Le bolivouhack selon Flétan #15 : Un pivot dans le voyage

Mardi 2 août. Au réveil, je me sens mieux. On débat un peu de ce qu’on va faire aujourd’hui et on tombe d’accord pour aller tranquillement vers La Paz pour retrouver le Pivo demain matin. De Sajama, la route est à 10km. On part à pied et une voiture s’arrête et nous propose de nous emmener pour 20bs. Allez, pourquoi pas.

Une fois sur la route asphaltée (il faut savoir qu’il y en a assez peu en Bolivie), un camion nous prend en 2min. Il va directement à La Paz, il y en a pour 4h. Nickel ! Le trajet est encore plus rapide que si on avait pris le bus !

Le chauffeur est sympa, on discute un peu. Comme celui qui nous avait emmené à Sajama, il fait du transport de marchandises depuis Puerto Arica, un port tout au nord du Chili. En fait, ça à l’air d’être le premier port Bolivien et cette route traverse les Andes principalement pour le deservir. Il n’y a presque que des camions. D’ailleurs, le trafic creuse des ornières et des nids de poule. Mais la route est bien entretenue, malgré le manque de moyen.

On passe à côté d’ouvriers qui réparent la route. Ils n’ont pas beaucoup d’outils. Ils « cuisinent » l’asphalte dans un bidon coupé en deux, genre barbec CGT, puis ils l’étalent à la pelle et ils le compactent avec un genre de gros morceau de béton.

À 14h30, on arrive à La Paz ou plutôt à El Alto, la banlieue gigantesque et plutôt pauvre de La Paz. On se dit qu’on a le temps de visiter un peu le centre et de visiter un musée avant la soirée. Et là, c’est le drame.

En marchant vers le téléphérique dans les marchés infinis et bondés, je me fait piquer mon portable par une pickpocket. Tout va très vite et mon téléphone s’évapore de ma poche, malgré qu’elle soit fermée avec une fermeture éclaire ! Le temps de réaliser, la voleuse s’est tirée dans la foule. Avec le portable de Guillaume, j’essaie de localiser mon téléphone, mais c’est trop tard. Je pense qu’elle a éteint le portable tout de suite puis qu’elle l’a vendu à une boutique qui l’a flashé pour le revendre. C’est rodé, simple, efficace.

J’ai perdu toutes les photos et les vidéo du voyage qui n’étaient pas sur le blog. Globalement ça fait bien chier, mais bon il y a plus important dans la vie, on peut faire sans.

La chtouille, le portable, ça ne suffisait pas. Je me rend compte dans le téléphérique que mon passeport n’est pas à sa place, je pense l’avoir oublié à Sajama. Et enfin, tous les musées qu’on veut visiter sont fermés. Deuxième journée de merde d’affilée.

Le soir on dort dans un Alojamiento désuet de El Alto. Les tarifs sont pour la nuit ou pour 3h. Ça doit être pour les gens qui font des nuits courtes 😛

Je retrouve mon passeport dans mes affaires. Soulagement.

Mercredi 3 août. Le matin, je pars rejoindre Pivo pendant que Guigui va visiter un musée. Je m’achète un nouveau portable, samsung galaxy A22. Je suis impressionné par le rapport qualité prix des portables. Ça faisait bien longtemps que je n’en avait pas acheté.

Sinon, on passe toute la matinée à essayer de résoudre des problèmes. Pivo s’est fait avaler sa carte par le distributeur de l’aéroport, sa carte sim ne fonctionne pas et mes chaussures sont en train de se trouer sérieusement. C’est long, c’est chiant et un peu frustrant. Décidément, quand ça veut pas, ça veut pas.

L’après midi, on prend un trufi pour puerto Guaqui, un modeste port sur le lac Titicaca. On passe une bonne soirée ensembles sur les superbes rives du lac. Enfin la fin des galères ??