Le bolivouhack selon Fletan #06 : en route Marcel !

On se lève vers 7h30 dans l’optique de reprendre le travail au WWOOFing, comme prevu. Ptit dej, café puis briefing. Je ne vais pas au briefing parce que je mange encore. Au bout de dix minutes, je vois revenir Guigui avec une mine déconfite. Il faut continuer de bouger des branches et de la sciure d’un point A à un point B pendant une semaine. Guigui est dépité, mais il trouve la solution : on se casse aujourd’hui. On dit qu’on a changé d’avis et on commence à préparer nos affaires. Au final, on aura travaillé deux jours et demi et on aura glandé deux jours et demi. Pas mal, non ?

Blague à part, ça fait 5 jours qu’on est au même endroit et on ne tient plus en place : on doit voir du pays maintenant.

Mais ya un truc qu’on voulait vraiment faire avant de partir, c’est « aider » Doña Crezencia, la cuisinière, à faire à bouffer. Alors on y va. La cuisine, c’est un abri à l’écart de la maison dans lequel il y a un vieux frigo, une cuisinière à gaz et une « cuisinière » à bois. C’est pas un poêle en fonte comme on pourrais avoir chez nous mais plutôt un mélange en une cheminée et un barbecue. Pfiou ça fait longtemps que j’écris, je vais faire une pause.

J’ai fait une vidéo de la cuisine, je la mettrai ici dès que j’aurais un peu de débit. Concernant la nourriture, c’est génial. La soupe cuit au feu de bois pendant des heures. La soupe est très riche, il y a de tout dedans, patates, pois, viande, pâtes, quelques légumes. Poum.

L’autre plat (et non, la soupe à la patate c’est que la moitié du repas !) c’est du riz avec escalope milanaise. La préparation du riz est vraiment différente de chez nous. D’abord, on fait chauffer le riz dans la casserole sans rien d’autre pendant 5/10 minutes, en remuant constamment pour pas que ça crame. On s’arrête juste avant que le riz commence à changer de couleur. Puis on ajoute 2 doses d’eau pour une dose de riz et on laisse cuire 15 minutes sans remuer. Voilà vous savez faire du riz à la bolivienne !

Le repas est gargantuesque, comme d’hab. On discute avec les nouveaux wwoofers, ils sont sympas mais tant pis, on s’en va. On part tout de suite après manger. Dans le trufi pour Quillaquollo, un jeune essaie de discuter avec nous. C’est encore un peu galère vu notre niveau d’espagnol mais il est super sympa et on arrive quand même à échanger. Il nous paie un café à Quillaquollo. Il parle aussi Ayamara et Quechua. Ce sont les deux principales langues de la partie andine de la Bolivie. Le Quechua est la langue des incas et l’Ayamara est celle des gens qui étaient là avant. Les deux sont encore très parlée. À Cochabamba, c’est plutôt le Quechua et à la Paz plutôt l’Ayamara. « Salut » en Quechua, c’est « Imai naya ».

Désolé l’ami, j’ai oublié ton nom

Au final avec tout ça, on est grave à la bourre pour le programme du jour, à savoir monter dans le parc Tunari pour tenter le pico Tunari, notre premier 5000m. Ce soir, on veut camper dans la montagne mais on est encore en ville et la nuit tombe dans trois heures. Et on sait qu’en altitude ici, il vaut mieux planter la tente avant la nuit, sinon on se gèle les cojones. On fait des courses rapidement et on s’assoit dans un trufi qui nous amène au pied de la longue route qui traverse la montagne (RN25 Quillaquollo-Morochata).

Le trufi nous pose au début de la route et on commence à marcher. Au bout d’environ deux minutes, un camion arrive à notre niveau. On tend le pouce sans trop y croire mais pouf, il s’arrête. La cabine est pleine, il nous fait signe de monter dans la benne. Je crois presque à une blague, ça n’a aucun sens, la benne doit faire 3m de haut et je ne sais même pas ce qu’il y a dedans ! Pourtant, hagard, je lève les yeux et je vois un vieux perché là haut qui me fait signe de monter. Et je remarque des échelons soudés à la benne. Pas le temps de réfléchir, on grimpe aussi vite que possible et pouf, nous voilà dans une benne à moitié pleine de chutes de scierie en compagnie d’un vieux montagnard. Putain si ça c’est pas de l’aventure, on se croirait dans un film !!

La route proche de la Tawa Cruz

La route est parfois pavée, parfois en terre. Elle est étroite, cabossée, parfois perchée sur un précipice. Et pourtant, on croise pas mal de camions sans problèmes. Il y a des gens sur presque tous les camions. Mais il y a aussi des trufi (minibus) et des gros bus surélevés avec des énormes roues types 4×4. On se dit que cette route doit être funky pendant la saison des pluies. Là, ça doit être un parcours de santé pour le chauffeur. Mais quand même, c’est impressionnant. Les cheveux au vent, on voit notre premier troupeau de lamas, c’est magnifique. Il y a aussi des champs de patates, j’imagine que c’est le seul truc qui peut pousser ici. On monte beaucoup, il fait bien frais.

La tawa cruz

Le camion nous pose à la Tawa Cruz, une croix qui montre une intersection et un col. Le jour décline, mais ça y est, on y est. Des étoiles plein les yeux, on est comme des enfants. En regardant la carte, je me rend compte qu’on est à 4500m d’altitude. Putain c’est beaucoup pour une première fois ! Il est 22h30 maintenant. Guillaume à quelques symptômes du mal des montagnes. Rien de grave pour l’instant, mais j’espère que ça va aller…

On a oublié de prendre des cuillères ! Alors on a du improviser (ça marche mieux avec les doigts au final)
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