Le Bolivouhack selon le Blaireau #2 : de Bogotá hasta Lima

Je me lève et fais un petit tour au sommet de l’auberge de jeunesse pour prendre quelques photos. Je laisse ensuite mon sac à la bagagerie et pars explorer la ville.

La serre est à gauche, ils font pas semblant !

C’est marrant, il y a deux serres a herbe dans l’auberge, apparemment c’est légal ici de faire pousser et d’en consommer personnellement, par contre c’est interdit de fumer dans la rue ou d’en transporter.

Je prends deux heures pour traverser la ville à pied. Comme il a plu la veille, il fait frais et assez humide. Il y a beaucoup verdure et plein de petites voitures, Les bâtiments eux, ne sont ni très hauts et ni très beaux.

Je traverse un grand jardin public très sympa, beaucoup de gens y vont courir. Ce jardin c’est le temple de la brigade des feuilles. Il y a au moins une centaine d’employés municipaux en uniforme bleu ciel qui entretiennent le parc, ça brounzine dans tous les sens. Certains passent le brézuget, d’autres préparent les fils de rechange quand d’autres encore s’affairent à réparer le pavage du chemin. C’est impressionnant !

Sur la route, ça klaxonne de partout et ça double n’importe comment. Il y a des camions comme on voit aux États-Unis, avec le moteur en avant de la cabine, et qui font de gros nuages noirs quand ils accélèrent. À part ça, des voitures normales, pas mal de 4×4 et beaucoup de taxis. En plus, il y a aussi plein de motos et des vélos. Comme j’ai dit, tout le monde klaxonne, mais un vélo, ça n’a pas de klaxon, alors pour pouvoir survivre sur la route et klaxonner aussi, certains ont de gros sifflets de gendarme, ça fait un max de bruit !

J’essaie de traverser le campus de l’université, mais il faut avoir sa carte d’étudiant pour rentrer… Tant pis, je vais faire le tour. J’en profite pour acheter une empanada dans un stand de bouffe de rue devant l’université. 2300 pesos, ça fait 0.50€, ça va.

Je continue mon trajet. Plus je m’approche du centre plus les rues sont crasseuses, il y a même une zone où certains bancs en pierre sont en miettes et ou traînent de vieilles charrettes à bras. Ah tiens, je viens de marcher sur un truc. Je regarde: un rat blanc mort.. super :/ Je continue mon chemin et heureusement le décor s’arrange. Tout va pour le mieux quand soudain j’entends une espèce de couinement étrange et guttural, « Gruiiiik » ! Je me tourne et je vois un type qui sort un cochon de son camion et qui l’attache à un lampadaire, normal haha. Un peu plus tard je passe devant une maison dont la terrasse est protégée par une clôture électrique. Ça doit pas mal craindre par ici la nuit… À moins que ce ne soit pour des animaux ?

Je continue de marcher jusqu’au pied du mont Monserrate d’où on peut avoir une jolie vue sur la ville, mais je ne monte pas car le funiculaire coûte trop cher, je n’ai pas changé assez d’argent (20000 pesos), et surtout il y a la queue et je n’ai pas le temps, je dois aller à l’aéroport pour midi. Je fais juste une petite partie de la montée à pied pour prendre quelques photos de la ville.

Une fois redescendu, comme je suis pressé, je prends un taxi pour aller chercher mon sac à l’auberge de jeunesse et aller à l’aéroport. Ça me coûte deux fois plus cher que ce que j’avais prévu, je finis de le payer avec des euros. Au total je paie 15,50€. Détail de l’histoire, pour appeler les taxis, les gens lèvent un bras tendu bien droit, on dirait un genre de salut nazi.

J’arrive à l’aéroport comme prévu, et j’ai même le temps de faire une petite sieste avant de prendre l’avion, parfait !

🛫🛫🛫

On voit toute la ville lors du décollage, c’est impressionnant. Les bâtiments sont petits mais la ville est vraiment très très étendue:

  • 177 500 hectares
  • 7 millions d’habitants
  • densité de 4000 hab/km²

À titre de comparaison, la municipalité de Paris c’est :

  • 10 000 ha
  • 2 millions d’habitants
  • une densité de 20000 hab par km² !!
Bogotá depuis l’avion

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Premier truc que je vois de Lima depuis l’avion : un camion qui déverse son contenu dans la mer, sympa…

La ville est au bord de la mer et au milieu d’un désert. La plupart des routes de que je vois depuis l’avion ne sont pas goudronnées.

Atterrissage. Tiens, il va falloir qu’ils mettent un peu d’huile sur les disques, l’avion a les freins qui grincent…

Ici, les véhicules de l’aéroport ressemblent à de petits tracteurs, sans cabine. Il faut dire qu’il ne peut que 6mm par an donc c’est pas si grave.

Ils ont l’air stressés, ils nous font descendre de l’avion rangée par rangée et interdisent les autres de se lever.
Ah maintenant c’est 5 rangées par 5 rangées.

