CCCP 22 : Bonjour Kirghizistan

Mardi 20 juin

Je passe une nuit difficile, secoué par la fièvre. Au petit matin, on se met d’accord avec Patrice et Rémi : ils continuent de leur côté et je les rejoins d’au Kirghizistan dans deux jours, après m’être reposé.

Je passe la journée à somnoler dans la clinique.

Le soir, alors que je sors pour aller me restaurer, je croise le couple de français avec qui on a mangé à Douchambé. Ils viennent de passer la frontière et viennent également passer la nuit dans la clinique. En fait, c’est Rémi qui leur a dit que j’étais resté là pour la journée.

Je vais mieux, je m’endors tôt mais serein.

Au même moment, Rémi et papa ont passé la frontière et passent la nuit à Osch.

Mercredi 21 juin

Comme j’ai passé la veille à roupiller, je suis en forme. Je décide donc de faire le même itinéraire que Rémi et papa : faire 60km à vélo jusqu’à la gare routière de Kokand puis prendre une voiture jusqu’à la frontière Kirghize.

Je pars un peu avant 5h, je n’arrivais plus à dormir. On pourrait croire que c’est très tôt, mais il y a déjà beaucoup de monde dehors. Pas étonnant vu les chaleurs atteintes pendant la journée.

Levé de soleil sur la route Ouzbèque

La route est sympa, c’est l’occasion de voir un peu l’Ouzbékistan. Vers 8h, les français me double, ils sont montés en stop dans un camion !

Je m’arrête sur le bord de la route pour manger un samsa, un pain fourré aux oignons et à la viande.

À Kokand, je trouve assez facilement un véhicule pour la frontière. Le but n’est pas d’aller à Osh (qui est la douane la plus importante) mais plutôt à une autre douane, plus proche de Jalal-Abad, où je dois rejoindre les autre. Je négocie assez sec pour avoir un prix qui me convienne, et puis c’est parti. Ici, c’est pas comme au Tadjikistan : on ne met pas le vélo sur le toit, mais dans le coffre, ce qui prend une place folle. Du coup, je suis seul dans la voiture avec le chauffeur pour 4 heures de route.

Mon chauffeur Ouzbèke s’appelle Micha. Il est très sympa. On s’arrête sur le bord de la route pour manger de la pastèque, et puis on rigole un peu, quand on se comprend. De temps en temps, il s’arrête faire le plein de gaz : ici la plupart des voitures fonctionnent au gpl. Il y a des stations gpl partout.

Ma « voiture » Ouzbèque

Micha est sympa, mais il est aussi un peu con. En fait, il ne sait pas où est la frontière que je demande. Je ne peux pas trop l’aider parce que je n’ai pas de carte de l’Ouzbékistan et que je n’ai pas internet. Alors il demande aux gens. Mais bon, les gens, il ne savent pas trop non plus alors ils disent des choses contradictoires. Du coup, je me retrouve à la frontière de Osch, ce qui me fait quand même un bon détour. En plus de ça, Micha se rend compte qu’il a fait plus de kilomètres qu’il pensait et me demande plus d’argent. Gros, tu négocie un prix sans savoir où tu vas, faut vraiment être con ! Il me reste l’équivalent de 5€ en monnaie locale qui ne me servira plus, je les lui laisse.

Il est seulement 12h30 quand je passe la frontière ! (Et oui, cet article est long)

Ça y est, je suis au Kirghizistan.

De l’autre côté, en galèrant un peu, j’arrive à retirer de l’argent et à choper une carte sim.

Je ne m’attarde pas à Osch, mais je lit un peu la page wikipédia. C’est une ville qui marquait plus ou moins le milieu de la route de la soie et qui a vu des affrontements meurtriers entre les ethnies Kirghizes et Ouzbèques depuis l’indépendance.

Une façade bien soviétique à Osch

Après un repas gargantuesque, je choppe un véhicule pour Jalal-Abad. Même scénario : on baisse les sièges et on fout le vélo dans le coffre.

La bonne bouffe Kirghize
Mon chauffeur Kirghize

Mon chauffeur kirghize est marrant. Malgré la faiblesse de ma maîtrise du russe, je passe un bon moment à discuter avec lui.

Il me fait goûter un Kurut. C’est un style de fromage qui est en fait une boule de lait caillé séchée au soleil. C’est sec, salé, acide et horriblement dur. En fait c’est pas bon et ça fout des aphtes, je comprends pas comment ils peuvent manger ça.

Je rejoins papa et Rémi à Jalal-Abad vers 18h. Eux on fait la route depuis Osch en vélo ce matin. La route était sympa mais ils n’aiment pas trop la façon de conduire des Kirghizes.

Total distance: 339.32 km
Max elevation: 1085 m
Min elevation: 335 m
Total climbing: 3481 m
Total descent: -3147 m

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