour arriver à Ayacucho (2750m), on passera sur les mecs qui coupent la route et les ralentisseurs beaucoup trop hauts pour être sécuritaires.

J’atteins la place centrale et tombe sur un motard péruvien qui voyage aussi. Il me voit et vient me parler pendant que je cherche ma route. On sympathise et Luis me dit qu’il a un ami dans la ville qui pourra me faire la révision de la moto pour pas cher et un autre qui habite dans la prochaine ville sur ma route, Andahuaylas, qui pourra très certainement m’héberger. Incroyable ! Je garde précieusement son numéro. Malheureusement il s’en va demain matin tôt pour la jungle péruvienne, on ne se reverra pas. Super bonne vibe cependant.

J’arrive et retrouve Jaime (le gars de Couchsurfing) dans un bar tranquille avec deux amies à lui, je prend une bière et de quoi grignoter. On discute un peu puis on va chez lui tout les deux. Je pose mes affaires et me pose 30min avant de ressortir en ville. On est un soir de semaine du coup la boite dans laquelle il m’emmène est pas hyper dynamique, mais c’est sympa en vrai. Je discute un peu avec lui : il a 1 an de moins que moi et fait ses études. Son père possède un magasin de chapeaux en ville. Ses parents sont séparés et il habite avec son père.

On rentre et je vais me coucher dans mon sac de couchage plutôt que sous la montagne de couvertures trop lourdes. L’eau de la douche est froide, c’est dur là, mais bon.

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