CCCP #21 : adieu Tadjikistan

Dimanche 18 juin

On passe la journée à Douchambé. Patrice doit amener son vélo dans un magasin pour effectuer les réparations. Au final, il changera la chaine, le pédalier et la roue libre. Rémi l’accompagne et change aussi sa chaîne. Et moi, je passe le plus long de la journée à écrire des articles.

On se promène aussi, on mange en ville et on prend des glaces, on visite des petits bazars. J’ai même le temps d’aller au bar et chez le coiffeur. Mais la ville va au ralenti pendant la journée : la chaleur est écrasante.

Des épices et du kourout (des boules de fromage sec) à Douchambé
Un quartier calme, sous les platanes

Le soir, on retrouve le couple suisse et un couple français que l’on a pas croisé mais qui nous suivait de près dans la Bartang. On mange ensemble et on échange sur nos voyages, c’est pas mal.

Lundi 19 juin

On se lève vers 6h. Le but aujourd’hui est de rejoindre une gare routière à 12km au nord de l’hôtel et d’y trouver un taxi pour la frontière Ouzbèke. En effet, c’est le soucis : comme la frontière est fermée entre le Tadjikistan et le Kirghizistan, nous devons passer par l’Ouzbékistan. Mais les taxis ne passent pas la frontière (franchement, je saurais pas dire pourquoi). On doit donc faire la route en minimum 2 fois.

Le matin, je ne me sens pas très bien. Papa me fait bien remarquer que j’aurai mieux fait de me reposer hier au lieux de faire le bamboué en ville. Je suis pas d’accord.

Après une bonne demi-heure de vélo, on arrive à la gare routière. Là, une nuée de chauffeurs bruyants et tactiles nous entourent. Comment savoir lequel sera le bon ? Et puis un mec nous parle en anglais. Il n’est pas chauffeur mais est avec son chauffeur, qui est aussi son voisin. La voiture est une Opel avec une bonne galerie sur le toit, idéale pour les vélos. Bon ben nickel, on va avec eux.

Le chargement des vélos est toujours une phase délicate

Dans la voiture, il y a nous trois, le chauffeur et le mec qui parle anglais. Lui va à Tashkent pour prendre un avion vers l’Écosse. Il part 6 mois pour y faire des travaux agricoles puis rentre pour continuer ses études.

La route est assez acrobatique. On passe des cols assez haut et surtout des tunnels vraiment hostiles. Même carrément dangereux. Ils font environ 5km, sans lumière ni aération. Dans le premier, à la sortie du tunnel, l’air est si enfumé qu’on ne voit la sortie que 20m avant de l’atteindre. Et en se retournant, on voit une fumée noire qui s’échappe dudit tunnel. À l’intérieur, aucun entretien : il y a de l’eau, de la poussière et des nids de poules. En sortant, notre ami anglophone remercie dieu.

Sur la route, d’autres chargements étonnants (se sont des fours tandoor)

Et puis on continue jusqu’à la plaine. Là, la chaleur est écrasante. Il n’y a que des cultures. Des vergers, des champs.

Pendant ce temps-là, je somnole, je ne suis pas en forme et surtout j’ai super mal à la tête. Vers 18h, on arrive à la frontière. Je transpire comme un veau à cause de la fièvre. Heureusement, les douaniers s’en foutent. Nos passeports sont contrôlés 4 fois, ils fouillent vite fait nos sacoches, et puis c’est bon, on peut passer.

On s’arrête juste de l’autre côté de la frontière pour passer la nuit dans une clinique qui loue des chambres aux gens de passage.

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4 commentaires

  1. Ça devient inquiétant ces maux de tête et ces poussée de fièvre. Prévois de voir un médecin en rentrant…

    Vous allez avoir besoin de vacances pour vous remettre…

    Bisous

  2. Vraiment super flippant ce tunnel ! j’imagine la situation à rouler plein phares pendant 5km dans un un petit tunnel sombre avec la fumée et les nids de poule^^ Pour ce croiser c’était pas trop galère ? Parce qu’un choc frontal là dedans c’est la merde

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