On se réveille tranquilou avec les 2 autres comparses. Javier est parti faire un tour. On traîne, on discute, on s’apprend les pires palabres de français et d’espagnol. Je fais du chocolat chaud avec ce qu’il reste du chocolat d’hier et on chourre un pain dans la panière.
Javier rentre et chacun rentre chez soit. Je vais en ville, Sergio et Timothé ont « des devoirs ». Miskine. Ils sont en école d’ingénieur, en génie civil. Le seum, à RIEN d’avoir une spécialité intéressante, genre la mécanique. Les pauvres.
Je vais en ville et au marché où il y a à manger. Je me prend une tlayuda. C’est une grande tortilla avec de la crème de haricot, du fromage, de l’avocat, du chorizo et de la salade. Franchement c’est pas mal ! Je paie 120 pesos avec un verre de Jamaica.
Ça me suffira pour la journée. Je traîne, je fou rien, je suis fatigué. Je ne me souviens pas vraiment de ce que j’ai fait ce jour là mais pas grand chose.
Le soir on se retrouve avec Sergio, Timothé et Javier. Aie aie aie, c’est reparti. On retrouve Sergio et Timothé au Malta, on se prend une bière qu’on rush puis on décale au Lola. Le Lola c’est la boîte tendance de la ville, là où les gens aiment bien s’afficher genre « ouai j’étais au Lola ouaieeeeeinh c’est bieeeeeen » bref, ça pète un peu plus haut que son cul. Javier n’aime pas trop, moi non plus mais c’est cool je découvre. Le videur ne veut pas laisser entrer Javier car il porte un survêtement. Pas un jogging hein, un survêtement, genre franchement ça passe crème. Mais juste le videur à décidé de casser les couilles et surtout se faire 200 pesos. Soit disant une question de niveau du club. Et mes fesses c’est du poulet braisé aussi.
Bref, on finit par entrer. À l’intérieur, des gens qui font un peu les malins (bon, assez prévisible) des gens de 35 ans qui sont là juste pour dire d’être là et montrer leur veste Tommy Hilfiger à 150 balles. Un mec reconnaît Javier et lui propose un poste « très bien payé » au gouvernement. Il peut « très bien le placer, je suis très bien placé moi aussi ». Bienvenu au Mexique. Ici la corruption et l’entre soit est partout et à tous les niveaux c’est institutionnel (cf le videur 😂).
Bref, on prend deux bouteilles de rhum Bacardi. J’aime pas ça mais tant pis, on fera avec ce qu’on à, je charge les verres à balles ça passera plus vite. Le moit’ moit’ c’est pas bon mais c’est plus rapide haha !
On sort, Timothé part avec des potes à lui et on se retrouve à 3. On prend des tortas. Les tortas de 4h du mat’. C’est un peu comme le kebab de guillotière mais en meilleur. Franchement, c’était la meilleure tortas que j’ai mangé. Sûrement aussi du à mon état d’ébriété avancé.
On va au magasin avec Sergio et je prend une bouteille de Tequilla avec une bouteille de soda. 320 pesos. On va chez une pote à lui.
Quand on arrive c’est la fin de la soirée, deux mecs dorment sur le canap et ils sont trois à discuter dans le salon. On va pisser dans le jardin avec Sergio, et là il me dit qu’on est dans la maison d’un narcos. Je tourne la tête : une caméra me souri. À bas niquel ça!
Les parents de la fille ne sont pas là cette semaine. Chill. Le tableau du dernier repas de jésus qui trône dans la salle à manger d’un mec qui fait partie d’un réseau de trafic de drogue ça me fait bien rire tiens !
J’apprend plus tard que Narcos c’est genre… Ça peut être un métier comme un autre en fait. C’est tellement bien organisé la bas que c’est une vraie entreprise. Genre t’y rentre avec ton CV et t’y fait ta vie. Le mec bosse peut être dans la logistique et ne touche pas directement à la drogue. En fait les trafiquants sont les mexicains les plus rigoureux, ceux qui font leur travail le plus proprement. C’est quand même fou ahah ! Faudrait peut être foutre l’un d’eux au gouvernement pour redresser ce pays où chacun fait son taff à l’arrache 😂
Ceci dit, je ne sais plus trop ce qu’il se passe à cette heure, on boit de la tequila et de la vodka épicée à la bouteille. On doit sûrement avoir des discussions hautement philosophiques.
On rentre avec Javier et on se couche.
Bilan : 850 pesos soit 34€