Le voyage de Marty, Volcán Pacaya #jour107

Je fais mon sac au plus léger, déjeune avec Gabrielle et Doris et part pour le Volcan Pacaya. Je voulais à la base aller dans la réserve naturelle « El biotopo del Quetzal » mais après en avoir vu les commentaires j’ai regardé autre chose. C’est juste un chemin de 4kms et les chances de voir un quetzal à cette saison sont très faibles. C’est plutôt vers mars, lorsque son fruit préféré pousse et que c’est la période de reproduction qu’on peut en voir.

Je descend en ville, enfin sur le bord pour prendre le bus. Un balayeur me dit de plutôt passer par la gare centrale puis Escuintla et remonter. En gros faire 65kms au lieu de 35. Bon après le temps théorique est pas si loin… Je ne sais pas quoi faire. Pour passer par là route la plus directe il faut que je marche 30 minutes. Le gars me dit que c’est dangereux je peux me faire voler et tout. Je lui montre la route directe, il ne l’a connaissait pas, il me dit que ca doit être une mauvaise route. Ouai il en sait rien quoi. Bon. Je fais fis de ses recommandation et par en marchant. En fait c’est un axe avec beaucoup de voitures, on passe même à un moment en ville, absolument aucune chance de se faire voler ici. Alors qu’il ne devait pas y avoir de bus, j’en prend un pour Santa María.

À Santa María c’est jour de marché. Ici aucun touristes, ni dans le bus d’ailleurs, et des fruits et légumes partout. C’est animé, c’est coloré, c’est le Guatemala. Il n’y a pas de bus pour Palin avant 15h je fais donc du stop. La deuxième voiture qui passe s’arrête et je me retrouve à deux sur le siège de devant avec un mec bière à la main.

On discute bien. Je comprend au final que la voiture est un taxi, c’est pour ca qu’elle était pleine. Le gars bourré m’a pris pcq il y a 3 heures de marche, il a voulu m’aider et il avait envie de parler aussi je pense. On prend une photo ensemble car il veut la montrer à sa femme qui « ne le croira jamais s’il dit qu’il a rencontré un touriste français ». Au final la course coûte 50 qtz pour lui. Je ne vais pas me laisser inviter quand même. Je n’ai pas de monnaie, je paie pour nous deux et voilà. 50qtz soit 5€50.

À Palin je prend un chicken puis refait du stop. À une pseudo entrée du volcan on me demande de payer l’entrée et on insiste pour que je prenne un guide parceque « beaucoup de gens se sont perdus ». Quelle bandes de mytho. Me guide c’est 200qtz en plus. C’est des fous. Je paie l’entrée et je dis au guide de monter le volcan si ca lui chante mais sans moi.

Je refais du stop et un mec qui me dit qu’ils forcent à prendre un guide et payer mais qu’il n’y a pas besoin et qu’ils abusent. Même lui ne les aime pas. Il part en stop en moto, je prendrai la voiture d’après. Je suis dans la benne arrière avec un monsieur et la nourriture pour 200 personnes : c’est la fête au village de Calderas et la nourriture est ici dans les marmites. Ils me proposent de me déposer à l’entrée principale, je vois les pseudo guides avec leurs chevaux. J’avais lu qu’ils forcent pour qu’on monte en cheval pour 200qtz/personne alors que c’est inutile. Moins je les vois mieux je me porte : je vais passer par l’autre chemin. Le chemin du village de San Francisco est moins long, plus sympa puisque dans la forêt et non la poussière et bien plus tranquille. Juste un mec à l’entrée pour vérifier mon ticket.

Je marche, passe par un chemin soit disant privé. C’est une réserve naturelle, ils n’ont pas le droit de privatiser. Ça me gave ça. Si je me fais chopper on s’expliquera. En attendant ils peuvent aller se faire voir. D’autant que le chemin existe et est sur les cartes. C’est juste une question de vieux cons qui veulent chacun son terrain et pas qu’on y touche. Un autre chemin suis les barbelés de l’autre côté, c’est débile.

Je devais ne pas transpirer à cause du tatouage, le pacaya faisant que 400m de D+ je me suis dit tranquille ! Le problème c’est que le climat est super chaud et humide… Je transpire donc un peu… Je m’en veux parceque je vois de l’encre autour du tatouage, comme s’il avait dégorgé. Bon au final en regardant de plus prêt c’est d’hier pour la grande majorité et ce qui est liquide c’est vraiment pas grand chose. Bon ça va. J’arrive sur un premier « pic », le cerró Chino et fait une pause, je suis dans le nuage.

Je parle un peu avec un gars et les nuages s’en vont, le paysage apparaît. Le volcan est impressionnant avec ses coulées de lave, on dirait une pieuvre. Le gars et son père vont camper ici. Ils viennent une fois par an et campent en faisant du feu. Trop cool !

Je continue mon chemin, croise des chevaux en liberté et arrive face à une barrière de barbelés et piquets en bois. J’escalade et passe. Un panneau indique qu’à partir d’ici c’est chacun sa responsabilité. Je plante ma tente et hésite à monter au sommet. C’est un volcán actif quand même… Je vais voir cette nuit à quel point il est actif et j’irais peut être demain. Je mange devant le coucher de soleil sur la mer de nuages. Il est moins impressionant que d’habitude et je commence à énergie à voir l’habitude, j’ai du mal à rester posé devant haha ! C’est fou, alors qu’il est superbe, j’en ai jamais vu comme ca en France haha mais à force d’en voir des encore plus beaux tous les 2 jours on s’en lasserai presque.

Un groupe de 28 personnes avec des guides passent également les barbelés. Ils ne font que passer, ca va, je vais camper tranquille. Il y a un autre groupe aussi, 3 mecs, qui campent pas loin avec un feu. Je les rejoins et on passe la soirée ensemble.

Ils s’appellent Francisco, Lionel et Alejandro. Ils ont 19/23/26 ans. Ils sont venu pour camper cette nuit, ils aiment bien voir du pays ensemble en mode débrouille. Ils me montrent les coucher de soleil de chez eux, depuis leur fenêtre, ils sont magnifique haha. Ils me font goûter le quetzalteca, l’alcool national dont j’avais acheté une fiole à la Jamaica. Ceux la sont à l’orange ou au citron. Ils me demandent si c’est bon, enthousiastes, dans les deux cas pas bon haha, je leur dit que je préfère le citron. Ils fument de la beuh avec un bang, c’est plus naturel ici encore. L’un d’eux me dit que c’est cool que je sois venu parceque les gens ont peur des Guatemaltèques parce qu’ils ont peur de se faire voler. La vérité c’est que le Guatemala c’est loin d’être un pays qui craint tant que ça. Bien sur il y a les gangs à Guatemala City qui craignent beaucoup, mais en dehors de ça le pays est tranquille.

Je me couche pas trop tard, j’ai envie de voir le lever de soleil demain. C’est pleine lune, elle fait tellement de lumière qu’en pleine nuit on a des ombres.

Bilan : 130 qtz soit 14,8€

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