Réveil tranquille et on discute avec Hernan. Café soluble pour se réveiller, pain et œufs pour déjeuner. Il est censé travailler à 9h mais on va discuter jusque 9h30. Bon après il est grand hein ! Et c’est sa boutique. On discute de pas mal de choses : le dollars en Équateur, ce qui a fait monter un peu les salaire mais aussi les taxes, des indigènes, du fait qu’il est né à la ferme en campagne avec ses 10 frères et sœurs et qu’à l’époque ils ne pensaient à rien d’autre qu’à juste manger et être tranquille à la campagne. Lui a pu faire des études grâce à ses frères et sœurs et en est très content mais c’est pas le cas de tout le monde. Lui comme ses frères et sœurs ne veulent pas où peu d’enfants, pour leur garantir une vie meilleure.
Je pars finalement et vais en moto au musée de la mitad del mundo, l’endroit où passe l’équateur et où on passe de l’hémisphère Nord au Sud. Le musée est cher, 5$, mais bon. Je laisse la moto avec mon sac dehors et rentre. En fait le site est composé de 7 petits musées, le chocolat, la masse, les populations et la culture du l’équateur, la triangulation etc… En fait ça vaut le coup, plus que ce que je pensais. J’apprend qu’il y a pleins de sortes de cacao différents avec des goûts différents. Je monte dans la tour et prend quelques photos puis repart.
Je me perd en sortant de Quito, c’est le gros bordel, je dois perdre une heure. Je continue ma route, la moto n’avance pas, ça monte, il se met à pleuvoir super fort, c’est la merde, j’ai froid, j’en ai marre. Je m’arrête sur le bord de la route dans un restaurant censé être un mirador, là c’est juste un mirador sur la pluie. Je mange et laisse au sol une flaque d’eau qui a dégoulinée de mes habits, mes imperméables corps et jambe ne suffisent pas. Je repars dans le froid, la pluie et la galère, frigorifié.
C’est fou les émotions en moto, c’est n’importe quoi, ça va dans tous les sens, tout peut être absolument incroyable comme tout peut être nul à chier. Là présentement, c’est pas vraiment le moment où c’est incroyable hein, mais chaque chose en son temps.
Je fais le plein, la pluie s’arrête, je sèche, la moto se remet à bien marcher. Qu’est ce que je disais ! Je ne comprend pas ce qu’il s’est passé, le rodage des pièces ne devrait pas avoir fait ça. Je réfléchis en roulant et finis par comprendre. À Pasto après le mécano j’ai mis du liquide pour nettoyer les injecteurs. Sauf que la dame qui vend ça n’y connais rien elle, elle veut juste gagner 5 pesos, elle m’a mis tout le liquide, un truc du genre 10cL. Sauf que je suis prêt à parier la moto que c’est fait pour une voiture, et donc mettre 10cL dans un réservoir de 50L, pas dans un réservoir de 8L. Ce nettoyant il doit être inflammable mais pas explosable comme de l’essence, il réduit donc de beaucoup la combustion et empêchait le moteur de bien tourner. J’ai fait 2 fois le plein depuis et de plus grand chose à plein a ras bord, je viens de le refaire et le problème a disparu, j’ai juste terminé le liquide de nettoyage. Ça me soulage, je suis bien content de savoir que ce n’était que ça.
J’arrive un peu fatigué par tout ça à Baños, m’achète une carte sim, que l’autre ne marche pas, et retrouve mon couchsurfing du jour : Angélica. On va chez elle, je range la moto dans sa ruelle, je prend ma douche, me change et on sort. On va manger en ville un plat de base pas dingue pour 4$. Elle me fait faire un tour de la ville, me montre les points importants, m’apprend qu’ici on mange du cochon d’inde (Cuy) et que le plat un peu typique c’est le porc frit. On ne se comprend pas et je comprend du hérisson. On verra demain. Elle me montre la grande cascade de Baños.
Angélica doit avoir 35/40 ans, elle vit seule et travaille dans une agence de tourisme avec son frère tous les deux. Je dors sur le canapé dans mon sac de couchage. J’ai déjà vu meilleur canap’ mais ça me suffira largement.
Bilan : 27 dollars soit 24,5€