Je fais mon vaccin contre la fièvre jaune au centre de santé de l’aéroport (51€) et sors de l’aéroport, direction le bus !

Le bus : une aventure !
Pour aller de l’aéroport au centre, c’est soit le bus, soit le taxi. Et comme l’avaient dit Guillaume et Léo, c’est tout un nuage de chauffeurs de taxis qui t’attendent à la sortie de l’aéroport et qui t’expliquent qu’il faut prendre un taxi, que c’est plus sûr, que les bus sont « de la calle » (de la rue) et que c’est dangereux… Et c’est faux.
Enfin, c’est pas facile non plus et il vaut mieux être bien accroché : détails.

Comme j’avais repéré la ligne et le numéro du bus sur maps avec le wifi de l’aéroport, j’ai envoyé bouler les taxis et je suis allé à l’emplacement de l’arrêt de bus. Et là c’est le début de l’aventure. En fait, il n’y a pas de système centralisé de transports en commun, ce sont des bus, ou des minibus qui appartiennent au chauffeur et qui s’insèrent sur des lignes existantes, de ce que j’ai compris. Du coup, il n’y a pas de ticket unique, et rien de vraiment très officiel. C’est le bordel. Parfois, une « ligne » que l’on peut trouver sur google, correspond en fait à un seul bus. Il y en a d’autres qui font le même trajet, mais ils ne sont pas répertoriés. La solution: connaître le nom de sa destination et tendre l’oreille.
Il en vient dans tous les sens, ils s’arrêtent n’importe où, ça double a gauche, à droite, on monte et on descend alors que ça roule encore, le bus s’arrête, repart, se réarrête un peu plus loin pour prendre quelqu’un d’autre… Et du coup, comme rien n’est bien défini, on monte, on dit où on va et on paye en fonction. Mais vous vous imaginez, le chauffeur peut pas passer dans le bus faire payer les gens, klaxonner et conduire en même temps. Donc il y a toujours une deuxième personne qui annonce le prochain arrêt à l’intérieur, puis sort et crie pour annoncer les destinations. Tout ce que font chez nous les afficheurs au dessus du pare brise (destination) et dans le bus (prochain arrêt). Et bien il faut se dire qu’à Lima, c’est à l’ancienne. Il faut donc une personne pour s’en occuper.
Je suis monté dans ce bus a l’aéroport, après en avoir vu passer une vingtaine qui n’étaient pas les bons. Le bus est blindé, la route est défoncée et les gens roulent n’importe comment. Je me fais une place comme je peux, sans vraiment être installé: la porte est fermée, je suis dans les escaliers juste derrière, un pied sur une marche et un autre sur une rambarde,et c’est parti. Il faut vraiment s’accrocher, au sens propre.
Petit à petit les gens descendent est c’est plus cool, je peux m’assoir et les gens du bus me posent quelques questions, où je vais, la France, si il y a des péruviens en France, les prix de l’essence, etc.. c’est pas facile de se comprendre au milieu du brouhaha de la calle mais c’est super sympa !

J’arrive à ma correspondance au centre de Lima et change de bus pour Lurín, où habite mon couchsurfing.
Ce bon bus pour Lurín : il se fait arrêter par un policier à moto après 5 mètres. Le policier contrôle les papiers puis sermonne le chauffeur qui essaie de discuter. De ce que j’ai compris, comme le chauffeur essaie de discuter, le policier l’oblige à s’arrêter 10 minutes, ça lui apprendra le respect à ce qu’il dit. On attends donc 5-10 minutes, puis nous voilà partis, en klaxonnant et en évitant les trous dans la route. Ça secoue, mais cette fois j’ai un bon siège. Par contre je commence à avoir faim dans tout ça, ça fait trois heures que je suis sorti de l’aéroport.
Ah oui et a certains arrêts, des gens montent et vendent des trucs, ou font l’aumône. Ils crient dans tous les sens, c’est pas vachement cool.
Le bon côté, c’est qu’à un moment un gars monte avec des empanadas chaudes et là pour le coup c’est sympa, surtout que je crève la dalle ! Bon elle est petite mais c’est toujours ça de pris. Pour 3 soles, soit env. 75 centimes.
J’ai dû arriver au pire horaire aussi, c’est la fin de la journée et notre voie du périph est complètement bouchée. Celle d’en face est vide. D’ailleurs c’est un périph 3 voies mais il y a quand même des arrêts de bus dessus… D’où les perturbations !

Je finis par arriver à destination après 4 heures dans le trafic de Lima. J’apprendrai par la suite que j’ai pris le type de bus le plus lent, il y a d’autres options beaucoup plus rapides… Au moins c’était pas cher : 7 soles peruanos, soit 1€75 !

Je prends un hotdog (3 soles) et emprunte le téléphone du vendeur pour appeler mon couchsurfing. Il me rejoint et nous allons chez lui.
Ici, pas de goudron et pas d’eau courante, mais un grand savoir et du partage. Je vous décrirai ça par la suite. Il est temps d’aller dormir. J’ai un lit double pour moi tout seul dans la cabane, super cool !

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